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On assiste depuis quelques temps à une régularisation nommée "au cas par cas" de clendestins, immigrés et sans papiers dans différents pays de l'UE.
Je vais vous montrer ici différents articles traitant de ce sujet, vous montrer que cette décision n'est pas le fait du pays en lui même mais bien de l'Europe de Bruxelles.
Quand, dans les médias et autres, on vous parle de la régularisation des sans papiers, on oublie de vous dire que la France est loins d'être le seul pays concerné!
Preuve que les Nations n'ont plus le droit de choisir leur politique et que les ordres sont bien donnés par l'UE.
France:
L’injustice faite aux Français
24 mai, 2008
Le Ministre de l’Immigration subie et choisie, Brice Hortefeux, était l’invité de France Info vendredi.
Il a avoué que selon les vœux du Medef, de la CGT et des groupuscules immigrationnistes, 160 immigrés clandestins avaient d’ores et déjà été régularisés par les préfectures franciliennes sur environ un millier de dossiers déposés. Avec un sens de l’humour certainement involontaire, M. Hortefeux a déclaré qu’ « il n’y aura pas de régularisations massives et générales parce que cela serait injuste notamment vis-à-vis de la population immigrée légale ».
Mais l’injustice ce sont surtout les Français qui la subissent. Outre les chiffres bidonnés sur le nombre exact d’immigrés présents sur notre sol, et les mesures homéopathiques prises pour lutter contre l’immigration clandestine – 600 000 immigrés hors-la-loi seraient présents sur le territoire français – le gouvernement n’entend pas non plus revenir sur le regroupement familial et le droit du sol, ou les avantages sociaux dont bénéficient les immigrés.
Une immigration toujours utilisée pour tirer les salaires vers le bas, rappelaient dernièrement le président du FN et Marine Le Pen. Comme on l’a vu encore dernièrement à l’œuvre avec le placement de la pêche dans la liste des professions à pourvoir en immigration « choisie ».
M. Hortefeux a ainsi conclu en février un accord pour importer des pêcheurs sénégalais. Et fin avril, Nicolas Sarkozy, lors de son voyage d’Etat en Tunisie, a signé un nouvel accord d’immigration « choisie ». Or, « au fur et à mesure de ces accords, les emplois français vont être pris par des étrangers peu regardants sur les salaires et les conditions de travail », a prévenu Jean-Marie Le Pen
Régularisation massive des travailleurs
clandestins : c'est parti !
Communiqué de presse de Marine Le Pen
Obsédé par l'idée de satisfaire un certain patronat en main d'oeuvre soumise à bon marché et ainsi accélérer l'adaptation de la France à la mondialisation, le tandem Sarkozy /Hortefeux vient d'autoriser la régulation massive de centaines de milliers de travailleurs étrangers en situation irrégulière. Avec sa loi sur l'immigration, en effet, un emploi ou une promesse d'emploi suffiront désormais pour obtenir un titre de séjour.
Objectif annoncé : 470 000 régularisations
Selon l'aveu même de M. Hortefeux, ce sont 470 000 offres d'emplois « non pourvues » que le gouvernement entend ainsi satisfaire alors même que la France compte 4 millions de chômeurs. Cette scandaleuse opération, certes légale mais profondément illégitime car contraire à la volonté populaire, permet d'apprécier la duplicité d'un gouvernement qui s'était officiellement engagé à lutter contre le travail illégal et à expulser les clandestins.
Marine Le Pen, député européen et vice présidente du Front national, demande que cesse cette politique de régularisation massive déguisée. Elle annonce que le Front national mènera des campagnes contre toutes autorités publiques qui, en décidant de ces régularisations, prendront la responsabilité d'organiser la submersion démographique du pays
La CGT, filière de régularisation des
clandestins
Communiqué de Marine Le Pen
Moins de deux mois après le mouvement de grève des travailleurs clandestins encadré par la CGT, plus de 350 régularisations ont été accordées par les préfectures en Ile de France.
Alors que Nicolas Sarkozy et Brice Horetefeux se défendent de procéder à des régularisations massives, la CGT qui multiplie les pressions sur les préfectures et brandit de nouvelles menaces de grève pour obtenir l’accélération des régularisations, affirme que 400 nouveaux dossiers vont être déposés.
Marine Le Pen, député européen, vice-présidente du FN dénonce la duplicité du gouvernement et l’irresponsabilité de François Fillon qui a fait de la CGT le seul interlocuteur dans cette affaire, alors même que le syndicat exige depuis le début du mouvement la “régularisation systématique” de milliers de clandestins.
Les régularisations au « cas par cas »…
Les régularisations au « cas par cas »…
Brice Hortefeux annonce que 800 travailleurs clandestins ont été régularisés « au cas par cas » selon les critères de la circulaire du 7 janvier.
Comme selon le ministre il y a « entre 200.000 et 400.000 » travailleurs en situation irrégulière sur le territoire, les préfectures ne sont pas au bout de leur peine…
Il faut rappeler que M. Hortefeux n’évoque que les travailleurs clandestins au sens de sa circulaire du 7 janvier. Il ne parle pas des clandestins qui sont régularisés d’une autre façon, comme par exemple les 995 du seul squat de Cachan, où le cas par cas, n’en déplaise au ministre, prend des allures de régularisation massive.
Quoi qu’il en soit, et contrairement à ce qu’affirme M. Hortefeux, toute régularisation est un appel d’air pour l’immigration clandestine.
L'Umih réclame la régularisation de 100.000
sans-papiers
Alors que des salariés sans-papiers sont en grève depuis une semaine, le gouvernement prône des régularisations au cas par cas.100.000 régularisations de sans-papiers: c'est ce qu'a réclamé André Daguin, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), lundi 21 avril, sur RTL.
Sur ces régularisations, 50.000 concerneraient des travailleurs de l'hôtellerie-restauration.
"Si on ne les régularise pas, il faut les licencier, donc dans Paris des tas de restaurants seront totalement désorganisés, on va tuer une partie du tourisme", a prévenu André Daguin, qui ne veut pas pour autant régulariser "n'importe qui, n'importe comment": "ceux qui donnent satisfaction dans leur boulot, qui n'ont jamais agressé qui que ce soit, ceux qui mènent une vie normale il faut les régulariser".
La CGT, Droits devant! et la FSU mobilisés
L'Umih n'est pas la seule à réclamer des régularisations, alors que les sans-papiers font grève depuis une semaine.
