• Edouard Balladur : «Le libéralisme est le meilleur des systèmes, mais sans règles c’est la loi de la jungle»

    L'événement. Le diagnostic de l’ancien Premier ministre sur la panique financière.

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    Interview Laurent Valdiguié et François de Labarre


     

    Paris Match. Quelle est votre réaction face à ce nouveau lundi noir?
    Edouard Balladur. La situation est grave : la crise financière peut devenir une crise globale. La solution se trouve principalement aux Etats-Unis. Les dirigeants européens doivent se réunir d’urgence, coordonner leur action pour permettre la distribution du crédit à l’économie, convaincre les Etats-Unis qu’il est urgent qu’ils adoptent un nouveau plan qui sauvegarde leur système financier. C’est un moment décisif. De son côté, la Banque centrale européenne doit s’interroger sur son action en matière de taux d’intérêt.


     

    Vous rentrez des Etats-Unis. La crise de l’économie américaine révèle les défaillances du système capitaliste mondial que vous aviez dénoncées il y a dix-sept ans...
    J’ai toujours dit que le libéralisme était le meilleur des systèmes, à condition d’être soumis à des règles ; sinon, c’est la loi de la jungle. Nous y sommes. Dans un rapport publié en 1991, “Avant qu’il ne soit trop tard”, je soulignais les risques de désordre résultant du flottement des monnaies et de la distribution sans freins du crédit. “Si le monde devait connaître une crise monétaire et financière grave qui détruirait sa prospérité, c’est un libéralisme qui se serait montré incapable de se discipliner et de s’ordonner qui en serait rendu responsable.” Nous y voilà! On constate les conséquences de l’anarchie dans laquelle nous avons trop longtemps vécu : instabilité des taux de change des monnaies, faillites bancaires, crise du crédit, affaissement de la production, baisse du pouvoir d’achat, évolution désordonnée du prix des matières premières. C’est une crise de confiance aux effets incalculables.


     

    La crise actuelle est-elle due au système libéral ou aux hommes qui le pilotent, les banquiers?
    Si le système empêchait les hommes de mal se comporter, ce serait un bon système. Il ne le permet pas. Une liberté sans principes ni contrôles ne constitue pas un système durable.


     

    Que pensez-vous des rémunérations pharaoniques de certains dirigeants malgré les faillites de leurs entreprises?
    Il y a quelques années, j’ai proposé une réforme des stock-options, afin qu’elles puissent profiter à tous les salariés et qu’elles ne puissent pas être vendues avant plusieurs années. Par la suite, j’ai fait voter une proposition de loi favorisant la distribution d’actions gratuites à tous les salariés, système beaucoup moins favorable à la spéculation que les stock-options. Pour les parachutes dorés qui choquent les Français, je constate que le discours patronal évolue dans le bon sens. Attendons les résultats. Sinon, là aussi, il faudra une réforme.


     

    C’est tout le “libéralisme sauvage” qu’il faut donc encadrer. Que proposez-vous?
    Il n’est pas question de revenir sur la mondialisation : c’est un fait qui s’impose à tous ; mais à une mondialisation économique doit correspondre une mondialisation de la réglementation, indispensable pour éviter le désordre. Quelques exemples : recréer un véritable système monétaire international en harmonisant l’évolution des parités monétaires et des taux d’intérêt ; élaborer un statut des organismes de crédit et veiller à ce que les règles prudentielles, qui s’appliquent à tous, soient le plus uniformes possible ; faire en sorte que les banques centrales ne pratiquent pas, dans la distribution des crédits, une politique de facilité qui génère l’explosion que nous constatons aujourd’hui. En somme, il s’agit d’organiser le marché. Mais si l’idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle, celle que l’Etat ne se trompe jamais ne l’est pas moins. Gardons l’équilibre entre l’anarchie et l’étatisme, élaborons un libéralisme ordonné.


     

    Cela ne peut pas se faire sans volonté politique forte...
    Bien entendu. Il s’agit d’imaginer un nouvel ordre mondial. Dans une première étape, cela peut être atteint entre l’Europe et les Etats-Unis, qui émettent les deux monnaies les plus importantes et produisent la moitié de la richesse mondiale. Leurs responsables devraient se réunir, par exemple tous les trois mois, d’abord pour imaginer des règles communes en matière économique et monétaire, puis pour veiller à leur application.


     

    Qui animerait ces réunions?
    Du côté américain, c’est simple, le président, le secrétaire au Trésor et le président de la Fed ; du côté de l’Europe, c’est moins aisé, d’autant que la Grande-Bretagne n’est pas dans la zone euro. En attendant la ratification du traité de Lisbonne, il faut désigner des mandataires européens habilités à dialoguer avec les Etats-Unis.


     

    Pourquoi les Américains accepteraient-ils de s’associer avec les Européens?
    Parce qu’ils voient que c’est nécessaire et que, seuls, ils ne peuvent rien résoudre. Ils ont, comme nous, besoin d’une coopération internationale. Si les gouvernements ne parviennent pas à convaincre l’opinion mondiale que la situation est prise en main, rien ne sera possible.


     

    N’y a-t-il pas déjà suffisamment de coopération transatlantique?
    Croyez-vous? En tout cas, elle n’a pas montré son efficacité. L’Europe doit prouver qu’elle a une volonté commune, et les Etats-Unis, se convaincre qu’ils ne sont pas seuls au monde.
    On dit que vous êtes celui que Nicolas Sarkozy écoute le plus en matière économique. L’avez-vous vu récemment pour lui faire part de vos propositions?
    Il peut arriver que nous nous parlions au téléphone. La France doit se garder de deux écueils : trop réglementer, comme si l’intervention de l’Etat était en toute circonstance préférable à la liberté économique ; ou bien ne rien faire et laisser le désordre s’étendre. La France doit appeler ses partenaires à décider une position commune.


     

    Pensez-vous que la France, du fait de son relatif protectionnisme, est à l’abri?
    Personne n’est à l’abri, pas plus la France que n’importe quel autre pays. On le constate aujourd’hui. J’approuve Nicolas Sarkozy de l’avoir dit. Il a raison de continuer les réformes pour redonner du muscle à notre société, développer la productivité des entreprises et notre capacité à créer des emplois et du pouvoir d’achat.


     

    Dans ce contexte, est-ce faisable? Le budget de l’Etat présenté cette semaine vous paraît-il adapté?
    Nous sommes dans une situation difficile : nos déficits publics sont trop importants et l’endettement trop lourd, mais, en même temps, nous devons éviter, par une réduction trop brutale des dépenses, d’aggraver la stagnation de l’économie.


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  • Marine Le Pen : «Le FN fait déjà bouger les

    lignes».

    19/09/08

    La députée européenne et vice-présidente du Front national

    était l'invitée du Talk Orange-Le Figaro.


    Première question à Marine Le Pen : que peut le politique face à la crise financière ? «il peut peu, parce que les politiques l'ont voulu et c'est bien le problème», réplique-t-elle. «Au Front National, nous voulons que la politique reprenne le pas sur l'économie». Oui, mais comment ? «Il faut repenser sa souveraineté, son indépendance», explique Marine Le Pen, pour qui cette crise tient entre autres à «l'avidité», au «laisser-aller du schéma libéral».

    Pour elle, ce qui est révélateur, c'est que «ce sont les nations qui sortent le système bancaire de la crise» grâce aux banques centrales. «On appelle la nation à la rescousse, car seule la nation peut assurer la protection». Mais pour elle, il y a, dans le système économique actuel, «une privatisation des profits et une mutualisation des risques».

    Deuxième sujet : le débat sur la fiscalité écologique voulue par Jean-Louis Borloo. La députée européenne n'est «pas favorable à la multiplication des taxes» contenue selon elle dans les réformes. Pour elle, «la vraie écologie, c'est de produire au plus près et de retraiter sur place». Et de critiquer «le mondèle mondialiste» qui fait l'inverse, selon elle. «Et ce n'est pas avec des taxes vertes qu'on va changer le monde».

    Retour à la politique avec les déclarations de Jean-Marie Le Pen sur sa succession, qu'il souhaiterait confier au «meilleur», même si sa fille est un «beau sujet». Pour l'intéressée, «Jean-Marie Le Pen est attaché à l'avenir du Front National et des idées qui sont défendues par ce parti». Et «le jour venu, il dira ce qu'il pense de sa succession», pour le bien du parti. «Il tient compte de ma candidature de manière sérieuse, mais je ne prends pas cela pour un fait accompli».

