Nous savons tous, du moins,ceux qui s'intéressent à ce qui se passe dans le monde, que nous somme dans une Europe Ultralibéraliste.
Ce mouvement, adopté aux US avant l'Europe nous conduit aujourd'hui à une faillite géante de notre système économique.
Cette "faillite" n'a pas que des conséquences économiques, mais sociales, politiques et bien d'autres encore!
Je voudrais donc poster ici tout ce qui concerne cette décadence, vue par différents médias au quotidien.
23/09/08
Député de Montceau, Didier Mathus a effectué un vaste tour de l'actualité. Pour parler PS, RCEA, mais aussi avenir hospitalier.
- Congrès du Parti Socialiste
«Le problème du Parti Socialiste, c'est trop de synthèse. Le PS est un parti démocratique et la démocratie c'est forcément l'expression de divergences. Certes ce n'est pas conforme aux standards. Mais ces divergences peuvent aussi être une richesse. N'oublions pas qu'aux dernières municipales, le PS a réalisé le plus gros score jamais réalisé de la gauche. Alors moi j'attends d'abord du congrès de Reims une orientation politique».
- «La grand retour de la régulation publique»
«On assiste actuellement à la faillite du libéralisme. Les Etats-Unis qui nationalisent leurs banques, c'est quand même incroyable. Je pense que cette crise marque le grand retour de la régulation publique. Il faut que le Parti Socialiste constitue une alternative. Je pense que Martine Aubry peut être la pilote de cette alternative. Il me semble aussi bon de préciser que les amis de Laurent Fabius pèsent 40% des parlementaires. Cela-dit je souhaite l'union la plus large en Saône-et-Loire. Il faut sortir le PS des querelles de personnes».
- RCEA : Une rencontre le 1er octobre
«Au sujet de l'avenir de la RCEA je vais rencontrer le Ministre des Transports le 1er octobre. Montceau-Paray est l'objet d'une étude de privatisation. Montchanin-Montceau n'a pas de crédits... Sur ces questions importantes, je poserai une question à l'Assemblée Nationale le 21 octobre. Il est quand même incroyable que les nouveaux tronçons entre Montchanin et Chalon-sur-Saône ne soient pas ouverts, parce qu'il n'y a pas de crédits pour payer les glissières de sécurité. C'est hallucinant».
- Hôpital unique : «On a franchi un pas»
«Avec un accord général des hôpitaux du Creusot, de Montceau et de l'AEH, on a franchi un pas pour l'Hôpital Unique. S'il y a un groupement de coopération sanitaire, il ne faut pas que ce soit au détriment d'un hôpital. Il faut que le scénario soit acceptable pour Montceau. Il n'est pas question qu'on nous enlève la maternité pour la bloquer sur un seul site. Je mets donc en garde l'ARH contre ses velléités de supprimer la maternité et la chirurgie à Montceau»
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La gauche est en crise partout en Europe
23.09.08
Ça se bouscule sur le radeau. Le Parti socialiste français apparaît comme le naufragé le plus mal en point mais pour tous, à quelques exceptions près, c'est le sauve-qui-peut. La social-démocratie, cette gauche adaptée à l'économie de marché et devenue une marque de fabrique de la politique européenne, est en plein désarroi.
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Le Conseil national de synthèse du PS devait se réunir, mardi 23 septembre à Paris, afin d'enregistrer le dépôt des motions sur lesquelles les adhérents se prononceront avant le congrès qui se tiendra à Reims, du 14 au 16 novembre. Les principaux candidats au poste de premier secrétaire sont Bertrand Delanoë, Martine Aubry et Benoît Hamon - qui fera cause commune avec Jean-Luc Mélenchon et l'ensemble de la gauche du PS. Ségolène Royal s'est placée en retrait mais présentera aussi une motion. Les autres textes seront soumis par le Pôle écologique et Utopia, un petit courant commun au PS et aux Verts. Pierre Moscovici a réservé sa décision jusqu'au dernier moment. Jean-Marie Le Guen, député de Paris (strauss-kahnien), ne signera aucun texte, dénonçant "un processus délétère et improductif qui approfondit les divergences entre les socialistes".
Le New Labour britannique est épuisé par onze ans de pouvoir et l'impopularité du premier ministre, Gordon Brown ; le Parti démocrate italien s'est effondré aux dernières élections après s'être coupé des gauches extrêmes ; le SPD allemand hésite entre centrisme et radicalisme et s'essaie à un nouveau leader. Depuis un an, les élections qui ont eu lieu en Italie, en Irlande, en Belgique, en Pologne, au Danemark, en Grèce, en Estonie, en Finlande, se sont soldées par la défaite de la gauche. Le socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, rescapé sur une île quasi déserte, a de quoi se sentir un peu seul, provisoirement sauvé par une droite indigente, mais dangereusement cerné par les soubresauts de l'économie nationale.
Un mouvement général, à la fin des années 1990, avait propulsé les socialistes au pouvoir dans onze pays de l'Europe des quinze, du Britannique Tony Blair au Français Lionel Jospin, de l'Allemand Gerhard Schröder au Suédois Göran Persson. Aujourd'hui, le retour de bâton est tout aussi collectif. Sur les vingt-sept pays de l'Union européenne, seuls sept restent sociaux-démocrates (sans compter les coalitions avec les conservateurs, en Allemagne et en Autriche où des élections législatives ont lieu dimanche 28 septembre).