C'est aussi le cas de la CGT et de l'association Droits devant!, qui réclament une négociation avec le ministère du Travail pour des régularisations dans 150 métiers manquant de main d'oeuvre, comme la restauration et le bâtiment.
Le mouvement est également soutenu par la FSU.
Pour l'instant, le gouvernement se montre assez prudent. Dimanche, sur Canal+, Xavier Bertrand avait souligné le rôle-clé des préfets, "un rôle de régularisation au cas par cas en faisant du sur-mesure".
Belgique:
Les sans-papiers manifestent pour une régularisation
18/06/2007
Près de 5000 personnes, selon les chiffres de la police, ont manifesté dimanche dans les rues de Bruxelles en faveur d'une régularisation des sans-papiers selon des critères clairs.
Des nombreux affiliés de la FGTB et dans une moindre mesure de la CSC ont répondu à l'appel de leurs syndicats à manifester ce dimanche. Une délégation de Groen! et d'Ecolo était également présente. "Nous respectons les engagements que nous avons pris avant les élections", a déclaré la secrétaire fédérale d'Ecolo, Isabelle Durant. "Tout le monde a dit qu'il fallait attendre ces élections pour discuter d'une régularisation. Cela ne va pas être facile mais nous mettrons la question sur la table à chaque fois que nous serons invités. Nous rencontrons l'informateur lundi et la régularisation figure parmi nos priorités", a-t-elle ajouté.
Une régularisation massive de sans-papiers selon des critères clairs
Le président de Spirit, Geert Lambert, a déclaré être favorable à une régularisation massive de sans-papiers selon des critères clairs mais qu'il se montrait sceptique. "Comme souvent, le CD&V ne se prononce pas clairement sur ce dossier. Il se dit favorable à une régularisation au cas par cas. Hors, cela prend trop de temps et les retards administratifs sont trop importants", a-t-il regretté. L'association Vie Féminine a salué la présence et le soutien des syndicats à la manifestation en faveur de la régularisation des sans-papiers.
"Nous sommes évidemment favorables à une régularisation des sans-papiers selon des critères clairs mais nous demandons à ce que ceux-ci soient nuancés en fonction de la situation particulière des femmes", a expliqué Hafida Bachir, présidente nationale de Vie Féminine. "Les femmes sans-papiers occupent rarement les églises et manifestent peu car elles doivent assumer les tâches familiales et ménagères. Nous demandons à ce que le critère de l'attache durable tienne compte de cette spécificité", a-t-elle précisé.Il faut en finir avec l'arbitraire dans le dossier de la régularisation
Le cortège de manifestants a rejoint en fin de parcours un podium où les organisateurs ont prononcé des discours. "Nous ne pouvons admettre que sous le prétexte qu'on ne peut accueillir chez nous toute la misère du monde, on maintienne, ici, les sans-papiers dans la misère", a dénoncé la secrétaire générale de la FGTB, Anne Demelenne. "Il faut en finir avec l'arbitraire ou pire encore avec l'hypocrisie qui consiste à refuser de régulariser mais à fermer les yeux sur la clandestinité, permettant ainsi que l'on exploite les sans-papiers dans des filières mafieuses. Seule la régularisation permettra aux nombreux travailleurs sans-papiers d'obtenir un travail décent pour une vie décente", a-t-elle conclu.
Accord en vue pour la régularisation des sans-papiers en Belgique
Les partis politiques de la coalition gouvernementale en Belgique sont proches d’un accord sur la régularisation des sans-papiers, a fait savoir, mercredi, un porte-parole officiel, alors que se tenait à Bruxelles une réunion du Forum asile et migration (FAM), plate-forme rassemblant plus de 100 associations, flamandes et francophones, de défense des droits de l’Homme.
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Le porte-parole a indiqué que l’accord porterait sur l’acquisition de la nationalité belge, ainsi que sur la régularisation des sans- papiers qui n’ont jamais eu de séjour légal, mais ayant des attaches sociales durables en Belgique.
<script language="javascript" src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js" type="text/javascript"></script>Les participants à la réunion ont appelé le gouvernement à procéder, sans plus attendre, à la régularisation des sans-papiers, parce que des nouveaux illégaux arrivent en Belgique dans l’espoir de pouvoir bénéficier d’une possible mesure de régularisation. Plus le gouvernement attend pour régulariser, plus le nombre de sans-papiers ne cesse d’augmenter, fait savoir le FAM.
Les sans-papiers attendaient pour le 5 septembre la publication, par le gouvernement, de la circulaire permettant la régularisation de leur situation. Le FAM demande au gouvernement une régularisation humanitaire et des mesures sur la migration économique par le travail.
Des enseignants participant à la réunion du FAM ont témoigné que l’attente de la régularisation provoque l’angoisse, déstabilise les familles, terrorise les enfants qui ont peur d’être arrêtés à l’école ou sur le chemin.
Selon les ONG de défense des droits de l’Homme, aux moins 100.000 sans-papiers, dont des milliers d’Africains, vivent en Belgique.
Italie:
Silvio et la régularisation d'un millier de sans papiers
Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi avait fait procéder lors de son précédent mandat à une régularisation massive d’un million d’immigrés clandestins, créant les conditions d’un terrible appel d’air.
Avec le culot qui le caractérise, celui-ci est revenu au pouvoir avec un programme très ferme de lutte contre l’immigration, afin de satisfaire son électorat et complaire à l’aile la plus « nationale » de la coalition qui l’a porté au pouvoir. M. Berlusconi avait annoncé au cours de sa campagne que les clandestins devraient être traduits devant la justice, la création d’un délit spécifique lié au statut d’immigré en situation irrégulière.
Sous la pression du Vatican et du Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, il a finalement fait marche arrière. Pourtant, le mois dernier un projet de loi émanant de sa majorité avait été dévoilé, proposant de faire de l’immigration clandestine un délit passible de six mois à quatre ans de prison. Mais mardi, Silvio Berlusconi a déclaré à Rome lors d’une conférence de presse en compagnie de Nicolas Sarkozy, que « personnellement, (il ne pensait pas) qu’on puisse juger quelqu’un pour sa présence illégale dans notre pays ».
