• Guantanamo: La Belgique juge "prématuré" d'accueillir des ex-détenus

    23.01.09 - 21:37 Le débat sur l'accueil d'ex-détenus de Guantanamo est "prématuré", estime-t-on au cabinet du ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, alors que plusieurs pays européens ont déjà promis d'ouvrir leurs portes.

    Les Etats-Unis n'ont pas encore déterminé les modalités de la fermeture de la prison militaire et n'ont pas encore adressé de demande aux pays européens, a expliqué vendredi une source diplomatique belge. Avant de prendre une décision sur l'accueil éventuel de certains détenus, la Belgique demande une préparation européenne commune du dossier, afin notamment d'en évaluer tous les aspects juridiques.

    Le nouveau président américain Barack Obama a ordonné jeudi la fermeture d'ici à un an de la prison de Guantanamo, affichant ainsi sa volonté de rompre avec les politiques controversées de son prédécesseur George W. Bush.

    Guantanamo, ouvert après les attentats du 11 septembre 2001 pour emprisonner des hommes classés comme des "combattants illégaux", a notamment accueilli de nombreux Afghans arrêtés lors de l'invasion américaine qui a débuté en octobre 2001.

    La prison compte encore derrière ses murs 245 détenus, dont une centaine de ressortissants du Yemen, un pays avec lequel l'administration Bush n'a pas réussi à trouver d'accord de transfert. En vertu du décret signé par B. Obama, ils seront classés en trois groupes.

    Ceux qui seront libérés et ceux qui seront poursuivis devant des cours de justice américaines d'abord. Puis, ceux qui sont considérés comme dangereux mais ne rentrent pas dans les deux premières catégories et pour lesquels des "moyens juridiques" devront être trouvés.

    En tout état de cause, l'administration Obama a exclu de renvoyer des prisonniers vers des Etats où ils risqueraient de souffrir de mauvais traitements. C'est le cas notamment des ressortissants d'Algérie, de Tunisie, de Libye, de Chine et de certaines républiques d'Asie centrale.

    Dans ce contexte, les pays européens sont pressentis pour accueillir des prisonniers immédiatement libérables, contre lesquels aucune charge n'a été retenue. L'Espagne et le Portugal ont déjà fait part de leur bonne volonté, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'est déclaré favorable à de telles initiatives. D'autres pays, comme l'Autriche et la Suède, ont par contre exclu d'héberger des anciens détenus en jugeant qu'il revenait aux Etats-Unis de leur offrir un avenir.

    La question sera débattue lundi par les ministres des Affaires étrangères des 27.

    (Belga)


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  • Deux enfants et un adulte tués dans une garderie à Termonde

    23/01/2009 11:30

    Une agression au couteau qui s'est déroulée vendredi matin dans un lieu d'accueil pour jeunes enfants à Saint-Gilles-lez-Termonde (Sint-Gillis-bij-Dendermonde) aurait fait trois morts : deux enfants et un adulte, selon le ministre de l'Intérieur, Guido De Padt.

    Les faits se sont déroulés dans un lieu d'accueil pour enfants "De Rakkertjes" dans la Vijfde Januaristraat. Le plan d'urgence médicale a été déclenché. Deux enfants et un adulte ont été tués dans le drame, selon le ministre de l'Intérieur, Guido De Padt, qui s'est rendu sur les lieux.

    Toujours selon le ministre de l'Intérieur, l'auteur des coups de couteau qui aurait également blessé une dizaine d'autres personnes,a été interpellé.

    Les personnes qui souhaitent des informations sur la tuerie dans une garderie à Sint-Gillis (Termonde), peuvent s'adresser au centre de crise mis en place au numéro 052/25.22.88, a confirmé le bourgmestre de Termonde, Piet Buyse.

    Levif.be avec belga

    Quatre psychiatres avaient examiné De Gelder adolescent

    28/01/2009 09:15

    Pas moins de quatre psychiatres avaient rendu des avis opposés sur l'état mental de Kim De Gelder lorsqu'il était adolescent, soit quelques années avant qu'il ne poignarde à mort trois personnes dans une crèche de Termonde. Un juge de paix avait même été saisi, rapportent mercredi les journaux du groupe Sud Presse.