    Des internautes demandent si Marine Le Pen ne fait pas trop dans la «dédiabolisation» du FN. «C'est un terme vague, qui résulte d'une mise au banc injuste de notre parti des médias», estime la vice-présidente du FN, qui souhaite «ancrer le FN dans une réalité extrêmement mouvante», car «il ne peut pas être le même qu'il y a 20 ans, car nous sommes en plein dans la mondialisation». Selon elle, c'est «du réalisme».

    Mais pourquoi ne pas s'allier à la droite de gouvernement ? «Est-ce que pour arriver au pouvoir il faut s'allier à des gens qui pensent l'inverse de vous ? Si c'est pour avoir un maroquin ministériel, ça ne m'intéresse pas». Quant au fait de bouger les lignes, «nous le faisons déjà», explique Marine Le Pen, qui rappelle que «Nicolas Sarkozy a parlé de nationalisme, d'immigration», des thématiques qui étaient, selon elle, celles du FN. Marine Le Pen enchaîne sur un réquisitoire contre Nicolas Sarkozy, chantre selon elle du «mondialisme».

    Faut-il maintenir nos troupes en Afghanistan ? «Non», répond Marine Le Pen. «C'est une politique d'alignement sur les Etats-Unis, dont on sait les erreurs passées et dont on subodore les erreurs futures».

     


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  • Après avoir attendu 9 mois pour avoir enfin un gouvernement, la Belgique ne cesse de se disputer ses régions!

    Le gouvernement en place ne tient à rien et l'économie du pays, tout comme l'Europe va mal!

    Voici quelques articles parlant de cette double crise que traverse ce plat pays!

     


    22/09/2008

    Forza Flandria !

    Cercueil_de_la_belgique_porte_par_d La crise est repartie de plus belle en Belgique.

    Ce lundi, élément nouveau, la NV-A, le petit parti indépendantiste qui a permis aux chrétiens-démocrates flamands CD&V, avec lequel il s’est présenté en « cartel », de gagner les élections législatives du 10 juin 2007, a claqué la porte du gouvernement flamand. Son seul ministre dans l’exécutif de la région, Geert Bourgeois, a démissionné au motif « que nous sommes toujours occupés à trépigner après des mois de tergiversation et qu’il n’y aura pas de résultat pour le 7 juin 2009 », date des élections régionales, en matière de « réforme de l’État », expression code qui signifie une plus grande autonomie des pays. Celui qui a été, avec l’actuel Premier ministre, Yves Leterme, le père du cartel CD&V/NV-A estime que cette alliance est morte : « si vous ne soutenez plus le gouvernement fédéral dirigé par votre partenaire de cartel, et si vous ne faites plus partie du gouvernement flamand dans lequel votre partenaire reste présent, le cartel a cessé d’exister ».

    Leterme survivra-t-il à ce coup dur ? Désormais, sa majorité est déséquilibrée : son gouvernement n’est plus majoritaire en Flandre et il ne tient plus que grâce aux soutiens des partis francophones (libéraux, centristes du CDH et socialistes). Un comble pour celui qui a fait de la confédéralisation de la Belgique son objectif premier si ce n’est unique, objectif que refusent par principe les francophones... Surtout, s’il se résout, pour sauver son gouvernement, à se passer de son allié de la NV-A, il prend un énorme risque à moins de 9 moins des élections régionales de juin 2009 : voir émerger un axe nationaliste dur regroupant la NV-A, la liste Dedecker (qui a le vent en poupe) et le Vlaams Belang, une sorte de « Forza Flandria » qui aurait toutes les chances de devenir la première force politique de Flandre et donc de Belgique.

    Pour éviter ce scénario, Leterme peut soit jouer le maintien de son cartel avec la NV-A et démissionner, soit parvenir rapidement à un compromis ambitieux avec les francophones. Autrement dit, ces derniers, s’ils veulent éviter d’avoir à négocier à l’avenir avec les nationalistes extrémistes flamands, n’ont pas d’autre choix que d’accepter les demandes de confédéralisation d’Yves Leterme, y compris la scission de l’arrondissement judiciaire et électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Autrement dit, si Leterme est dans une seringue, c’est aussi le cas des Francophones : ils devront de toute façon en passer par les exigences flamandes. Amusant, non ?

     


    Lundi 22 Septembre 2008

    Belgique : Le premier ministre perd le soutien des nationalistes flamands de la NVA
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    Yves Leterme a perdu hier le soutien des nationalistes flamands de la NVA. Le Premier ministre pourrait être une nouvelle fois, amené à démissionner dans un pays toujours en discussion sur la réforme de l'Etat.
     
    Les instances de la Nouvelle Alliance flamande (NVA) ont décidé hier, à une très large majorité, de ne plus soutenir le gouvernement mené par Yves Leterme qui pourrait être amené une nouvelle fois à démissionner.

    La NVA a aussi décidé de ne plus participer au dialogue avec les francophones sur la réfome de l'Etat. Ce retrait risque de relancer la crise institutionelle qui oppose les fédéralistes belges et les nationalistes flamands qui réclament plus d'autonomie régionale.

     

    18 Septembre 2008 - 14:56
    Belgique: Grève contre la hausse des prix
     
    Actualités I Dernières minutes

    Les deux principales centrales syndicale belges, la CSC/ACV (chrétienne) et la FGTB/ABVV (socialiste), appellent à une journée nationale d'action le 6 octobre contre l'incapacité du gouvernement à juguler la hausse des prix. L'inflation en Belgique a atteint en juillet 5,9%, le taux le plus élevé depuis 24 ans. La CSC/ACV a annoncé jeudi qu'elle approuvait la proposition de son homologue socialiste d'envoyer un "signal clair" au gouvernement avant qu'il ne soumette le 14 octobre au parlement son projet de budget 2009. "Ce n'est pas une grève générale mais une journée d'action durant laquelle certains travailleurs se mettront en grève", a souligné Luc Cortebeeck, président de la CSC/ACV, en précisant que le pouvoir d'achat était au centre des préoccupations des Belges.

     

     


    Crise: qu'en dit la presse francophone ce matin?

     lun 22 sep

     

    La crise politique que traverse actuellement la Belgique, avec la décision de la N-VA de ne plus soutenir la majorité fédérale et le CD&V qui privilégie son cartel au sein du gouvernement, alimente les commentaires et éditoriaux des différents quotidiens francophones.

    Béatrice Delvaux, rédactrice en chef du Soir, appelle les responsables politiques à se "mettre au boulot" et déplore que "la plupart des citoyens belges, flamands et francophones, ont, eux, décroché, incrédules, dépités, abasourdis, gavés".

    Or, dit-elle, les enjeux du moment sont, "en plus d'être passionnants, cruciaux: l'avenir institutionnel d'un pays, d'une part avec les problématiques fondamentales d'identité, de nation, de territoire qui y sont liés"; et d'autre part, l'avenir de la Belgique économique.

    Pour elle, l'organisation d'élections aujourd'hui serait irresponsable parce que la Belgique s'attend à une récession et va connaître une grève générale le 6 octobre, et parce que les deux communautés sont désormais d'accord pour entamer un dialogue large sur une réforme de l'Etat.

    Sur la sortie du gouvernement de la N-VA, qui refuse le dialogue, la rédactrice en chef du Soir estime qu'il est temps pour le CD&V de choisir. "S'il ne coupe pas le cordon avec la N-VA et préfère le cartel à l'exercice du pouvoir et de ses responsabilités, tant au fédéral qu'à la région flamande, il aura raté un rendez-vous avec l'Histoire".

     

    SUITE:

    Crise: qu'en disait la presse flamande ce matin? 

    La crise politique était également largement commentée lundi matin dans les quotidiens flamands. Ainsi, Yves Desmet se penche dans De Morgen sur la performance de la présidente du CD&V Marianne Thyssen, qui s'est refusée à se prononcer sur les conséquences de la décision de la N-VA.

    Pour lui, elle a donné "à son parti l'image d'un parti sans caractère, amorphe, entièrement composé de vide". Selon lui, la décision de la N-VA de se retirer du jeu est en soi logique mais le parti ne peut pour autant pas prendre pour excuse les déclarations de Didier Reynders.

    La politique n'a de sens que lorsque l'on assume les conséquences de ses actes. Si la N-VA ne veut pas participer au dialogue communautaire, elle doit alors se retirer du gouvernement flamand, avance M. Desmet. Ce dernier rappelle également que le CD&V avait déclaré, en son temps, totalement inconcevable l'idée d'une majorité fédérale sans majorité flamande.

