• Belgique: le flamand Herman Van Rompuy chargé de former un gouvernement

    Le chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy a été chargé dimanche de former un gouvernement belge, dix jours après la démission d'Yves Leterme, mais sa nomination difficile a mis en lumière une nouvelle fois les tensions entre les partis politiques belges. Lire la suite l'article

    Il va avoir devant lui la double tâche de répondre à une sévère crise économique et de faire face au conflit toujours vif entre Flamands et francophones de Belgique sur l'avenir d'un pays en crise quasi-ininterrompue depuis dix-huit mois.

    Après une mission de médiation d'une semaine confiée à l'ex-Premier ministre Wilfried Martens, le roi Albert II a indiqué dimanche avoir "chargé M. Van Rompuy de former un gouvernement. Celui-ci a accepté cette mission".

    Actuellement président de la chambre des députés, Herman Van Rompuy, 61 ans, avait pourtant répété ces derniers jours ne pas être intéressé.

    "On cite à nouveau mon nom comme nouveau Premier ministre, mais je me sens tout sauf indispensable", déclarait-il encore samedi.

    Mais il a visiblement fini par céder aux appels pressants de sa formation politique, le parti chrétien-démocrate flamand (CDV) et du reste de la classe politique belge.

    Tous sont pressés de mettre fin à une cette crise provoquée par les accusations de pressions exercées par Yves Leterme sur la justice pour qu'elle valide le plan de sauvetage de la banque Fortis. Et d'éviter une vacance prolongée du pouvoir.

    M. Rompuy n'a pas encore formellement le titre de Premier ministre mais la formation de son gouvernement ne devrait pas poser de gros problème.

    Les cinq partis de la coalition sortante (chrétiens-démocrates flamands et francophones, libéraux flamands et francophones et socialistes francophones) se sont mis d'accord dès vendredi pour reconduire le même gouvernement, en changeant seulement le Premier ministre et le ministre de la Justice, Jo Vandeurzen, tous deux directement mis en cause dans l'affaire Fortis.

    Toutefois, "un rééquilibrage (entre les partis au sein de la coalition) n'est pas exclu", a noté le politologue Pierre Vercauteren, pour qui la nomination effective de M. Rompuy comme Premier ministre n'est "pas garantie à 100%".

    Cette crise a en outre mis en lumière une nouvelle fois les profondes divisions entre partis politiques.

    "Le problème fondamental reste le manque de confiance entre les partenaires, et l'électoralisme avant les régionales (de juin prochain), facteur qu'il va falloir neutraliser d'une façon ou d'une autre", a expliqué le politologue Dave Sinardet.

    Même si les partis de la majorité semblent avoir écarté le scénario envisagé un moment d'un gouvernement provisoire jusqu'à ce scrutin régional, alors couplé à des législatives anticipées, cette question d'élections avant la date prévue de 2011 pourrait dans ce contexte revenir sur le tapis.

    L'arrivée probable à la tête du gouvernement d'un homme de consensus comme Herman Van Rompuy, perçu comme un "sage" de la politique belge, pourrait toutefois permettre d'éviter pendant la campagne des régionales une surenchère entre Flamands et francophones.

    Les partis représentant les néerlandophones de Flandre et les francophones de Bruxelles et de Wallonie s'opposent depuis un an et demi à propos des demandes d'autonomie accrue des premiers. Un conflit qui a relancé les craintes d'éclatement du royaume.

    Pour faire face à une éventuelle nouvelle crise, M. Van Rompuy a "trois qualités : il a un certain sens du leadership, c'est un homme qui a démontré une réelle créativité et il a enfin un sens du compromis apprécié tant en Flandre que du côté francophone. Ce sont des qualités dont il aura vraiment bien besoin", a commenté Pierre Vercauteren.

    Depuis les législatives de juin 2007, le royaume a connu une crise quasi-ininterrompue en raison de ces disputes entre communautés linguistiques qui l'ont privé de gouvernement stable pendant une période record de neuf mois.


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  • BRUXELLES (Reuters) - Le Parlement belge a voté vendredi la confiance au gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Herman Van Rompuy, nommé mardi soir pour succéder à Yves Leterme.