    L'avocat de Kim De Gelder a indiqué mardi que les parents avaient tenté de faire interner leur fils il y a deux ans. Ce jeune de 18 ans, qui depuis deux ou trois ans rompait tous les contacts avec ses proches, déchirait la famille en deux camps. Il y avait ceux qui estimaient qu'il fallait le colloquer et ceux qui pensaient que son bien-être passait par le cocon familial.

    Une procédure a été lancée. Un premier psychiatre a conclu à la schizophrénie. Un juge de paix a été saisi. Pour qu'il soit colloqué, il ne manquait plus que le dernier "oui" de la famille. Il n'est pas venu: le clan opposé a exigé un deuxième avis médical. Le diagnostic était tout autre: "simple crise d'adolescence".

    Deux autres psychiatres ont rendu autant des conclusions divergentes.
    Deux experts le considéraient donc comme schizophrène et deux autres comme en parfaite santé. In fine, c'est le médecin de famille qui a eu le dernier mot. Pour lui, Kim De Gelder ne représentait pas un danger pour lui-même ni pour autrui.

    Levif.be avec Belga

    De Gelder ne se souvient plus des faits commis à Termonde

    27/01/2009 13:40

    Les parents de Kim De Gelder avaient demandé, il y a plusieurs années, que leur fils soit placé en institution psychiatrique parce qu'il avait un comportement étrange. De son côté, l'inculpé affirme ne plus se souvenir des faits commis à Termonde, a indiqué mardi son avocat Jaak Haentjes.

    "Il ne se souvient plus des trois, quatre heures à Termonde", indique Me Haentjens. "Il y a des preuves qu'il souffre de troubles psychiques, mais ça, le rapport psychiatrique devra le démontrer. Vers ses 15, 16 ans, il a eu une grave dépression et avait adopté un comportement étrange.

    Kim De Gelder entendait des voix dans sa tête.

    Lorsqu'il avait 18 ans, ses parents voulaient le faire interner mais ce n'est pas arrivé parce que Kim De Gelder a suivi un traitement. Un psychiatre a estimé qu'un internement n'était pas nécessaire. Kim entendait à l'époque des voix dans sa tête. Il n'a pas encore dit s'il a entendu de telles voix au moment des faits", a indiqué l'avocat. Devant la chambre du conseil où il a comparu mardi matin, Kim De Gelder est demeuré silencieux.


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  • L'Europe salue la fermeture des prisons secrètes de la CIA

    La décision prise jeudi par Barack Obama de fermer les prisons secrètes de la CIA à l'étranger a suscité de nouvelles demandes de révéler leurs emplacements, tandis que la Pologne démentait toute implication.

    Dans toute l'Europe, des gouvernements embarrassés que des vols de la CIA transportant les terroristes présumés soient passés sur leurs aéroports et aient traversé leur espace aérien ont exprimé leur soulagement.

    Dick Marty, le sénateur suisse qui avait incité le Conseil de l'Europe a rendre publique l'existence de centres de détention en Europe de l'Est et en Afrique du Nord a dit espérer que les faits seront clarifiés après la fermeture de ces prisons secrètes. "Pour certains pays, cela va être très embarrassant, d'après lui. Je pense que les pays européens feraient bien de dire la vérité maintenant" a suggéré le sénateur suisse.

    Doutant que de tels centres fonctionnent encore en Europe, Dick Marty a poursuivi : "En Afrique, ou au Maroc, je présume qu'il y a quelque chose".

    Parmi les soutiens les plus inconditionnels de la guerre contre la terreur du président Bush, la Pologne a démenti et la Roumanie a gardé le silence.

     

    Source : AP

     


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  • Surréalisme politique belge.

    jeudi 22 janvier 2009, par Pascal de Roubaix

    La Chambre des représentants institue une commission en vue de vérifier si certains agissements du pouvoir exécutif, et plus précisément du Premier Ministre, n’auraient pas, oh malheur ! oh scandale ! porté atteinte à la séparation des pouvoirs.
    Je n’en crois pas mes oreilles, et je ne sais si je dois en mourir de rire ou de honte.