    Pour lui, le CD&V doit donc choisir: soit en faveur de Bart De Wever, ce qui fera tomber les gouvernements fédéral et flamand, soit pour sa participation aux gouvernements et dès lors pour la fin du cartel.

    Dans De Standaard, Peter Vandermeersch cherche les responsables de la crise actuelle. Didier Reynders est, selon lui, en partie responsable. "Alors qu'une base existait pour une nouvelle concertation, il l'a fait vaciller avec un vilain sourire", dit-il. Bart De Wever a également sa part de responsabilité. Ces 15 derniers mois ont clairement montré qu'il ne souhaitait pas négocier sur la réforme de l'Etat. Le congrès de dimanche a confirmé que son parti n'est pas dans une logique de solution négociée.

    Le Premier ministre Yves Leterme est également "plus que partiellement" responsable, l'éditorialiste flamand décrivant son parcours d'"abominable". "Un chef de gouvernement 'digne de ce nom' n'a, après un tel parcours, plus qu'un option: se rendre chez le roi et remettre la démission d'un gouvernement aussi incompétent".

    Luc Van der Kelen appelle de son côté, dans Het Laatste Nieuws, le ministre-président flamand Kris Peeters à faire un choix. S'il veut garder Geert Bourgeois à un poste de ministre, le gouvernement flamand est, de facto, démissionnaire. Dans le cas contraire, ce gouvernement peut poursuivre son travail, et participer au dialogue entre communautés.

    Le fait que la N-VA n'y participe pas a peu d'importance, insiste M. Van der Kelen. "Mais le CD&V paie les pots cassés. Fidèle à une vieille tradition, le parti veut ménager la chèvre et le chou. C'est impossible. Un ministre et son parti ne peuvent choisir dans un accord de gouvernement ce qu'ils sont prêts à soutenir", écrit-il. "La population a droit à une situation claire. Donc, dirigeants du CD&V, faites-en sorte de vous y mettre ou laissez l'électeur se prononcer", conclut-il.

    Dans Gazet van Antwerpen, Paul Geudens craint que la chute du gouvernement Leterme impose l'organisation rapide de nouvelles élections. Selon lui, le pays pourrait se passer facilement d'une crise. Il y a en effet de nombreuses mesures à prendre, mais les circonstances actuelles empêchent toutes discussions.

    Si Kris Peeters peut empêcher de telles élections, ce serait le mieux. Mais on ne peut plus avoir recours à de nouvelles manoeuvres pour gagner du temps. S'il ne réussit pas, l'éditorialiste redoute que des élections anticipées soient inévitables.

    Pour Eric Donckier, de Het Belang van Limburg, le scénario le plus probable est que le pays fonce vers une crise gouvernementale et que l'on tente ensuite de mettre en place un gouvernement de transition jusqu'à juin prochain. "Nous voterons alors pour tout. Il sera dès lors plus facile de discuter d'une réforme de l'Etat. Il y a aura en effet une période plus longue sans pression électorale", pense-t-il.

    Peter De Backer se souvient pour sa part, dans Het Nieuwsblad, que le CD&V avait promis, avant les élections, de ne pas rejoindre un gouvernement sans réforme de l'Etat ou scission de BHV, et surtout sans majorité flamande. "Est-ce que Leterme a encore d'autres choix que de remettre sa démission? ", se demande-t-il.

    Le congrès de la N-VA a enfin permis à Bart Haeck, du quotidien De Tijd, de constater deux choses. Premièrement, la campagne pour les élections de juin 2009 a déjà commencé. Le gouvernement flamand est désormais lui aussi touché par la crise politique, alors que le gouvernement fédéral l'était déjà. La décision du CD&V de privilégier son cartel avec la N-VA n'est donc pas vraiment une surprise.

    La seconde leçon qu'il tire est que, même 15 mois après la fin de la coalition violette, la ligne de rupture entre la Violette et le CD&V/N-VA est toujours l'une des plus importantes du paysage politique flamand. Elle pourrait d'ailleurs être l'un des enjeux majeurs des prochaines élections. "S'il faut choisir, quelle sera votre priorité: la réforme de l'Etat ou la politique socio-économique? "

     


    De qui se moque t on dans ce pays?

    En premier lieu des électeurs qui, non seulement n'ont pas été écouté lors des élections mais en plus, se retrouvent dans un pays ingéré et ingérable!

    Le boulot des politiques n'est il pas de répondre à la demande des électeurs?

    Pourquoi les partis se font la guerre, on ne leur à pas demandé de faire copain-copain mais de créer un gouvernement selon notre choix électoral, cela n'a pas été respecté!

    De plus cette mascarade occulte bien trop ce qui se passe réelement dans le monde!

    Je crois que la Belgique est la fenêtre de l'Europe....alors, si elle va mal point de vue politique (entre autre), l'Europe aussi...

    Sérieusement, je comprends les électeurs, lorsqu'ils disent ne plus avoir confiance dans la politique...quand on voit ce que l'on fait de nos voix!

    Mais, et c'est un avantage chez nous, le vote reste obligatoire!

    Reste seulement aux électeurs, à ouvrir les yeux et choisir enfin le parti qui s'impose pour un changement!

    On a jusqu'en juin 2009!!! Informez vous, ne restez pas dans la désinformation!

    Oui, c'est vrai, je ne sais pas non plus quel parti pourrait relever ce défi...je ne pense pas qu'il existe en Belgique un parti digne du FN Français...


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  • Ici, une nouvelle taxe sur un produit, là, une sorte de droit de passage à payer, ailleurs, on augmente les prix tandis qu'ici on diminue le taux d'intérêt de votre épargne!!!!!

    Ce n'est pas un phénomène exculsivement Français! Cela se produit ailleur en Europe....bizarre, non?

    Voyez par vous même:

     


    Péages urbains: "efficaces" et plutôt "bien acceptés" en Europe

    La possibilité, pour les villes françaises qui le souhaitent, de mettre en place un péage urbain, est inscrite dans le projet de loi Grenelle 2, qui doit être transmis très prochainement au Conseil d'Etat.

    Le rapport du CAS rappelle que ce principe a été retenu, avec des objectifs et des modalités très différents, dans de nombreuses villes européennes: Londres, Oslo, Rome, Stockholm ou encore Berlin.

    Dans la plupart des cas, ces expériences se sont révélées "efficaces par rapport aux objectifs affichés au départ, et relativement bien acceptées in fine par les populations concernées", souligne-t-il.

    Parmi les apports observés dans ces villes, le CAS cite: une amélioration de la fluidité du trafic, une plus grande ponctualité des transports collectifs et une plus grande fréquentation de ces derniers ou encore une réduction des émissions de CO2.

    Cependant, souligne-t-il, l'"acceptabilité sociale" de ces péages est cruciale.

    Soulignant qu'une "large majorité" de l'opinion publique française reste opposée au péage urbain, le rapport souligne qu'il doit, pour atteindre ses objectifs, être "socialement équitable" en prenant en compte la situation des différentes catégories d'usagers.

    "L'instauration d'un péage urbain pourrait, en l'absence de corrections équitables, aggraver les inégalités sociales entre les ménages (pertes de mobilité pour les faibles revenus), et entre les territoires", souligne le texte.

    "Le péage urbain est fait pour mieux gérer les déplacements dans une ville, il n'est pas fait pour lever l'impôt", souligne Dominique Auverlot, coordonnateur du rapport.

    "Nous suggérons de mettre en place un tarif maximal relativement réduit", explique-t-il.

    Le projet de loi Grenelle 2, transcription législative des orientations retenues lors du Grenelle de l'environnement, il y a un an, devrait être examiné d'ici la fin de l'année par le Parlement.

     


    SMS depuis l’étranger, prix de gros, appels : Bruxelles légifère en bloc

    22-09-2008

     

    Les appels répétés en direction des opérateurs n’ayant eu que peu d’effet, Bruxelles s’apprête à livrer un texte d’ici quelques joours.

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    Chose promise, chose due. Un texte limitant notamment à 11 centimes d’euros l’envoi de SMS depuis l’étranger sera bel et bien proposé par la Commission européenne. La partie engagée de longue date avec les opérateurs se solde ainsi par un texte de loi.

