• Déferlante de mauvaises nouvelles, la croissance menacée.

     

    Déferlante de mauvaises nouvelles, la

    croissance menacée.

    25 juillet, 2008

    Moral des industriels en berne, activité des entreprises en nette baisse, bond des défaillances d’entreprise : une déferlante de mauvaises nouvelles économiques s’est abattue jeudi sur la France, faisant craindre une contraction de la croissance, voire une récession.

    « Les perspectives pour la France s’assombrissent jour après jour », constate Gilles Moëc, économiste de Bank of America, pour qui la France n’est peut-être plus très loin de la récession.

    Même analyse pour Olivier Gasnier, économiste de la Société Générale : « On est en quasi-récession. Ca fait longtemps qu’on a pas vu une détérioration aussi brutale, on peut remonter à 2001, même un peu au-delà ».

    L’activité du secteur privé a de nouveau reculé en juillet, selon l’indice composite PMI, tombant à son plus bas depuis plus de six ans.

    Un ralentissement de l’activité qui s’accompagne de nouvelles « réductions d’emploi », avec un taux de baisse des effectifs au plus haut « depuis près de cinq ans », note la société Markit, qui publie cet indicateur.

    « Le déclin mondial de la demande et l’envolée de la monnaie unique européenne ces derniers mois ont clairement affecté les perspectives industrielles », constate Jean-Christophe Caffet, économiste de Natixis.

    Le moral des industriels a lui aussi reculé en juillet, pour le sixième mois d’affilée, tombant à son plus bas depuis trois ans, ce qui laisse présager une poursuite du ralentissement économique en France pendant encore des mois.

    Face à la flambée des prix pétroliers et alimentaires, les ménages se retrouvent contraints de faire des choix budgétaires et de reporter leurs achats non indispensables, comme le montre le recul de 0,4% de la consommation en produits manufacturés en juin, annoncé mercredi par l’Insee.

    Sans parler des mauvais chiffres du bâtiment, de l’automobile, de l’immobilier, énumère Olivier Gasnier.

    Dans ce contexte, les entreprises se retrouvent en difficulté : le nombre de défaillances d’entreprises a bondi de 8% en février par rapport au mois précédent, et progresse de 9% sur un an, selon les dernières données disponibles, publiées jeudi par l’Insee.

    Des difficultés illustrées notamment par Renault, qui a annoncé jeudi un plan de 5.000 suppressions d’emplois. « On voit arriver sur la deuxième partie de l’année et sur l’année 2009 un ralentissement plus fort sur les marchés européens », a averti son PDG, Carlos Ghosn, faisant état d’« inquiétudes sur le niveau du marché français, voire du marché allemand ».

    Les achats de carburants, qui ont chuté de 10% en France en juin, témoignent aussi de ce passage à vide.

    « Nous pensons que le produit intérieur brut (PIB) a stagné au deuxième trimestre et va probablement continuer au troisième trimestre », et une croissance « négative ne peut être exclue » sur ces périodes, prévoit M. Moëc.

    Pour M. Gasnier, « on peut oublier la fourchette de prévision du gouvernement pour cette année », comprise entre 1,7% et 2% mais plus proche de 1,7%. Pour 2009, le gouvernement prévoit 1,75% à 2,25%.

    La Société Générale table sur 1,1% en 2008 et 0,4% en 2009. Plus optimiste, Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), anticipe plutôt 1,6%.

    Seul point positif : la chute de plus de 20 dollars du baril de pétrole ces deux dernières semaines qui, si elle durait, pourrait apaiser l’inflation et donner un peu d’air aux ménages.

     


    Source: Nation presse nationspresse.info/


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