On comprend aisément pourquoi M Berlusconi est considéré par M. Sarkozy comme un modèle à suivre… Mais c’est l’ensemble des pays d’Europe de l’Ouest qui est concerné au premier chef par le politique immigrationniste encouragée et voulue par les cénacles euromondialistes.
L’ONG Migration Watch UK, a livré le 2 juin son analyse du rapport publié par le « Bureau national des statistiques » britannique. « Il apparaît qu’entre 1991 et 2006 plus de 2.300.000 immigrés sont officiellement entrés au Royaume-Uni. La vaste majorité provenant du tiers-monde. Seuls 8 % d’entre eux étant originaires des pays de l’est européen, notamment des nouveaux Etats membres de l’Union européenne. L’agence précise que les clandestins sont évidemment exclus du calcul et que leur nombre est impossible à quantifier ».
Immigration . Le ministre communiste de la Solidarité sociale annonce qu’un demi-million de personnes qui travaillent déjà dans la Péninsule vont recevoir prochainement des papiers.
Après le retrait à terme des troupes italiennes d’Irak, le gouvernement de centre gauche tout juste investi vient de prendre sa seconde grande mesure : 480 000 immigrés clandestins qui travaillent déjà dans la Péninsule vont être régularisés dans les mois à venir. L’annonce a été faite par le seul ministre communiste de l’équipe Prodi, Paolo Ferreo, chargé de la Solidarité sociale, un portefeuille auquel l’immigration ne ressortit pas traditionnellement, qui plus est dans un lieu très symbolique, l’île sicilienne de Lampedusa où arrivent quasi quotidiennement des bateaux de clandestins. Sans doute faut-il y voir un geste de la coalition d’offrir à Refondation le bénéfice d’une décision très attendue par ses militants, alors que certains doutaient de la capacité du Parti communiste à obtenir des réformes radicales d’un gouvernement polarisé au centre ?
La régularisation bénéficiera à des immigrés présents sur le territoire italien et qui « ont déjà ou pourraient avoir un employeur » et qui « ces derniers mois avaient demandé d’être mis en règle en présentant des documents », a précisé Paolo Ferrero. Le ministre estime donc à 480 000 le nombre de personnes susceptibles d’être concernées. Il a dit son espoir de « rendre visibles » ces clandestins qui contribuent de plus en plus à l’activité économique de la Botte. De pays de transit il y a encore une dizaine d’années, l’Italie est aujourd’hui une terre d’accueil pour des centaines de milliers de personnes d’Afrique et du Maghreb, et de plus en plus d’Amérique latine et d’Europe de l’Est. Les entreprises des régions du Nord comme la Lombardie recherchent cette main-d’oeuvre abondante et peu regardante sur les salaires et les conditions de travail.
L’un des mérites de la régularisation est justement de mettre un terme à une hypocrisie dans la législation actuelle, issue de la réforme Bossi-Fini en 2002. Actuellement, un immigré ne peut rentrer sur le territoire que s’il y est « invité » par un patron pour un poste déterminé. La procédure est dans les faits quasi impossible à respecter : les employeurs préfèrent avoir recours aux clandestins déjà présents sur le sol italien, parce qu’ils les connaissent et les ont parfois formés à un métier. Le gouvernement Berlusconi avait lui-même reconnu de facto les limites de sa loi puisqu’il avait été contraint, sous la pression des patrons, de mener plusieurs vagues de régularisation ces dernières années. La plus massive, en 2002, avait bénéficié à 700 000 personnes.
La nouvelle majorité devrait d’ailleurs proposer une réforme de la loi sur l’immigration. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Paolo Ferrero. « Nous n’aimons pas la législation […] et nous la changerons », a déclaré le ministre. Pas plus de détails pour l’instant sur un sujet qui est sensible au sein de la gauche italienne. Les centristes de la Marguerite et la majorité des Démocrates de gauche plaident généralement pour le maintien de critères durs pour l’entrée sur le territoire, afin de ne pas se laisser accuser par la droite d’ouvrir grandes les vannes de l’immigration. Lors du premier gouvernement Prodi (1996-1998), une loi restrictive avait ainsi été votée, à l’initiative notamment de Giorgio Napolitano, le tout nouveau chef de l’État. Mais Refondation peut au moins espérer améliorer l’autre volet de la législation, celui qui concerne les procédures d’expulsion. La formation communiste a fait campagne pour la fermeture des centres de rétention (CPT) que de nombreux témoignages décrivent comme des « zones de non-droit ».
Espagne:
Espagne: régularisation record de près de 700.000 étrangers sans-papiers
MADRID, lundi 9 mai 2005 (LatinReporters.com) - La régularisation en Espagne de près de 700.000 étrangers sans-papiers a été sollicitée par leurs employeurs, lors d'une période de trois mois clôturée samedi. Des centaines de milliers de clandestins sont restés en marge du processus. Le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero parle de succès sans précédent en Europe, mais les ONG (organisations non gouvernementales) critiquent le caractère trop sélectif de la régularisation.
Le chiffre officiel diffusé lundi est de 690.679 demandes de régularisation. Selon le ministre espagnol du Travail, le socialiste Jesus Caldera, l'opération engloberait ainsi plus de 80% des travailleurs étrangers clandestins, dont il estime le nombre à 800.000. (Mais beaucoup d'illégaux n'ont pas d'emploi). A peine 3,15% des demandes ont été rejetées.
Cette régularisation massive serait un nouveau record européen si elle surpassait la légalisation d'également près de 700.000 clandestins en 2003 en Italie. Le ministre Caldera y voit déjà "le plus vaste processus d'affleurement d'économie souterraine en Europe au cours des 40 ou 50 dernières années".
Régularisation moins humanitaire qu'économique
Avalisés impérativement par une preuve de résidence en Espagne antérieure au 7 août 2004, par un extrait de casier judiciaire vierge et surtout par un contrat de travail d'au moins six mois (trois mois dans l'agriculture), tous les dossiers de régularisation, présentés obligatoirement par des employeurs, concernent exclusivement des étrangers qui travaillaient au noir en Espagne.
Les chômeurs sont exclus de cette régularisation moins humanitaire qu'économique. La hausse attendue des rentrées fiscales et la consolidation de la sécurité sociale étaient des objectifs proclamés par le gouvernement socialiste espagnol en faisant éclater l'immense poche de travail clandestin avec la collaboration des syndicats et d'employeurs implicitement amnistiés.