     

    Par 88 voix contre 45 et aucune abstention, les parlementaires belges ont accordé leur confiance à Van Rompuy, chrétien démocrate flamand qui dirige une coalition de cinq partis.

     

    Van Rompuy avait été désigné par le roi Albert II après la démission le 19 décembre de Leterme, dont le gouvernement avait été mis en cause pour de possibles ingérences politique dans l'examen judiciaire du plan de renflouement de la banque Fortis.

     

    La coalition au pouvoir regroupe les chrétiens démocrates flamands du CD&V, le Parti libéral flamand (VLD), les libéraux francophones du Mouvement réformateur (MR), les chrétien s démocrates francophones (CDH) et le Parti socialiste francophone.

     

    Lors de son discours de politique générale prononcé mercredi, Van Rompuy avait appelé les parlementaires à prendre rapidement des mesures de lutte contre la crise financière et économique.

     

    Il avait proposé un plan de relance de deux milliards d'euros.

     

    La Belgique, qui a dû faire face à une série de crises politiques depuis les élections législatives de juin 2007, devait entrer en récession au quatrième trimestre 2008.


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  • Crise politique belge : Leterme n'est pas candidat à sa succession

    La Belgique est à la recherche d'une solution... Le Premier ministre belge Yves Leterme a proposé vendredi la démission de son gouvernement, suite aux accusations de pressions sur des magistrats dont il fait l'objet dans l'affaire du sauvetage de la banque Fortis. Il n'est pas candidat à sa propre succession. Depuis, le Roi Albert II a entamé des consultations avec les différents partis politiques. La Belgique s'orienterait vers un gouvernement de transition jusqu'en juin 2009.

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    Il n’est en place que depuis neuf mois, installé pour tenter de mettre fin à une crise institutionnelle en Belgique. Et le gouvernement Leterme pourrait bien tomber pour un scandale politico-économico-judiciaire, le désormais surnommé "Fortisgate", une quasi-affaire d’Etat. Vendredi, le Premier ministre belge Yves Leterme a proposé la démission de l’ensemble de son gouvernement. Il n'est pas candidat à sa propre succession, ni pour exercer d'autres fonctions dans un nouveau gouvernement

    Car quelques heures plus tôt, le président de la Cour de cassation, la plus haute juridiction belge, avait indiqué avoir "des indications importantes" sur le fait que le gouvernement en place avait tenté de faire pression sur la justice dans le dossier du rachat de la banque Fortis, mais "pas de preuve juridique". Concrètement, le cœur des accusations concerne une présumée intervention politique dans une affaire judiciaire.

    Yves Leterme a reconnu que des "contacts" avaient été établis entre ses services et les magistrats qui travaillaient sur les recours déposés par les petits actionnaires, opposés à la façon dont Fortis avait été démantelée. "Je maintiens qu'à aucun moment il n'a été question d'influence et encore moins de tentative d'entrave à la procédure judiciaire", a assuré le Premier ministre. "Selon la note du Premier président de la Cour de cassation (...) il n'y a d'ailleurs aucune preuve allant dans ce sens", a-t-il précisé. "Si j'ai agi en mon âme et conscience et dans l'intérêt général, il me faut néanmoins admettre que la note (du président de la Cour de cassation Ghislain) Londers rend impossible la poursuite de l'activité gouvernementale", a-t-il toutefois reconnu. Dans sa note, publiée plus tôt et qui a entraîné la démission du gouvernement, Ghislain Londers écrivait qu'il n'avait "pas pu apporter de preuve au sens juridique du terme d'une influence du politique sur la magistrature" mais estimé qu'il y a "indubitablement des indications importantes en ce sens".

    Le roi des Belges Albert II doit décider s'il accepte ou non la démission du gouvernement. Il a réservé sa réponse et consulte depuis vendredi soir les présidents des partis politiques de la majorité. Dimanche soir, il recevait pour la deuxième fois du week-end Marianne Thyssen, la présidente du parti chrétien-démocrate flamand (CD&V), le parti d'Yves Leterme. Un maintien au pouvoir d'Yves Leterme semble peu probable, tant le Premier ministre a été contesté, et alors que l'affaire Fortis s'est transformée en quasi-affaire d'Etat.