    Selon les termes de cette future législation, l’envoi de SMS émis depuis un pays de l’Union européenne ne pourra plus excéder 11 centimes d’euros contre 30 centimes en moyenne aujourd'hui. Le projet de loi devrait même, selon Les Echos, aller plus loin. Les membres de la Commission devraient se prononcer pour la mise en place d’une tarification plafonnée des appels passés depuis l’étranger, et ce, jusqu’en 2013. Pour Bruxelles, il s’agira de contrer les prix fantaisistes appliqués par certains opérateurs européens.

    L’itinérance était l’un des combats de la Commission. Rappelons que depuis cet été, un appel émis ne devrait plus dépasser 46 centimes, contre 22 centimes pour un appel reçu. Le calendrier prévoit également une nouvelle tarification de 43 centimes pour un appel émis, puis de 19 centimes pour un appel reçu, cette dernière modification étant prévue pour l’été 2009.

    La future législation devrait également compter un volet sur les prix de gros et sur l’envoi de données via une connexion internet mobile. Bruxelles souhaiterait limiter à 4 centimes d’euros le prix de gros des SMS, de manière à donner plus d’oxygène aux opérateurs alternatifs.

    Côté données, la Commission souhaite voir les opérateurs réaliser les efforts de transparence. Interrogée par le quotidien économique, Viviane Reding, la commissaire en charge de la Société de l’information et des Médias explique qu’ "à partir de juillet 2010, ils devront avoir inclus dans les contrats de leurs abonnés un mécanisme permettant au client d'interrompre le service au-delà d'un certain montant qu'il aura lui-même fixé à l'avance."

    Le texte invitera également les opérateurs à appliquer une tarification à la seconde au-delà des 30 premières seconde. La première minute indivisible, une pratique encore courante, occasionne un sérieux gonflement de la facture, de l’ordre de 20%.

    Pour être validé, le projet de loi devra d’abord obtenir l’aval du Conseil et du Parlement européen. Les ministres européens des télécoms devraient se pencher sur le dossier dès la fin du mois de novembre. L’après 2013 devrait quant à lui faire l’objet de réflexions engagées dès 2012.

     


     

    images.1222151261.jpgLa privatisation de la Poste engagée de façon insidieuse depuis deux mois constitue l’un des derniers grands coups de butoir contre la notion de service public à la Française. Obnubilée par une libéralisation à tous crins, l’Union Européenne, sous prétexte de concurrence libre et non faussée, est engagée dans une voie destructrice qui suscite de légitimes inquiétudes.

    En France nous avons nos particularités et notamment une certaine idée de l’aménagement du territoire et du rôle de l’Etat. A ce titre La Poste et ses 12.000 bureaux répartis sur tout le territoire, constitue tout comme la SNCF des services publics qui pendant des décennies ont été le cœur de la république et le ferment du sentiment d’appartenance à une communauté qui s’appelle la France.

    Face aux résistances qui se dessinent des 300 000 postiers et du monde rural, on a beau jeu de nous garantir que contrairement aux « affirmations simplistes » il  n’est nullement question de privatiser l’opérateur postal. Point de souci donc, on a trouvé mieux que le service public : des entreprises privées à qui on confie un service universel dont le respect est garanti par des missions inscrites dans la Loi.

    Selon les tenants de cette audacieuse théorie, le service public sentirait le renfermé et plierait sous le poids de la poussière qui en gripperait tous les rouages. « Il » serait notamment incapable d’évoluer, de moderniser ses infrastructures. L’argument est insidieux. En clair, le privé gérerait mieux que le public. Comparons ce qui peut l’être. Les objectifs ne sont pas les mêmes.

    Les usagers savent eux en pratique qu’il vaut mieux habiter dans une commune où la distribution de l’eau est assurée par des régies publiques plutôt que des grands groupes spécialisés dans le domaine de l’environnement. Les factures sont généralement moins salées et les réseaux à la fin de la concession en meilleur état.

    Que nos services publics manquent de liquidités pour assurer leur modernisation c’est un fait et une impasse. L’Etat Français désargenté est incapable d’assumer son rôle de financeur. Est-ce une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain ? Sans doute pas.

    L’Union Européenne avec ses exceptionnels moyens financiers pourrait, si elle avait d’autres ambitions, se lancer dans la constitution d’un réseau de services publics efficients et homogénéisés porteur du germe de l’identité européenne. Il lui suffirait dans un premier temps de se substituer  progressivement aux Etats nationaux dans leur fonction de principal actionnaire.

    Nous avons su par le passé dans notre pays faire fusionner des services de l’énergie ou des transports morcelés. Toujours pour le meilleur et pour tirer vers le haut. Au partage de l’espoir les libéraux européens nous proposent aujourd’hui le partage de la résignation et la privatisation des recettes. On aime à dire en droit public que l’intérêt général n’est pas constitué de la somme des intérêts particuliers. Le principe à l’évidence n’est pas partagé.

     


    23 septembre 2008

    La nouvelle taxe Europeenne sur les telechargements MP3, vous connaissez !?


     Voilà ce que vous répond BEATPORT ::  
     
     
    La T.V.A est une taxe que Beatport doit facturer, conformément à la loi européenne, pour vendre un fichier de téléchargement à un client de l’Union Européenne. Les clients de Beatport payeront 15%, ce qui est le taux le plus bas possible de T.V.A dans l’UE.  
     
    Pour être transparent par rapport à la TVA, Beatport affiche la somme des taxes payables en tant qu’un montant séparé. Beatport ne retient pas cet argent puisque il est payé à l’autorité de taxes Européenne pertinente.  


     


    L'OMC jugera la légalité des taxes européennes sur le high-tech

    Mardi 23 septembre 2008

    La plainte déposée par Washington, Tokyo et Taïwan contre l'Union européenne (UE) accusée d'imposer des droits de douanes "illicites" sur des produits technologiques, sera examinée par l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

    Mardi 23 septembre 2008

    L'Organisation mondiale du commerce (OMC) va juger la plainte des Etats-Unis, du Japon et de Taiwan qui accusent l'UE d'imposer des droits de douane illicites à certains produits de haute technologie, a annoncé mardi l'organisation.

    Washington, Tokyo et Taiwan accusent l'Union européenne d'imposer des taxes à certains produits comme "les boîtiers câblés pouvant se connecter à internet, les écrans plats d'ordinateurs, et certaines imprimantes qui peuvent également scanner, faxer et/ou copier".

    Un accord signé en 1996 interdit les droits de douane sur certains produits de haute technologie, dont la liste est régulièrement discutée.

    Bruxelles a proposé mi-septembre une révision de cet accord pour tenir compte des nouveaux modèles sur le marché. Mais cette demande ne remet pas en cause le processus de plainte devant l'OMC.

    L'UE relève que si l'Accord sur les technologies de l'information (ATI) exige la levée des droits de douane sur les écrans d'ordinateurs, il n'en est pas de même pour les écrans de télévision.

    Bruxelles place dès lors les écrans d'ordinateur dans la catégorie des écrans vidéo, une catégorie de biens que ne mentionne pas l'ATI.

    "L'ATI reste un accord-clé pour l'élimination des droits de douane. Mais il risque de ne plus être à jour après douze ans d'évolution des technologies", a souligné Peter Mandelson.

    Côté américain, la représentante au Commerce Susan Schwab a accusé l'UE de "taxer l'innovation -- une mesure qui pourrait affecter le développement technologique continu dans le secteur des technologies de l'information, et augmenter les prix pour des millions d'entreprises et de consommateurs".

    "L'Union européenne prétend qu'elle peut imposer des droits de douane sur ces produits simplement parce qu'ils contiennent des technologies ou des fonctions qui n'existaient pas" au moment où l'accord a été signé, a expliqué l'administration américaine du commerce extérieur (USTR).

    "Ces produits étaient inclus dans l'accord sur les technologies de l'information", soutiennent les Etats-Unis.

    Les Etats-Unis estiment à 70 milliards de dollars les exportations mondiales en 2007 des trois produits de haute technologie concernés par la plainte.

    La plainte des Etats-Unis, du Japon et de Taiwan, déposée en août avait dans un premier temps été bloquée par Bruxelles. En réitérant leur demande mardi, cela a conduit l'OMC à se saisir automatiquement de la plainte.

     


     

    Et bien d'autres, et j'en passe!

     

     


    votre commentaire
  • Nous savons tous, du moins,ceux qui s'intéressent à ce qui se passe dans le monde, que nous somme dans une Europe Ultralibéraliste.

    Ce mouvement, adopté aux US avant l'Europe nous conduit aujourd'hui à une faillite géante de notre système économique.

    Cette "faillite" n'a pas que des conséquences économiques, mais sociales, politiques et bien d'autres encore!