Parmi les 690.679 candidats à la régularisation, les plus nombreux sont les Equatoriens (20,33%), les Roumains (17,22%), les Marocains (12,51%) et les Colombiens (8,24%), suivis, dans l'ordre, des Boliviens, des Bulgares, des Argentins, des Ukrainiens, des Pakistanais, des Chinois, etc.
Leurs contrats de travail relèvent principalement du secteur des gens de maison (domestiques, nurses, gardes-malades, etc., 31,67%), de la construction (20,76%), de l'agriculture et élevage (14,61%), de l'hôtellerie (10,36%) et du commerce de détail (4,77%).
Sur 3,7 millions d'étrangers en Espagne, soit 8,4% de la population, on comptait au 1er janvier 1.714.256 sans-papiers en recoupant les données du ministère de l'Intérieur et de l'Institut national espagnol de statistique (INE). La régularisation de près de 700.000 en laisserait donc sur le carreau au moins un million menacés d'expulsion estiment les conservateurs du Parti populaire (PP, premier parti de l'opposition).
Même si on exclut des statistiques les citoyens de l'Union européenne (UE) résidant en Espagne sans autorisation expresse de séjour, les immigrés clandestins seraient encore environ 700.000, soit autant que ceux en voie de régularisation.
C'est le calcul de SOS-Racisme et de la majorité des ONG espagnoles. Elles s'indignent de l'insuffisance d'une régularisation trop sélective à leurs yeux. Le ministre Caldera réplique que le bénéfice du processus s'étendra aussi à quelque 400.000 enfants, conjoints et parents des près de 700.000 étrangers qui vont être probablement légalisés. (Pour autant que leurs employeurs les inscrivent effectivement à la sécurité sociale dans le délai d'un mois). Jesus Caldera ne précise pas si ces 400.000 enfants, conjoints et parents sont déjà ou non en Espagne.
Effet d'appel et inquiétudes européennes
Le Parti populaire souligne par ailleurs l'avalanche d'immigrants due ces derniers mois en Espagne à l'effet d'appel de cette régularisation annoncée trop tôt, en août 2004, six mois avant son ouverture effective.
La présidente de l'INE, Carmen Alcaide, évaluait fin avril à 200.000 l'avalanche de nouveaux immigrants au cours du premier trimestre 2005 en Espagne. Aucune statistique officielle ne les comptabilise actuellement. Le ministre du Travail prétend, lui, n'avoir constaté aucun effet d'appel. Pourtant, rien qu'en 2004 et toujours selon l'INE, le nombre d'étrangers s'est accru de 657.200 en Espagne.
L'Allemagne et les Pays-Bas ont ouvertement reproché au gouvernement de Madrid de ne pas avoir tenu compte des efforts de coordination en matière d'immigration au sein de l'Union européenne. L'inquiétude dans plusieurs capitales est d'autant plus grande que les bénéficiaires de la régularisation espagnole vont en principe pouvoir circuler au sein de l'UE.
Le ministre Caldera affirme que cette régularisation est la dernière. Elle est néanmoins la 6e lancée en Espagne en 20 ans. Dans un rapport intitulé "La régulation de l'immigration en Europe", diffusé le 4 mai à Barcelone par la Fondation La Caixa, des professeurs de huit universités européennes estiment que "la multiplication des régularisations extraordinaires ces dernières années en Espagne a propagé l'idée que les voies légales pour y résider et y travailler sont secondaires" et que "l'important est d'entrer dans le pays, puisqu'après on finira par obtenir tous les permis".
Régularisation massive de travailleurs clandestins
Les autorités espagnoles décident de régulariser massivement les immigrés clandestins. Un million de personnes vont bénéficier de ce plan sous certaines conditions. Au moment de sa nomination en avril dernier, le nouveau Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero avait pris l’engagement de régler les problèmes d’immigration dans son pays. Idée généreuse, assortie d’arrière-pensées économiques.
Une opération séduction, un geste politique
Dès son arrivée au pouvoir, le nouveau Premier ministre espagnol avait annoncé son intention de résoudre la question de l’immigration dans son pays. Au mois d’août, le gouvernement avait déjà créé la surprise en proposant de régulariser les étrangers sans titre de séjour, à condition qu’ils aient un travail depuis au moins un an en Espagne. Pour le Premier ministre Zapatero, il s’agit d’une opération séduction auprès de son électorat de gauche. Il apporte du bien-être à des personnes installées dans son pays mais contraintes de vivre dans la clandestinité. Cette décision de régulariser massivement les étrangers est également politique puisqu’elle prend le contre-pied de la politique du précédent gouvernement espagnol (conservateur) en matière d’immigration. L’Espagne de Zapatero fait également un pied de nez à plusieurs de ses partenaires européens comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne, ou l’Italie. Plutôt que de donner une existence légale à ceux qui sont arrivés sur leur sol, ces pays cherchent à empêcher l’arrivée des migrants et projettent la création de centres d’accueil sur la rive sud de la Méditerranée. L’opposition espagnole pour sa part critique cette opération de régularisation des sans-papier, estimant qu’elle revient à un encouragement à l’immigration illégale.
Réduire la part de l’économie souterraine
La décision du gouvernement socialiste espagnol n’est certainement pas fondée uniquement sur la générosité. En donnant des papiers à la grande majorité des migrants installés dans son pays, le Premier ministre veut également réduire la part de l’économie souterraine dans l’économie globale de l’Espagne. Cette portion invisible représente actuellement quasiment le quart du Produit intérieur brut (PIB) espagnol. « Tout un pan de l’économie est bâti sur l’existence de ces sans-droit, peu exigeants sur les questions de sécurité et de salubrité, corvéables à merci », indique Albert Recio, spécialiste de l’économie du travail à l’université de Barcelone.
L’agriculture et le bâtiment sont les deux secteurs de l’économie espagnole qui emploient le plus de travailleurs clandestins. Leur régularisation obligera les employeurs à payer les charges sociales correspondant à ces emplois. Les impôts payés par les entreprises augmenteront également puisque leurs chiffres d’affaires, leurs revenus, seront en hausse. Une étude commandée par l’administration fiscale a montré qu’en l’an 2000, 59 milliards d’euros ont échappé aux caisses de l’Etat. Cette prochaine légalisation des clandestins pourrait cependant déstabiliser bon nombre d’entreprises. Les modalités d’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation ont donc été discutées avec le patronat et les syndicats. De son côté le secteur agricole espagnol tient bon grâce à une main d’œuvre sous-payée. En Andalousie en particulier, région dédiée aux légumes primeurs cultivés sous serres, de petites exploitations agricoles sont demandeuses d’une main-d’œuvre, légale ou illégale, payée à la journée, prête à effectuer un travail de cueillette très dur, dans des conditions réglementaires que n’acceptent plus les salariés espagnols, ni d’ailleurs les français.