    Quoi ? Cela fait plus de 25 ans que notre régime de Monarchie constitutionnelle glisse vers une oligarchie particratique aujourd’hui devenue héréditaire, qui préserve juste les rites de la démocratie comme d’autres font du façadisme, et ils vont rassembler une commission de parlementaires pour étudier un éventuel cas d’atteinte à la séparation des pouvoirs ?!
    Mais c’est à peu près aussi crédible que si une commission de pratiquantes du trottoir se réunissait pour étudier un cas éventuel d’atteinte à la virginité de l’une d’elles, comme si les cartels de la drogue se réunissaient pour dénoncer celui d’entre eux qui aurait touché à un pétard.
    C’est proprement ahurissant, et pas un journaliste ne semble avoir la moindre intention de relever ce qui est quand même, à moins que je ne fasse un cauchemar, un sommet jamais atteint dans l’hypocrisie politicienne. 
     
    Samedi matin, à la conférence de presse de LiDé une question fut posée par un excellent ami (que je remercie ici). Quelle est la clef de voûte, demandait-il en substance, qui doit être trouvée pour remettre notre système d’aplomb ?
    Je lui ai répondu qu’au vu de l’évolution de ces dernières années, incontestablement, c’est au phénomène de cette oligarchie des dirigeants de partis et de leur entourage, que nous devons nous attaquer d’urgence. Déjà les rouages sont lourdement grippés et l’oligarchie, après s’être précisée, est en train de se cristalliser irréversiblement.
     
     
    Lors d’un court face à face à la télévision avec le toujours jovial Philippe Moureaux, Rudy Aernoudt expliquait que le clientélisme politique sévissait d’autant plus que les communes étaient socialistes. Ceci lui valu d’être traité de menteur par le parrain du socialisme bruxellois. Et d’expliquer qu’il venait de concevoir un nouveau système de nomination qui rendrait toute politisation dorénavant impossible. Si vous prêtez une seconde d’attention à ces mâles propos, vous comprenez qu’après avoir été au pouvoir pendant 30 ans, le seul argument du grand ami du peuple multiculturel consiste à promettre qu’à l’avenir les choses seront différentes. Quel aveu ! Cela signifie tout simplement qu’il reconnaît implicitement que, jusqu’à ce jour et durant toute sa carrière politique, le clientélisme fonctionnait parfaitement.
    Sur la mentalité de ce grand homme parfaitement probe, j’ai encore deux anecdotes vécues.
    L’une date de 1981 quand, alors Ministre de la justice, avant l’arrivée de Martens Gol, il avait nommé le futur député UDRT Thomas Delahaye avocat à la cour de cassation. Il nous raconta avec force rire, peu de temps après notre élection, qu’il avait nommé Delahaye non pour ses qualités mais pour la simple raison qu’il n’y avait que deux autres candidats possibles, un libéral et un catholique. En l’absence de socialiste il avait préféré l’UDRT rien que pour faire enrager les concurrents. Et notre réaction consternée lui sembla manifestement désopilante.
    Enfin, quelques années plus tard je me souviens d’avoir assisté à une sortie véhémente de sa part contre le fait que la magistrature était truffée de cathos, ces malodorants produits de l’université de Louvain. Il fallait de toute urgence que sortent des trains de nominations de magistrats sans Dieu « afin de rétablir l’équilibre ». Encore une preuve s’il en fallait que pour M. Moureau la compétence et le Bien Commun passent après l’appartenance politique ou philosophique et que cette appartenance justifie à elle seule une nomination.
     
    Mais ceci ne sont que des exemples, personnalisés par un des promoteurs de ce nouveau régime, de la totale confusion des pouvoirs qui se concentrent aujourd’hui ouvertement dans les mains des présidents de partis (qui ne sont pas élus par le peuple que je sache) eux qui nomment « leurs » ministres, « leurs » hauts fonctionnaires, « leurs » généraux, « leurs » magistrats etc., qui établissent « leurs » listes électorales, qui font déposer « leurs » projets de loi et qui font voter « leurs » parlementaires. Le tout culmine incontestablement dans les énormes subsides qu’ils se sont fait voter pour « leurs » partis où ils échappent à tout contrôle en toute légalité.
    Ce n’est plus une exception à la séparation des pouvoirs dont il s’agit, c’est purement et simplement le retour d’une société où de nouveaux privilèges couvrent le pouvoir d’une oligarchie particratique sans pudeur, qui n’a plus de démocratique que la façade.
     
    En ayant ces éléments devant les yeux, je suppose que vous comprenez mieux pourquoi LiDé et Rudy Aernoudt dérangent, pourquoi il faut le traiter de populiste quand ce n’est pas de menteur.


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