    Je voudrais donc poster ici tout ce qui concerne cette décadence, vue par différents médias au quotidien.

     


    23/09/08


    Député de Montceau, Didier Mathus a effectué un vaste tour de l'actualité. Pour parler PS, RCEA, mais aussi avenir hospitalier.


    • Congrès du Parti Socialiste
    «Le problème du Parti Socialiste, c'est trop de synthèse. Le PS est un parti démocratique et la démocratie c'est forcément l'expression de divergences. Certes ce n'est pas conforme aux standards. Mais ces divergences peuvent aussi être une richesse. N'oublions pas qu'aux dernières municipales, le PS a réalisé le plus gros score jamais réalisé de la gauche. Alors moi j'attends d'abord du congrès de Reims une orientation politique».

    • «La grand retour de la régulation publique»
    «On assiste actuellement à la faillite du libéralisme. Les Etats-Unis qui nationalisent leurs banques, c'est quand même incroyable. Je pense que cette crise marque le grand retour de la régulation publique. Il faut que le Parti Socialiste constitue une alternative. Je pense que Martine Aubry peut être la pilote de cette alternative. Il me semble aussi bon de préciser que les amis de Laurent Fabius pèsent 40% des parlementaires. Cela-dit je souhaite l'union la plus large en Saône-et-Loire. Il faut sortir le PS des querelles de personnes».

    • RCEA : Une rencontre le 1er octobre
    «Au sujet de l'avenir de la RCEA je vais rencontrer le Ministre des Transports le 1er octobre. Montceau-Paray est l'objet d'une étude de privatisation. Montchanin-Montceau n'a pas de crédits... Sur ces questions importantes, je poserai une question à l'Assemblée Nationale le 21 octobre. Il est quand même incroyable que les nouveaux tronçons entre Montchanin et Chalon-sur-Saône ne soient pas ouverts, parce qu'il n'y a pas de crédits pour payer les glissières de sécurité. C'est hallucinant».

    • Hôpital unique : «On a franchi un pas»
    «Avec un accord général des hôpitaux du Creusot, de Montceau et de l'AEH, on a franchi un pas pour l'Hôpital Unique. S'il y a un groupement de coopération sanitaire, il ne faut pas que ce soit au détriment d'un hôpital. Il faut que le scénario soit acceptable pour Montceau. Il n'est pas question qu'on nous enlève la maternité pour la bloquer sur un seul site. Je mets donc en garde l'ARH contre ses velléités de supprimer la maternité et la chirurgie à Montceau»


     

    La gauche est en crise partout en Europe

    23.09.08

    Ça se bouscule sur le radeau. Le Parti socialiste français apparaît comme le naufragé le plus mal en point mais pour tous, à quelques exceptions près, c'est le sauve-qui-peut. La social-démocratie, cette gauche adaptée à l'économie de marché et devenue une marque de fabrique de la politique européenne, est en plein désarroi.

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    Le Conseil national de synthèse du PS devait se réunir, mardi 23 septembre à Paris, afin d'enregistrer le dépôt des motions sur lesquelles les adhérents se prononceront avant le congrès qui se tiendra à Reims, du 14 au 16 novembre. Les principaux candidats au poste de premier secrétaire sont Bertrand Delanoë, Martine Aubry et Benoît Hamon - qui fera cause commune avec Jean-Luc Mélenchon et l'ensemble de la gauche du PS. Ségolène Royal s'est placée en retrait mais présentera aussi une motion. Les autres textes seront soumis par le Pôle écologique et Utopia, un petit courant commun au PS et aux Verts. Pierre Moscovici a réservé sa décision jusqu'au dernier moment. Jean-Marie Le Guen, député de Paris (strauss-kahnien), ne signera aucun texte, dénonçant "un processus délétère et improductif qui approfondit les divergences entre les socialistes".
     

    Le New Labour britannique est épuisé par onze ans de pouvoir et l'impopularité du premier ministre, Gordon Brown ; le Parti démocrate italien s'est effondré aux dernières élections après s'être coupé des gauches extrêmes ; le SPD allemand hésite entre centrisme et radicalisme et s'essaie à un nouveau leader. Depuis un an, les élections qui ont eu lieu en Italie, en Irlande, en Belgique, en Pologne, au Danemark, en Grèce, en Estonie, en Finlande, se sont soldées par la défaite de la gauche. Le socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, rescapé sur une île quasi déserte, a de quoi se sentir un peu seul, provisoirement sauvé par une droite indigente, mais dangereusement cerné par les soubresauts de l'économie nationale.

    Un mouvement général, à la fin des années 1990, avait propulsé les socialistes au pouvoir dans onze pays de l'Europe des quinze, du Britannique Tony Blair au Français Lionel Jospin, de l'Allemand Gerhard Schröder au Suédois Göran Persson. Aujourd'hui, le retour de bâton est tout aussi collectif. Sur les vingt-sept pays de l'Union européenne, seuls sept restent sociaux-démocrates (sans compter les coalitions avec les conservateurs, en Allemagne et en Autriche où des élections législatives ont lieu dimanche 28 septembre).

    Le fait que le retournement soit aussi synchronisé est symptomatique. La crise de la social-démocratie n'est pas seulement une addition de cas particuliers. Elle est d'abord identitaire. Son malaise est une question : comment la gauche peut-elle à la fois conserver son idéologie et son génie propre - création de l'Etat providence, justice sociale, redistribution des richesses - et intégrer une économie de marché bousculée par la mondialisation et les migrations internationales ?

    La gauche plus libérale a sa réponse : la social-démocratie reste paralysée par la surestimation du rôle de l'Etat, quand celui-ci peine à se financer. La gauche radicale, encouragée par les ratés du capitalisme et maintenant par la crise financière, a sa réponse : la social-démocratie s'est perdue en cédant passivement aux sirènes libérales. Entre les deux, les sociaux-démocrates se cherchent à tâtons dans le noir.

    Leur politique économique, en voulant s'adapter à la mondialisation, ne les distingue plus d'une droite pragmatique qui, de son côté, tend à se libéraliser sur les questions sociétales. Une droite qui sait maintenant proposer, analyse l'historien Marc Lazar, "un ensemble de valeurs contradictoires mais présentées de manière cohérente : individualisme et compassion sociale, libéralisme et protectionnisme, modernité et tradition, sécurité et lutte contre l'immigration".

    Une droite qui sait aussi habilement chiper à la gauche ses marques identitaires, comme l'écologie ou la justice sociale. L'opportunisme dérange l'idéologie de la gauche, il ne gêne pas la droite. "Chez nous, dit Gunnar Lund, ambassadeur de Suède à Paris et ex-ministre du gouvernement social-démocrate, la coalition de centre droit a conquis le pouvoir en 2006 en renonçant aux baisses d'impôts et en reprenant à son compte des paradigmes essentiels de l'Etat providence. Comme, à leur manière, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy."

    Indépendamment d'un adversaire habile à se réinventer, les gouvernements sociaux-démocrates n'ont pas su tenir leurs promesses dans des Etats que n'alimente plus la prospérité des "trente glorieuses". Ils n'ont pas enrayé l'inversion du rapport de force entre capital et salariés - la redistribution de la richesse en faveur des revenus du capital et la baisse de la part des salaires dans le PIB. Ils n'ont pas empêché l'augmentation des inégalités sociales. Ils ont sous-estimé, par mauvaise conscience idéologique, les effets de l'immigration dont les classes populaires se sont senties les victimes incomprises. Ils ont vanté comme un projet protecteur une Europe qui n'est pas perçue comme tel.

     

    "DES PARTIS D'ÉLITES"

     

    "La gauche européenne s'est ralliée à une économie de marché raisonnée, analyse Hubert Védrine, ancien ministre socialiste des affaires étrangères. Le libéralisme a créé des richesses comme jamais dans l'humanité alors que tous les systèmes planifiés ont abouti à la pénurie et à l'autoritarisme. Mais la social-démocratie a été prise à contre-pied par la révolution conservatrice de Margaret Thatcher et un libéralisme pur et dur qui s'est imposé partout. Elle n'a pas su compenser les effets de la mondialisation libérale et, comme l'avait fait Roosevelt dans les années 1930, sauver le capitalisme contre lui-même. C'est ce qu'elle devrait faire maintenant."