La communauté marocaine, première en Espagne
Autre secteur très demandeur de sans-papier, les employés de maison. Ce sont surtout des ressortissants d’Amérique latine qui arrivent avec un visa de tourisme en Espagne et décident d’y rester. Puis, par bouche-à-oreille, ces personnes trouvent un travail au noir de femme de ménage ou de domestique. Le quotidien espagnol ABC a calculé que si 270 000 employés de maison étaient régularisés, 160 milliards d’euros entreraient dans les caisses de l’Etat sous forme de charges sociales.
Les pays hispano-américains (Colombie, Equateur, et République Dominicaine) sont loin de représenter la plus grande communauté étrangère vivant dans l’illégalité en Espagne. Du fait du voisinage géographique, le Maghreb (Maroc et Algérie) est numéro un. L’Andalousie, pour ses activités agricoles, et les grandes villes attirent le plus grand nombre d’étrangers. La communauté marocaine est la première communauté étrangère en Espagne avec 161 870 résidents officiels, selon les chiffres fournis par le secrétariat d’Etat espagnol à l’immigration. Le nombre de ressortissants marocains vivant dans la légalité en Espagne a augmenté lors des précédentes opérations de régularisation, en 1991 et en 2000. Toujours selon les statistiques du secrétariat d’Etat, en 1999, 801 329 étrangers résidaient légalement en Espagne. Un chiffre à rapprocher du million de personnes potentiellement régularisables en 2005.
Grèce:
Immigration en Grèce : Régularisation massive et conséquences
La Grèce a régularisé massivement un nombre très important de clandestins depuis quelques années. J’ai lu des chiffres qui me paraissent ahurissants : 15 % de la population en chiffres purs. La Grèce n’est pas le premier pays à tenter par ce moyen de limiter le travail au noir et ses conséquences sur l’économie du pays, de débloquer des situations sociales malsaines interminables, d’encourager l’intégration. La Belgique, la France, l'Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne ont fait de même à des époques diverses depuis près de 25 ans.
Néanmoins, tous ces pays, quelque soit l’orientation politique des gouvernements en place, font à présent face à des conséquences incontrôlables et révisent leur politique d’immigration. On pense notamment à l’Espagne de Zapatero qui a régularisé récemment quelques 500 000 clandestins et subit à présent un flux incontrôlable de nouveaux migrants, notamment par ses îles proches de l’Afrique. Le gouvernement de ce pays revient sur ses positions en matière de régularisation et appelle l’Union Européenne à l’aide face à la masse de miséreux qui tente quotidiennement de franchir les frontières par tous les moyens possibles.
Comment un « petit »pays comme la Grèce pourra-t-il gérer les conséquences économiques et sociales du boom de l’immigration clandestine. La Grèce aussi a appelé à l’aide l’Union Européenne face à l’explosion récente de l’afflux de migrants en barques venus d’Afrique ou d’Asie, et ce n’est probablement que la partie émergée de l’iceberg.
Je pense que c’est l’avenir du pays qui est en jeu, avec à terme des conséquences imprévisibles et incontrôlables tel que les ghettos, la délinquance, le communautarisme, l’islamisme, les tensions raciales… Des problèmes que tout le monde connait très bien en Europe de l’ouest et qui pourrissent la vie quotidienne, auxquels il ne semble pas exister pour l’instant de remède malgré tous les efforts de prévention ou de répression entrepris par les différents gouvernements.
Pays bas:
Les Pays-Bas ont régularisé 30.000 sans-papiers
2 07 2007
Le Parlement néerlandais a régularisé (mi-juin 2007) 30.000 immigrés illégaux. La mesure, qui avait le soutien des trois partis de la coalition au pouvoir, les chrétiens-démocrates (CDA), les travaillistes (PvdA) et un petit parti chrétien (CU) pouvait également compter sur les voix du plus grand parti d’opposition, le SP (extrême-gauche), et des Verts.
Seuls les libéraux (VVD) de l’ancienne ministre de l’Immigration Rita Verdonk, surnommée «Rita de fer» en raison de son approche restrictive de la question, et l’extrême-droite du PVV ont voté contre. Ces deux partis disposent de 31 députés sur 150.
«L’amnistie générale» comme la surnomment les Néerlandais, prévoit que tout demandeur d’asile débouté arrivé avant 2001 aux Pays-Bas et dont l’expulsion n’a pas eu lieu obtienne un titre de séjour, ainsi que sa famille si elle l’a rejoint avant le 13 décembre 2006. Elle exclut les criminels de guerre et les personnes condamnées à au moins un mois de prison ferme
Le Parlement néerlandais a donné son feu vert mardi à la
régularisation 30.000 immigrés illégaux
Le Parlement néerlandais a donné son feu vert mardi à la régularisation 30.000 immigrés illégaux ayant demandé l'asile aux Pays-Bas avant avril 2001, mesure emblématique pour le gouvernement.
«Amnistie générale»
La mesure, qui avait le soutien des trois partis de la coalition au pouvoir, les chrétiens-démocrates (CDA), les travaillistes (PvdA) et un petit parti chrétien (CU) pouvait également compter sur les voix du plus grand parti d'opposition, le SP (extrême-gauche), et des Verts.
Seuls les libéraux (VVD) de l'ancienne ministre de l'Immigration Rita Verdonk, surnommée «Rita de fer» en raison de son approche restrictive de la question, et l'extrême-droite du PVV ont voté contre. Ces deux partis disposent de 31 députés sur 150.
«L'amnistie générale» comme la surnomment les Néerlandais, prévoit que tout demandeur d'asile débouté arrivé avant 2001 aux Pays-Bas et dont l'expulsion n'a pas eu lieu obtienne un titre de séjour, ainsi que sa famille si elle l'a rejoint avant le 13 décembre 2006. Elle exclut les criminels de guerre et les personnes condamnées à au moins un mois de prison ferme.