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  • Le Roi tient toujours la démission du

    gouvernement en suspens

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    Le Roi Albert II tient toujours la démission du gouvernement Leterme en suspens. Il a reçu dimanche soir la présidente du CD&V Marianne Thyssen, pendant près d'une heure trente.

    Arrivée dimanche soir vers 22 heures au château du Belvédère, celle-ci est officiellement la seule personnalité que le Roi Albert II aura consultée dimanche. Le Palais n'a communiqué aucune autre information. Son porte-parole n'a pas pas exclu d'autres consultations lundi, mais sans certitude.

    Le souverain a entamé vendredi la consultation d'une série de personnalités avant de se prononcer. Après avoir reçu le Premier ministre sortant, Yves Leterme, il avait déjà reçu les 5 présidents des partis de la majorité le même jour, vendredi. Leur ont succédé samedi au Belvédère, les présidents de la Chambre et du Sénat, Herman van Rompuy et Armand De Decker, ainsi que le ministre de la Justice sortant, Jo Vandeurzen (CD&V).

    Marianne Thyssen s'est présentée dimanche soir vers 22 heures sans que l'on ne connaisse le message apporté au Roi. L'Etat-major du parti social-chrétien flamand s'est concerté durant toute la journée au sujet de la situation politique et de la succession d'Yves Leterme, lequel a fait savoir en fin de journée qu'il renonçait à poser sa candidature pour se succéder à lui-même, et à endosser une autre fonction ministérielle.

    Dehaene?
    Dimanche, le nom de l'ex-Premier ministre Jean-Luc Dehaene est revenu dans les conversations avec suffisamment d'insistance pour que les libéraux du nord et du sud jugent nécessaire de faire savoir publiquement qu'il n'avait pas leurs faveurs.

    Les sociaux-chrétiens du nord du pays souhaitent ne pas retourner aux urnes avant 2011 pour ce qui est du pouvoir fédéral, mais ils sont apparus dimanche fort isolés dans ce souhait. Leur argument selon lequel les élections fédérales ne seraient pas envisageables avant d'avoir résolu l'équation de leur organisation dans l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde a été balayé d'un revers de la main par le ministre de l'Intérieur Patrick Dewael (Open VLD). Pour lui, il n'y a pas d'obstacle juridique à les organiser. (belga/ca)


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  • Leterme sauve sa peau... pour l'instant

    La fin approche-t-elle pour Yves Leterme alors que de plus en plus d'éléments font état de pression sur la justice de la part de l'entourage du Premier ministre? Le monde politique réagit vivement à ces éléments graves. Le kern estime toutefois que le Premier ministre peut conserver son poste.

    Contre toute attente, les représentants des partis francophones et du CD&V au gouvernement ont estimé jeudi à l'issue d'un Conseil des ministres restreint que le gouvernement pouvait continuer à fonctionner avec Yves Leterme à sa tête. Le Premier Mmstre a répondu aux questions de ses vice-Premiers ministres ce matin en Conseil restreint. Ceux-ci ont regretté ne pas avoir été mis au courant plus tôt des initiatives prises par le Premier ministre dans ce dossier.

    «Nous avons exprimé notre colère», a indiqué Joëlle Milquet (cdH). «Nous n'étions au courant de rien, je voulais des explications plus précises», a soulevé Laurette Onkelinx. Selon les deux vice-Premières ministre, Yves Leterme «a plaidé sa bonne foi», rappelant son attachement à la séparation des pouvoirs et estimant que la vérité devait avoir ses droits.

    «Nous pouvons continuer à travailler, sachant qu'en parallèle sera mise en place une Commission d'enquête parlementaire», a indiqué Laurette Onkelinx à la suite de sa collègue cdH. «On continue avec le gouvernement et M. Leterme, a indiqué Didier Reynders. Nous sommes à disposition du parlement pour répondre aux questions».


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