    L'effet est sans appel. La gauche européenne s'est déconnectée de sa base électorale traditionnelle, ces classes moyennes et populaires qu'elle était censée protéger. "Les partis de gauche sont devenus des partis d'élite, note Denis MacShane, député travailliste britannique. Ils n'ont pour lien avec le monde du travail que les diplômés des villes, les syndicalistes ou les fonctionnaires."

    La déconfiture générale de la social-démocratie mérite d'être nuancée. Le cas français en est une illustration. Le Parti socialiste a perdu trois batailles présidentielles, mais ne cesse de remporter les élections locales et son leadership s'est renforcé au sein de la gauche. Pour l'essayiste socialiste Alain Bergounioux, il s'agit plutôt d'une fin de cycle. "La social-démocratie reste tout de même le pivot de l'alternance."


    20 septembre 2008
    L’Etat au service du libéralisme

    Le capitalisme traverse une crise profonde. Personne ne peut prédire aujourd’hui l’ampleur de ses conséquences. Il faut en prendre conscience ; car le système a, malheureusement, largement entamé son «travail» de destruction de l’homme et de la nature.

    Cette crise révèle par ailleurs une immense contradiction entre une pensée qui a fait du rejet de l’intervention de l’Etat son fondement même, et une pratique qui érige ce même Etat en gestionnaire essentiel des affaires privées des classes privilégiées. Car il ne viendrait jamais à l’esprit d’un dirigeant politique de faire intervenir l’Etat et dépenser des centaines de milliards d’euros ou de dollars pour sauver les emplois des salariés ! Bien au contraire. Les Etats capitalistes les détruisent volontiers en privatisant les services publics et en laissant faire le marché lorsqu’ il s’agit des entreprises privées. Un ancien premier ministre français, de surcroît socialiste, ne disait-il pas d’ailleurs, face aux licenciements par Michelin de milliers d’hommes et de femmes (7 500 exactement), que « l’Etat ne peut pas tout ».

    Les conséquences de cette contradiction se répercutent d’une manière dramatique sur la majorité des citoyens. C’est au nom de cette doctrine que les libéraux ont privatisé nombre de secteurs vitaux pour la population notamment pour les plus démunis. Et c’est en invoquant ce même libéralisme que Monsieur Sarkozy s’apprête à privatiser la Poste, nonobstant le formidable démenti apporté par la réalité aux certitudes de cette théorie. Et ce « laisser-faire » a déjà mis au chômage et jeté dans la misère des millions de salariés.

    Les Etats-Unis, selon les dires même du président de la Réserve fédérale américaine (FED) Ben Bernanke, vivent actuellement « l’un des environnements économiques et de politique monétaire les plus difficile jamais vu » . Ou encore « Il n’y a aucun doute : je n’ai rien vu de pareil et ce n’est pas encore fini, cela prendra encore du temps » déclarait Alan Greenspan l’ancien président de la même FED. Il ne s’agit donc pas d’un ralentissement conjoncturel, mais d’un profond dérèglement du système lui-même.

    Les décideurs économiques et les hommes politiques, ne sachant comment faire face à cette crise, prennent dans l’urgence des mesures qui vont, paradoxalement, à l’encontre de leurs dogmes économiques en faisant appel à l’Etat ! Celui-là même que les libéraux ont décrié, fustigé et haï depuis Smith à aujourd’hui en passant par Ricardo, Mill ( père et fils), Walras, Friedman etc. etc. La réalité économique vient de montrer et d’une manière éclatante l’incapacité du marché à réagir face à cette situation. Le Dieu marché, tant vénéré par cette pensée, n’est pas autorégulateur pour utiliser leur propre jargon. Pour les libéraux, le marché se régule de lui-même grâce à la loi de l’offre et de la demande. Celle-ci jugée naturelle (comme la pluie qui tombe du ciel), est donc infaillible. L’intervention de l’Etat ne ferait donc que perturber le fonctionnement harmonieux du marché. Mais les faits, eux, sont têtus.

    Ils montrent une réalité bien différente : l’Etat gère directement cette crise. Il suffit de voir les patrons des grandes banques, compagnies d’assurance et autres fonds d’investissement défiler devant Henry Paulson secrétaire au Trésor des Etats-Unis pour le supplier d’intervenir et de leur apporter l’aide précieuse de l’Etat. Leur foi dans le libéralisme s’efface devant les milliards de dollars dont ils ont besoin pour survivre. Car ils savent très bien que leur salut ne peut venir que de l’Etat. Effectivement l’Etat intervient d’abord indirectement par le biais des banques centrales : la FED, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d’Angleterre (Bank of England, BoE) etc. Ces institutions ont injecté dans le circuit économique des centaines et des centaines de milliards de dollars et d’euros pour sauver ce qui peut l’être, mais en vain. On ne perd pas espoir pour autant. Le 15 septembre 2008 par exemple, la BCE injecte à nouveau 30 milliards d’euros, la FED 180 milliards quelques jours plus tard, pour calmer « l’angoisse » des spéculateurs en leur achetant, dans le dernier cas, des titres qui n’ont quasiment aucune valeur.

    Les interventions de ces banques centrales se succèdent mais toujours sans résultats. D’autres injections vont suivre, car le système, à l’instar d’un drogué, ne peut s’en passer pour survivre. Sauf qu’il s’agit ici, indirectement tout du moins, des deniers publics c’est-à-dire des impôts payés par les citoyens.

    Face à cette incapacité des banques centrales à sortir de la crise, on a fait alors directement appel à l’Etat. Bush va ainsi débloquer des fonds publics pour venir en aide aux intérêts privés (150 milliards de dollars) . Mais ce plan de sauvetage est resté sans effet. Alors on a tout simplement commencé à nationaliser. L’Etat prend donc directement en charge des banques privées incapables de sortir de la situation catastrophique dans laquelle la soif du profit les a conduites. Ainsi ont été rachetées par l’Etat deux grandes sociétés dont la fonction principale est d’assurer la fluidité du marché du crédit immobilier. Il s’agit de Fannie Mae et Freddie Mac dont le Trésor américain détient désormais 80% de leur capital social.

    L’Etat américain participe également à hauteur de 80% du capital du géant américain IEG pour le sauver de la faillite. D’autres nationalisations viendront certainement allonger cette liste, car les racines de la crise sont toujours là.

    Il ne s’agit pas seulement de la faillite d’un secteur de l’activité économique en l’occurrence ici le système financier de la première puissance du monde, mais de la faillite du libéralisme lui même qui ne s’est imposé à travers l’histoire que par la domination économique et idéologique de la classe qui le porte.

    « Le pouvoir étatique moderne n’est qu’un comité chargé de gérer les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière ». Une phrase d’une actualité troublante.

     


     

    Nouvelles nationalisations aux Etats-Unis. Et nous, et nous, et nous !

    Le gouvernement et la banque fédérale américaine viennent de nationaliser deux fonds de garantie bancaires liés à l'immobilier. Et si on nationalisait autre chose que les pertes ?



     

    Queue à la banque anglaise Nothern Rock - Dominic's pics - Flickr - cc -
    Queue à la banque anglaise Nothern Rock - Dominic's pics - Flickr - cc -
    Avec la faillite de la banque californienne Indy Mac (32 milliards de dollars de fonds déposés) et la quasi-nationalisation des deux géants du refinancement hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac, auxquels les déposants américains ont confié la bagatelle de 100 milliards d'euros, la crise des subprimes, dont on nous annonce périodiquement la fin, rebondit une nouvelle fois. Pourtant, une dépêche de l'AFP publiée le 15 juillet insistait : « Un an après le début de la crise du "subprime", la suspicion est désormais générale sur le secteur. Les investisseurs se demandent: "à qui le tour ?" Dans le sillage d'Indymac, entre 100 et 150 banques pourraient mettre la clé sous la porte dans les 12 et 18 mois à venir, selon les estimations. »
    Vous avez bien lu : 150 banques. Par ailleurs, selon Goldman Sachs, les banques américaines vont enregistrer au second trimestre un niveau record de 35 milliards de dépréciations, soit une progression de 64% par rapport au premier trimestre. Peu importe : mardi 15 juillet, la Ministre de l'économie Christine Lagarde affirmait sur Europe 1 que la France serait épargnée par cette crise dans la mesure où le marché immobilier français est organisé différemment de celui des Etats-Unis :
     
     


     

     
     


     

    L'assertion n'est pas fausse : malgré les efforts - brefs, heureusement - de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre des Finances pour aligner le système français sur son homologue américain, les crédit hypothécaires français n'ont jamais atteint le niveau des prêts américains qui rechargent la capacité d'endettement d'un ménage en fonction de la valorisation du bien immobilier pour lequel il a souscrit un prêt. Résultat : quand l'immobilier chute, les finances des ménages endettés s'effondrent puisqu'ils doivent à la fois rembourser des mensualités plus fortes à cause des taux variables et rembourser les crédits à la consommation souscrits sur la base d'une surestimation de la valeur de leur logement ! Notons que le candidat Sarkozy proposait, dans son programme, encore de s'aligner sur le système américain : «Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l'hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l'emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.» Par chance, cette mesure du programme sakozien n'a pas encore été appliquée...