Pas une «régularisation massive»
Interrogé à l'occasion d'une visite à La Haye jeudi, le commissaire européen à la Justice Franco Frattini a estimé qu'on ne pouvait «pas parler de régularisation massive». «Il s'agit d'une régularisation très encadrée, concernant 30.000 personnes. (Cela n'a) rien à voir avec les récentes régularisations de centaines de milliers de personnes en Espagne et Italie», a-t-il ajouté, assurant que les Pays-Bas avaient régulièrement informé leurs partenaires européens de leur projet
Angleterre:
Londres régularise 200.000 sans-papiers
Le gouvernement britannique a décidé de régulariser la situation de 200.000 sans papiers arrivés en Grande-Bretagne avant 2004 et qui ont déposé notamment des demandes d’asile restées sans réponse de l’administration jusqu’à ce jour. Cette décision couvre la période allant de 1994 à 2004 qui concernerait 500.000 étrangers. Et le gouvernement britannique s’est donné jusqu’à 2011 pour régler tous les cas en suspens.
Cette vague de régularisations traduit la volonté du gouvernement britannique de liquider ces 500.000 dossiers en souffrance et répond, en même temps, à la demande de la fédération des industriels anglais qui avaient soutenu que la délivrance des permis de résidence, avec le droit de travailler. aux sans papiers dynamiserait l’économie et éviterait les dépenses jugées exorbitantes liées aux expulsions.
Les expulsions ne sont pas pour autant gelées d’après Lin Homer (sur la photo), la directrice de la nouvelle agence en charge de l’immigration, qui face aux députés, avait déclaré que sur les 120.000 autres dossiers en cours de traitement, 52.000 personnes ont été expulsées. Des sans-papiers employés aux services de l’immigration
L’actualité de sans-papiers s’est également alimentée du scandale de certains d’entre eux qui étaient carrément employés au département de l’immigration comme agents de sécurité notamment. Cette situation a été mise à jour par un officier de l’immigration qui a enquêté sur les Africains qui étaient employés au ministère de l’intérieur affectés par les agences de placement. Certains de ces sans-papiers auraient, en effet, utilisé de faux documents pour obtenir ces emplois. La Grande-Bretagne s’est, du coup, rappelée un autre scandale, celui d’un autre sans-papiers de nationalité nigériane qui avait été affecté à la sécurité de la voiture de Tony Blair à l’époque Premier ministre. Face à l’émoi causé par ces scandales répétitifs, le secrétaire d’État de l`intérieur, Jacqui Smith Smith a demandé que tous les contrats signés avec les agences de travail soient revus.
Bref, en quelques articels, déjà un bon paquet en fait, on se rend bien compte que non seulement c'est l'Europe (géographique) qui est touchée par cette régularisation très certainement voulue par l'Europe des 27! Mais aussi que ce fait ne date pas d'hier! Les articles que j'ai consulté remonte jusqu'à la fin des années 90...
On peu s'interroger sur les termes choisis pour qualifier cette régularisation, tel que "économique" soit disant pour faire face à un manque de main d'oeuvre!
Si réellement il manquait de main d'oeuvre, aurions nous un % de chômeurs si élevé? Si ces personnes au chômage ne sont pas qualifiées pour les emplois en manque de main d'oeuvre, pourquoi ne les qualifions nous pas?
De plus, quand les patrons, qui payent moins cher ces pauvres immigrés, n'auront plus besoin d'eux parcequ'ils seront "Français" (ou autre) et parcequ'à ce moment ils coûteront plus cher à ces mêmes patrons, on les licenciera et ils seront au chômage aussi...la roue tourne, les schéma se répettera toujours!
J'espère que cet article ne vous a pas paru trop long! C'est peut être rébarbatif mais ça vaut la peine de s'interroger afin de se faire une opinion.
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Voici un "dossier" où j'ai choisi de publier les différents articles parus sur la nouvelle taxe bonnus malus.
Cette taxe n'est pas appliquée uniquement en France, car la Belgique avait déjà, depuis 2007 instauré celle concernant le pique-nique.
Tout comme la loi sur le tabac, nous pouvons aisément faire le lien avec l'Europe de Bruxelles puisque nous constatons que ces décisions ne concernent pas un seul pays...
France:
Le gouvernement va créer une taxe
"pique-nique"
Jean-Louis Borloo a obtenu le feu vert de Matignon pour créer cette taxe inspirée d'un dispositif existant en Belgique, affirme le Journal du dimanche.
Le gouvernement s'apprête à créer une nouvelle taxe sur les produits en plastique jetables destinée à pénaliser les emballages inutiles et le gaspillage, afin de préserver l'environnement, rapporte le Journal du dimanche. Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a obtenu le feu vert de Matignon pour créer cette taxe "pique-nique" inspirée d'un dispositif existant en Belgique. Le taux et la liste des produits concernés ne sont pas encore fixés, précise l'hebdomadaire.La taxe devrait concerner les couverts, les gobelets et les assiettes en plastique mais le ministère de l'Ecologie souhaite une application élargie aux sacs de caisse, briquets, rasoirs, adhésifs, et d'autres produits. La mesure s'inscrit dans l'extension du principe du "bonus-malus" écologique appliqué déjà à l'automobile et qui consiste à offrir une prime aux acheteurs de produits propres, tout en taxant les produits néfastes pour l'environnement. En l'espèce, il s'agirait d'un pur "malus", la création d'une prime à l'achat d'autres produits de pique-nique "propres" n'étant pas prévue, souligne le JDD.
Le Parisien affirme de son côté avoir obtenu la liste des produits concernés par l'extension du bonus-malus. Eric Woerth a confirmé vendredi son extension, au delà de la voiture, sans pour autant dresser une liste exhaustive. Le quotidien avance que les réfrigérateurs, télévisions, lave-vaisselle, lave-linge ampoules piles, ordinateurs, peintures, pneus, bus, ou encore les logements font partie de la liste dressée par le gouvernement. Selon Le Parisien, les critères de ce bonus-malus élargi seront établis au cas par cas, selon les produits.
Le bonus écologique ne sera pas
"durci"... pour l'instant
Les Français ont déjà tout compris en matière de voitures "vertes", et le système de "bonus-malus" écologique peut en témoigner : alors qu'il était censé s'autofinancer, les recettes équilibrant les dépenses, le voilà qui creuse les finances publiques avec un déficit évalué à environ 140 millions d'euros par le ministère des Finances. D'où l'idée de modifier le seuil de déclenchement du bonus écologique sur les émissions de CO2 des voitures neuves, pour rééquilibrer les comptes publics. Idée sérieusement discutée au sein du gouvernement... mais qui semble avoir été finalement rejetée.