    Nationalisation rampante aux Etats-Unis !

    Mais l'économie française pourrait subir de plein fouet une nouvelle dégradation de la conjoncture américaine. Or, qui peut croire que l'Amérique pourrait digérer sans dommages une bonne centaines de faillites bancaires ?
    Le gouvernement fédéral et la FED (Banque fédérale américaine) ont donc décidé dans le même temps de laisser la banque IndyMac aller à la faillite et de sauver les deux fonds de garantie des prêts. Une sorte de nationalisation rampante, un peu comme cela s'est déjà passé en Angleterre.

    Et si on nationalisait en Europe ?
    Evidemment, ce n'est pas au moment où l'on fait semblant de croire que les Français se sont convertis au libéralisme qu'il convient de populariser les nationalisations qui apparaissent dans les bastions du néolibéralisme qu'on leur montre en exemple depuis des années.
    Avez vous remarqué ? On ne parle de nationalisations que lorsque le système est au bout du rouleau et qu'il s'agit de faire prendre en charge des pertes privées par la collectivité. La seule fois, par exemple, où le PS a envisagé une telle mesure, il s'agissait d'évoquer des grandes entreprises en difficulté. Mais on pourrait tout aussi bien imaginer bien des cas dans lesquels la nationalisation serait une bonne chose pour l'intérêt général :
    - il est patent que le coût de l'eau pour les ménages et les industriels est moins cher lorsque l'assainissement et la distribution de l'eau sont organisés par des opérateurs publics; les habitants des quelques municipalités qui ont rapatrié ce service n'ont pas eu à s'en plaindre;
    - de même, la raréfaction des ressources pétrolières et gazières rend plausible la nationalisation des opérateurs de production et de distribution pour éviter la constitution de rentes qui majorent les prix et favorisent la spéculation;
    - autre exemple, Internet. Le pouvoir exorbitant conquis par l'oligopole du Net (Google, MSN, Yahoo!) a conduit certains hommes politiques à imaginer la création d'un Google européen. Bonne idée mais pourquoi donner cette faculté à un opérateur privé qui sera lui aussi placé en position de monopole?
     

    Discours de Marine Le Pen à l’Université d’été du Front National, Évian, le 14 septembre 2008 : Extraits

    “Le mondialisme ce n’est rien d’autre que la dérive totalitaire du libéralisme.

    Il réconcilie les internationalistes de gauche et les affairistes trans-nationaux sur le dos des nations, des peuples, des hommes et des travailleurs du monde entier.

    Et parce qu’un économisme s’est substitué à un autre, comme le rappelle Guillebaud, le mondialisme professe aujourd’hui les mêmes inepties que hier le communisme.

    Or, ces croyances [...] auxquelles on voudrait nous faire croire, ont tendance à encadrer littéralement la pensée intellectuelle moderne, du moins celle qui est véhiculée par les « élites » et les médias.”

    “L’ « homo économicus », l’homme nouveau de l’ère mondialiste  est une créature robotisée, lobotomisée issue d’une idéologie libérale libertaire, l’enfant illégitime d’Alain Madelin et de Cohn-Bendit, un petit monstre suintant d’égoïsme et d’égocentrisme.”

    “Engagée sous l’impulsion de l’Amérique, cette fille dévoyée de l’Europe, la course folle à la dérégulation généralisée  conduit les peuples sur la Route de la servitude, pour reprendre, en la retournant, l’expression du très libéral Hayek.”

    “Derrière la globalisation, sous l’impulsion des libéraux, c’est le fantôme de l’internationalisme marxiste qui refait surface : même haine de la nation qui est le lieu des compromis sociaux ; même haine des structures intermédiaires (famille, institutions…) dont l’existence même contrarie la fluidité des échanges. Le rêve du village mondial se concrétise. Celui-ci se conçoit comme une ville américaine avec ses quartiers spécialisés : quartiers d’affaires, zones industrielles, zones de loisirs, espaces résidentiels.

    L’Asie devient le quartier industriel, les pays anglo-saxons le siège de l’activité financière, l’Afrique la réserve de main d’œuvre importables et, avec un épouvantable cynisme, la variable d’ajustement de la population mondiale.

    Dans ce schéma, la France a vocation à n’être qu’un bronze-fesses pour touristes et retraités. On y installe Disneyland à côté de sites historiques parisiens, et des maisons de retraites à proximité des casinos sur la Côte d’Azur.

    Dans le nouvel Empire, les perspectives professionnelles pour nos enfants ce sera d’être femme de ménage, guide de musées ou pousseur de chaises roulantes.

    La logique mondialiste est cruelle : les états doivent disparaitre, les continents sont virtualisés. La France n’est plus un pays mais un espace, l’Europe n’est plus un lieu, c’est une idée.

    Mais, la mondialisation ce sont les mondialistes qui en parlent le mieux, au premiers rang desquels Jacques Attali, prophète derisoire de la Mitterrandie et inspirateur officiel du nouveau pouvoir élyséen. Dans sa « brève histoire de l’avenir » Jacques Attali résume l’histoire du monde à l’épopée de l’ « ordre marchand », celui qui selon se propres termes « parle le langage universel de la monnaie ».

    Cet ordre marchand dont il constate avec délectation le triomphe, entrainera l’émergence (je cite) d’un « hyper-empire où des hyper-nomades dirigeront un empire hors-sol ».

    Il nous le dit, p. 17 : « chacun ne sera plus loyal qu’à lui-même, les lois seront remplacées par des contrats, la justice par l’arbitrage (cf. affaire Tapie), la police par des mercenaires (à rapprocher de l’entreprise de mercenariat américaine Blackwater). »

    Et, de fait, Attali nous décrit ce qui se met actuellement en place : l’avènement de l’homme nomade né des grandes migrations qui dominera le sédentaire étriqué, la domination d’une « hyper-classe » trans-nationale, la recherche de l’équité qui prévaudra sur la notion d’égalité, le règne de l’éphémère, du jetable, du court terme, la consécration de valeurs malléables, customisées au bon vouloir des individus, l’ère du zapping généralisé.

    Ce processus programmé de déconstruction des nations - dont certaines ont plus de mille ans, dont la nôtre -, conduira au retour des cités-états. L’absence de morale d’Etat mènera des parts entières de territoires à tomber aux mains de  maffias ou de non-états terroristes (c’est déjà le cas avec les zones tribales au Pakistan, ports pirates en Somalie, ou plus proches de nous avec certaines zones de non-droit…). La prééminence des consommateurs sur les travailleurs finira de s’imposer.

    « L’hyper-empire demeura partiellement américain » nous dit Attali, et il poursuit : « ses objets de consommation seront encore très largement la prolongation d’objet nomades (téléphones, baladeurs…) tout comme le seront sa culture (métissée), son mode de vie (précaire), ses valeurs (individualistes), son idéal (narcissique)… »

    « Des compagnies privées de sécurité, de police, de renseignement concurrenceront les polices nationales, dans la surveillance des mouvements et des données, pour le compte de compagnies d’assurance et d’entreprises… »

    En écho au débat actuel sur le flicage généralisé Edvige, et à la société de l’hyper-surveillance, Attali poursuit « Chacun devra accepter d’être surveillé. »

    Il conclut : «  le capitalisme ira jusqu’à son terme : il détruira tout ce qui n’est pas lui. Il transformera le monde en un immense marché, au destin déconnecté de celui des nations et dégagé des exigences et servitudes d’un “cœur”… Il parachèvera ce qu’a commencé le marché depuis ses origines : faire de chaque minute de la vie une occasion de produire, d’échanger ou de consommer de la valeur marchande. » (sic)

    Cette vision américano-centrée n’est pas la nôtre. Car dans la société rêvée par M. Attali, dans la société du jetable, l’homme est jetable, et le monde lui-même est jetable.