"On n'a pas tellement envie de modifier dès 2009 les seuils en-dessous duquel on est bonussé et au-dessus duquel on est malussé", a confié la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, dimanche sur Europe 1. Actuellement, le dispositif prévoit un bonus pour les véhicules émettant moins de 130 grammes de CO2/km, pouvant aller jusqu'à 1000 euros et un malus pour ceux émettant plus de 160 g CO2/km. Ce qui ne devrait donc pas évoluer dans l'immédiat : "On pourrait ajuster le barème, a admis Nathalie Kosciusko-Morizet, mais ce qui était prévu initialement, c'est plutôt d'ajuster tous les deux ans".
"Un instrument qui a vocation à être neutre pour le budget de l'Etat"
Et le surcoût pour l'Etat ne devrait pas pour autant s'opposer à une généralisation du système. "Le bonus-malus automobile a été déséquilibré parce qu'on a été victime de son succès. Les nouveaux bonus-malus sur lesquels on réfléchit, on veut qu'ils soient équilibrés. C'est un instrument qui a vocation à être neutre pour le budget de l'Etat", a souligné la secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Elle a rappelé que le gouvernement réfléchissait "à une vingtaine de gammes de produits" auxquels étendre ce système. "Le bonus-malus n'est pas forcément assis que sur la consommation énergétique, ça peut être la recyclabilité du produit. C'est pour ça qu'on veut réfléchir aux détergents, aux peintures", a-t-elle dit, mentionnant aussi "un certain nombre d'équipements électroniques".
Mais en ce qui concerne la liste des produits qui pourraient être concernés, "ce n'est pas complètement arbitré, ce sont des pistes de travail", a-t-elle souligné, ajoutant que ces extensions ne prendraient pas toutes effet au 1er janvier 2009. Elle n'a pas davantage confirmé les informations du Journal du Dimanche selon lesquelles Jean-Louis Borloo aurait obtenu le feu vert de Matignon pour créer une "taxe pique-nique" sur les produits en plastique jetables.
Belgique:
Nouvelle fiscalité écologique pour les voitures en Wallonie
20/12/2007
L'achat d'une voiture respectueuse de l'environnement peut vous rapporter gros, surtout si vous résidez en Région wallonne.
Fin octobre, la Région wallonne a approuvé une série de mesures destinées à limiter les émissions de CO2. L'une d'entre elles se rapporte à l'achat d'une voiture par un particulier. Désormais, un bonus ou un malus vous sera attribué en fonction des émissions de CO2 de la voiture que vous achetez.
Pour en connaître le montant, il faut d'abord établir une distinction entre deux situations. Si vous achetez votre première voiture, qu'elle soit neuve ou d'occasion, vous bénéficiez d'un bonus de 100 à 1000 EUR si ses émissions de CO2 sont inférieures à 146 g/km. Cependant, si elles dépassent 196 g/km, vous serez soumis à un malus de 100 à 1000 EUR. Cela signifie que vous devrez payer une sorte d'amende. Enfin, si vous achetez une « voiture neutre » (c'est-à-dire une voiture dont les émissions de CO2 se situent entre 146 et 196 g/km), vous n'aurez ni bonus, ni malus.
Le deuxième cas de figure s'applique lorsque vous achetez une voiture neuve ou d'occasion en remplacement de votre ancienne voiture. Dans ce cas, les émissions de CO2 de la nouvelle voiture sont comparées à celles de l'ancienne. Si les émissions de la nouvelle voiture sont inférieures à celles de votre voiture actuelle, vous bénéficiez d'un bonus. Si elles sont supérieures à celles de l'ancienne, il vous en coûtera un malus.
Lors de l'attribution du bonus, on tiendra également compte de la composition du ménage. La manière dont le bonus et les malus seront exactement attribués n'a pas encore été décidée. Il est en revanche acquis que la mesure ne s'appliquera pas aux voitures de société. Les entreprises qui achètent une voiture respectueuse de l'environnement ne pourront donc pas bénéficier d'un bonus, de même que celles qui acquièrent des voitures polluantes ne seront pas sanctionnées. Sachez également que ce régime ne s'applique ni à Bruxelles ni en Flandre.
Vous pourrez cependant bénéficier d'une réduction fiscale si vous achetez une nouvelle voiture respectueuse de l'environnement dans ces deux Régions. Cette mesure s'applique d'ailleurs dans les trois Régions, y compris, donc, en Wallonie. Si vous achetez une voiture neuve dont les émissions de CO2 sont inférieures à 105 g/km, vous bénéficiez d'un avantage fiscal de 15 % du prix d'achat (TVA comprise) de la voiture, plafonné à 4270 EUR (montant valable pour l'année de revenus 2007).
Juin 2007
La taxe pique-nique, plutôt floue, en vigueur le 1re juillet
Des mesures fiscales vertes sont de plus en plus fréquemment avancées pour résoudre les problèmes climatiques.
Le gouvernement fédéral a décidé d’introduire une nouvelle taxe environnementale sur les emballages néfastes pour le climat.
Bien que cette taxe entre en vigueur le 1er juillet, il subsiste de nombreuses imprécisions à son sujet. Une circulaire et un arrêté ministériel parus au Moniteur belge du 15 juin dernier apportent des éclaircissements concernant son champ d’application.
Ainsi, seuls les sacs de caisse des supermarchés sont concernés. Les sacs réutilisables sont exemptés, mais pas les sacs compostables lorsqu’ils contiennent une fraction plastique minimale.
La taxe s’applique également à tous les ustensiles jetables en plastique. En revanche, elle concerne uniquement les films plastiques et papiers aluminium destinés à un usage ménager.
Malgré la parution de cet arrêté d’exécution, des difficultés pratiques subsistent, liées notamment à l’absence de définitions de notions telles que des sacs réutilisables et compostables.
Les secteurs concernés sont en outre confrontés à de nombreuses questions pratiques relatives à la déclaration et au stockage.
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Déferlante de mauvaises nouvelles, la
croissance menacée.