    L’homme est jetable ! On le constate chaque jour avec les licenciements boursiers qui voient les salariés d’entreprises bénéficiaires être sacrifiés sur l’autel de la bourse pour satisfaire des logiques de profits immédiats par des actionnaires prédateurs, versatiles et déloyaux.

    Les faits sont là. Les capitalistes ont lancé la lutte des classes et l’ont gagné : ils se croient le droit d’exploiter sans vergogne, sans règles et même sans morale. Il faut le comprendre. Le mondialisme n’est pas une idéologie de la liberté mais une idéologie de conquête et de soumission.

    L’homme est jetable parce que dans cette société où le « je » l’emporte sur le « nous », la solidarité n’a plus sa place. La société mondialisée c’est une juxtaposition de solitudes individuelles et de drames humains souvent silencieux.

    Plus largement, le projet mondialiste emporte la destruction des éco-systèmes humains que constituent les nations dans les pays occidentaux. Dans les sociétés traditionnelles du tiers-monde notamment en Afrique, il dévaste les réseaux de solidarités tribales ou les structures familiales, provoquant la migration des populations vers les mégalopoles du tiers-monde puis vers l’Europe assiégée.

    Dans ce monde marchand où l’expression « gagnant-gagnant » qu’affectionne particulièrement Nicolas Sarkozy, et avant lui Ségolène Royal, a remplacé la plus saine et plus généreuse formule « donnant-donnant », le malheur des uns ne fait pas le bonheur de autres : nos pays subissent  une baisse inexorable du niveau de vie ; dans le même temps, les pays pauvres vivent les soubresauts des émeutes de la faim. Chacun de nos pays attend dans le couloir de la mort.

    Mais je vous le disais, dans ce système, il n’y pas que l’homme qui est jetable, mais le monde aussi est jetable.

    Car si le mondialisme a programmé la destruction des éco-systèmes humains, il prépare également les conditions de l’épuisement de la planète au nom d’un anthropocentrisme suicidaire.

    La planète est un don de Dieu.

    Elle ne peut offrir que ce qu’elle est en mesure de produire. Or, comment peut-on croire que 9 milliards d’hommes peuvent vivre, produire, consommer, polluer comme des américains.

    Or, c’est pourtant ce que postule l’idéologie mondialiste qui contrevient à tous les principes écologiques bien compris : être écologique c’est produire à proximité et recycler sur place.

    C’est le contraire qui se met en place où l’on fabrique à un bout de la planète, on consomme à 20.000 kilomètres de là et on recycle les déchets produits 10.000 kilomètres plus loin.

    Dans le même temps pour donner le change, nos états totalement schizophrènes matraquent nos concitoyens de discours moralisateurs et mettent en place une fiscalité verte.

    Or, à quoi sert-il d’obliger les Français à chercher le pain en vélo si le vélo est produit en chine, le blé vient des Etats-Unis et que le champ derrière la boulangerie est laissé en jachère sur décision administrative de l’Union européenne ?

    Le système a atteint un tel degré de perversité que dans nos économies modernes, le principal moteur de la croissance c’est précisément la consommation. Cette logique, par nature anti-écologique, est pourtant soutenue et encouragée par une coûteuse politique de la demande.

    Ce mythe de la croissance infinie, le modèle économique fondé sur la spécialisation de tâches à l’échelle mondiale qui fait exploser les transports mondiaux, comme l’illusion du bonheur consumériste ne vont pas seulement épuiser la planète mais risque de la tuer. Lorsque chaque foyer chinois aura deux voitures, les bobos parisiens pourront partir sur la Côte d’Azur en vélib, cela ne changera plus grand-chose. Paradoxe de l’histoire : au moment où les Chinois abandonnent le vélo pour la voiture, nous abandonnons la voiture pour le vélo.

    Au Front national, nous soutenons une vision du monde et de l’homme diamétralement opposée.

    Face à ce néo-totalitarisme marchand d’où émergent une profonde décroyance et une société anomique (sans valeurs communes), nous opposons une conception du monde respectueuse de l’ordre naturel, des peuples et de l’homme.

    Nous refusons tout d’abord de confondre bonheur et plaisir.

    Nous refusons de croire que l’épanouissement individuel se mesure à la capacité de consommer et  trouve ses fondements dans un hédonisme malsain.

    Nous devons à l’héritage chrétien de l’Europe notre conception de l’homme qui lui reconnait, avec le caractère sacré de la vie, une existence comme être unique, doté de raison et capable de choix personnels.”

    “Les mondialistes surfent sur cette religion du vide qui fait de l’acte de consommation le but ultime de la vie et des producteurs et des consommateurs des êtres interchangeables… En réalité, tout  incite à l’émiettement individualiste tant qu’est encouragé l’uniformisation des modes de consommation.

    « La société des individus », pour reprendre la formule de Norbert Elias, pousse chacun à l’affirmation de sa petite identité souveraine. Elle congédie les identités collectives au premier rang desquelles les identités nationales.

    « Chacun sa route, chacun son chemin » chantonnaient les radios il y a déjà 10 ans.

    Or, derrière cette glorification de l’individu-roi transparaît aisément une conception peu respectueuse des personnes reléguées au rang d’instrument aux services des marchés. Cet individualisme se paye par une désocialisation c’est-à-dire un isolement personnel propice à tous les asservissements. Même l’ouvrier français n’a plus de sentiment d’appartenance à une classe, sentiment qui le rassurait et le raccrochait à une communauté charnelle. Tu seras un esclave, mon fils !

    Dans cette société atomisée en petits destins individuels, tout affectio societatis, c’est-à-dire toute volonté de construire en commun, a disparu. Le taux de remplissage de nos prisons en est la meilleure illustration.

    Déstabilisées depuis 30 ans par des apports de populations inassimilables, nos sociétés sont conduites à s’épuiser, à reconstruire - voire simplement à construire artificiellement - un lien social qui se détricote au fur et à mesure que s’édifie des ghettos sociaux et ethniques.

    Seule la réaffirmation de nos valeurs nationales peut contrecarrer l’affirmation destructrice des identités de substitution trans-nationales (comme certaines identités religieuses) ou infra-nationales (régionales par exemple).

    Nous sommes les défenseurs d’une conception qui replace le « nous » avant le « je ».

    Contre le pouvoir dissolvant de l’égoïsme, nous défendons les valeurs collectives, les valeurs de survie, les valeurs de vie : aimer son prochain comme soi-même, je dirai avant soi-même.

    Je vous le disais en introduction de cette intervention : notre combat dépasse le cadre politique.

    Gustave Le Bon, il y a un siècle résumait le cycle des civilisations par cette formule : « Passer de la barbarie à la civilisation en poursuivant un rêve, puis décliner dès que ce rêve a perdu sa force, tel est le cycle de la vie d’un peuple. »

    Notre rôle, comme patriotes, comme nationaux et nationalistes, c’est de faire renaître le rêve de notre civilisation française et européenne.

    Nous sommes en effet les seuls adversaires du mondialisme. Ceux qui se nomment les mondialistes sont les mondialistes ultralibéraux ; les alter-mondialistes, qui leur font face médiatiquement, sont eux aussi mondialistes mais « alter », comprenez « autre », en clair gauchistes.

    Je vous l’ai dit : le combat pour la nation, c’est le combat fondamental car c’est le combat pour les libertés, pour nos libertés et celles de nos enfants.

    Notre peuple est un grand peuple capable de sursauts inouïs, comme il le montra si souvent dans son histoire. Nous devons appeler nos compatriotes à des enrôlements autres que consuméristes, nous devons les détourner des professionnels du rien qui se vautrent dans les palais nationaux, nous devons leur proposer l’alternative du sursaut vital.

    Nos forces de conviction, notre détermination, et notre compétence doivent leur prouver notre capacité  à organiser l’œuvre impérative de redressement. Notre éthique et notre sens de l’humain leur montrera notre légitimité à la mener.

    Dans cette société, renoncer à réclamer par-dessus tout le droit au bonheur pour soi-même, c’est être inconvenant. Eh bien n’ayons pas peur de l’être ! Nous aimons trop la France pour ne vouloir qu’être heureux !”


    Je crois que le discours de Marine Le Pen sur ce sujet suffit à lui seul pour nous montrer exactement ce qu'est l'utralibéralisme!

    Je suis totalement d'accord avec elle sur ce sujet, et sur bien d'autres aussi.

    Imaginez, les US nationalisent leurs Banques!!!! Pour un Etat ultralibéral comme eux, c'est le monde à l'envers!

    Il faut pouvoir avoir le courage de s'informer afin de savoir quelle vérité....


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