25 juillet, 2008
Moral des industriels en berne, activité des entreprises en nette baisse, bond des défaillances d’entreprise : une déferlante de mauvaises nouvelles économiques s’est abattue jeudi sur la France, faisant craindre une contraction de la croissance, voire une récession.
« Les perspectives pour la France s’assombrissent jour après jour », constate Gilles Moëc, économiste de Bank of America, pour qui la France n’est peut-être plus très loin de la récession.
Même analyse pour Olivier Gasnier, économiste de la Société Générale : « On est en quasi-récession. Ca fait longtemps qu’on a pas vu une détérioration aussi brutale, on peut remonter à 2001, même un peu au-delà ».
L’activité du secteur privé a de nouveau reculé en juillet, selon l’indice composite PMI, tombant à son plus bas depuis plus de six ans.
Un ralentissement de l’activité qui s’accompagne de nouvelles « réductions d’emploi », avec un taux de baisse des effectifs au plus haut « depuis près de cinq ans », note la société Markit, qui publie cet indicateur.
« Le déclin mondial de la demande et l’envolée de la monnaie unique européenne ces derniers mois ont clairement affecté les perspectives industrielles », constate Jean-Christophe Caffet, économiste de Natixis.
Le moral des industriels a lui aussi reculé en juillet, pour le sixième mois d’affilée, tombant à son plus bas depuis trois ans, ce qui laisse présager une poursuite du ralentissement économique en France pendant encore des mois.
Face à la flambée des prix pétroliers et alimentaires, les ménages se retrouvent contraints de faire des choix budgétaires et de reporter leurs achats non indispensables, comme le montre le recul de 0,4% de la consommation en produits manufacturés en juin, annoncé mercredi par l’Insee.
Sans parler des mauvais chiffres du bâtiment, de l’automobile, de l’immobilier, énumère Olivier Gasnier.
Dans ce contexte, les entreprises se retrouvent en difficulté : le nombre de défaillances d’entreprises a bondi de 8% en février par rapport au mois précédent, et progresse de 9% sur un an, selon les dernières données disponibles, publiées jeudi par l’Insee.
Des difficultés illustrées notamment par Renault, qui a annoncé jeudi un plan de 5.000 suppressions d’emplois. « On voit arriver sur la deuxième partie de l’année et sur l’année 2009 un ralentissement plus fort sur les marchés européens », a averti son PDG, Carlos Ghosn, faisant état d’« inquiétudes sur le niveau du marché français, voire du marché allemand ».
Les achats de carburants, qui ont chuté de 10% en France en juin, témoignent aussi de ce passage à vide.
« Nous pensons que le produit intérieur brut (PIB) a stagné au deuxième trimestre et va probablement continuer au troisième trimestre », et une croissance « négative ne peut être exclue » sur ces périodes, prévoit M. Moëc.
Pour M. Gasnier, « on peut oublier la fourchette de prévision du gouvernement pour cette année », comprise entre 1,7% et 2% mais plus proche de 1,7%. Pour 2009, le gouvernement prévoit 1,75% à 2,25%.
La Société Générale table sur 1,1% en 2008 et 0,4% en 2009. Plus optimiste, Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), anticipe plutôt 1,6%.
Seul point positif : la chute de plus de 20 dollars du baril de pétrole ces deux dernières semaines qui, si elle durait, pourrait apaiser l’inflation et donner un peu d’air aux ménages.
Source: Nation presse nationspresse.info/
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"Pas question de toucher au pouvoir d'achat"
Malgré la perspective d'un exercice budgétaire difficile, "il n'est pas question de toucher au pouvoir d'achat", a confirmé le Premier ministre Yves Leterme, ce dimanche, sur le plateau de la RTBF.
"Notre ambition, c'est de ne pas toucher au pouvoir d'achat. Par ailleurs, il n'est pas non plus question d'alourdir les charges sociales et patronales, le travail coûtant déjà cher en Belgique", a déclaré le Premier ministre en soulignant dans la foulée que le budget est "sous contrôle en ce qui concerne les dépenses".
Néanmoins, "en raison de la baisse des rentrées, nous serons sans doute confrontés à un léger déficit. Nous allons examiner quelles mesures nous pouvons prendre pour nous rapprocher au maximum de l'équilibre", avait-il auparavant déclaré sur la VRT. Parmi ces mesures figurent notamment une lutte accrue contre la fraude fiscale et sociale.
Yves Leterme s'est par ailleurs dit persuadé que les 361 millions d'euros nécessaires à l'équilibre du budget, et promis par le gouvernement flamand, pourraient encore être libérés. "A l'époque de l'accord entre Guy Verhofstadt et Kris Peeters, la Flandre avait donné son accord à condition d'obtenir une réforme de l'Etat. Je lance maintenant un appel à tous les gouvernements: il ne faut pas hypothéquer l'avenir", a-t-il estimé.
Pour rappel, les dernières prévisions du Bureau du Plan -publiées vendredi- sont moroses, avec une croissance économique plus faible que prévu (1,6% cette année et 1,2% en 2009) et une hausse du taux de chômage pour la première fois en 4 ans. Dans ce contexte, pour dégager un excédent budgétaire de 0,3% du PIB en 2009, comme annoncé précédemment, le gouvernement devra réaliser 5 milliards d'euros d'économies, le tout sur fond de débat communautaire persistant.
A ce propos, Yves Leterme a lancé un appel à la "bonne volonté" des deux communautés. "Il faut arrêter les chamailleries pour que le dialogue démarre", a insisté le Premier ministre en rappelant dans la foulée la "nécessité d'une réforme et d'une nouvelle distribution des charges pour parvenir à un Etat fédéral fort". "La réforme de l'Etat fait partie intégrante de l'accord de gouvernement", a-t-il encore indiqué.
Le Premier ministre est enfin revenu sur les déclarations du ministre-président flamand Kris Peeters relatives à la mise sur pied d'une "équipe B" de négociateurs du côté francophone. "Ces discussions sont parfois un peu arrogantes. Les personnes citées sont des gens d'expérience et l'important, de toute façon, c'est que ces négociateurs soient mandatés", a conclu Yves Leterme. (belga)
Notes:
Attendons de voir ce que le gouvernement essayera de faire pour éviter de toucher à ce pouvoir d'achat!
Il est toutefois étonnant de constater que la Belgique n'est pas le seul pays touché par "un taux de croissance plus faible que prévu"!!
Voir article suivant: quelle-verite.kazeo.com/France,r49962.html
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