Le fait que le retournement soit aussi synchronisé est symptomatique. La crise de la social-démocratie n'est pas seulement une addition de cas particuliers. Elle est d'abord identitaire. Son malaise est une question : comment la gauche peut-elle à la fois conserver son idéologie et son génie propre - création de l'Etat providence, justice sociale, redistribution des richesses - et intégrer une économie de marché bousculée par la mondialisation et les migrations internationales ?
La gauche plus libérale a sa réponse : la social-démocratie reste paralysée par la surestimation du rôle de l'Etat, quand celui-ci peine à se financer. La gauche radicale, encouragée par les ratés du capitalisme et maintenant par la crise financière, a sa réponse : la social-démocratie s'est perdue en cédant passivement aux sirènes libérales. Entre les deux, les sociaux-démocrates se cherchent à tâtons dans le noir.
Leur politique économique, en voulant s'adapter à la mondialisation, ne les distingue plus d'une droite pragmatique qui, de son côté, tend à se libéraliser sur les questions sociétales. Une droite qui sait maintenant proposer, analyse l'historien Marc Lazar, "un ensemble de valeurs contradictoires mais présentées de manière cohérente : individualisme et compassion sociale, libéralisme et protectionnisme, modernité et tradition, sécurité et lutte contre l'immigration".
Une droite qui sait aussi habilement chiper à la gauche ses marques identitaires, comme l'écologie ou la justice sociale. L'opportunisme dérange l'idéologie de la gauche, il ne gêne pas la droite. "Chez nous, dit Gunnar Lund, ambassadeur de Suède à Paris et ex-ministre du gouvernement social-démocrate, la coalition de centre droit a conquis le pouvoir en 2006 en renonçant aux baisses d'impôts et en reprenant à son compte des paradigmes essentiels de l'Etat providence. Comme, à leur manière, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy."
Indépendamment d'un adversaire habile à se réinventer, les gouvernements sociaux-démocrates n'ont pas su tenir leurs promesses dans des Etats que n'alimente plus la prospérité des "trente glorieuses". Ils n'ont pas enrayé l'inversion du rapport de force entre capital et salariés - la redistribution de la richesse en faveur des revenus du capital et la baisse de la part des salaires dans le PIB. Ils n'ont pas empêché l'augmentation des inégalités sociales. Ils ont sous-estimé, par mauvaise conscience idéologique, les effets de l'immigration dont les classes populaires se sont senties les victimes incomprises. Ils ont vanté comme un projet protecteur une Europe qui n'est pas perçue comme tel.
"DES PARTIS D'ÉLITES"
"La gauche européenne s'est ralliée à une économie de marché raisonnée, analyse Hubert Védrine, ancien ministre socialiste des affaires étrangères. Le libéralisme a créé des richesses comme jamais dans l'humanité alors que tous les systèmes planifiés ont abouti à la pénurie et à l'autoritarisme. Mais la social-démocratie a été prise à contre-pied par la révolution conservatrice de Margaret Thatcher et un libéralisme pur et dur qui s'est imposé partout. Elle n'a pas su compenser les effets de la mondialisation libérale et, comme l'avait fait Roosevelt dans les années 1930, sauver le capitalisme contre lui-même. C'est ce qu'elle devrait faire maintenant."
L'effet est sans appel. La gauche européenne s'est déconnectée de sa base électorale traditionnelle, ces classes moyennes et populaires qu'elle était censée protéger. "Les partis de gauche sont devenus des partis d'élite, note Denis MacShane, député travailliste britannique. Ils n'ont pour lien avec le monde du travail que les diplômés des villes, les syndicalistes ou les fonctionnaires."
La déconfiture générale de la social-démocratie mérite d'être nuancée. Le cas français en est une illustration. Le Parti socialiste a perdu trois batailles présidentielles, mais ne cesse de remporter les élections locales et son leadership s'est renforcé au sein de la gauche. Pour l'essayiste socialiste Alain Bergounioux, il s'agit plutôt d'une fin de cycle. "La social-démocratie reste tout de même le pivot de l'alternance."
20 septembre 2008
L’Etat au service du libéralisme
Le capitalisme traverse une crise profonde. Personne ne peut prédire aujourd’hui l’ampleur de ses conséquences. Il faut en prendre conscience ; car le système a, malheureusement, largement entamé son «travail» de destruction de l’homme et de la nature.
Cette crise révèle par ailleurs une immense contradiction entre une pensée qui a fait du rejet de l’intervention de l’Etat son fondement même, et une pratique qui érige ce même Etat en gestionnaire essentiel des affaires privées des classes privilégiées. Car il ne viendrait jamais à l’esprit d’un dirigeant politique de faire intervenir l’Etat et dépenser des centaines de milliards d’euros ou de dollars pour sauver les emplois des salariés ! Bien au contraire. Les Etats capitalistes les détruisent volontiers en privatisant les services publics et en laissant faire le marché lorsqu’ il s’agit des entreprises privées. Un ancien premier ministre français, de surcroît socialiste, ne disait-il pas d’ailleurs, face aux licenciements par Michelin de milliers d’hommes et de femmes (7 500 exactement), que « l’Etat ne peut pas tout ».
Les conséquences de cette contradiction se répercutent d’une manière dramatique sur la majorité des citoyens. C’est au nom de cette doctrine que les libéraux ont privatisé nombre de secteurs vitaux pour la population notamment pour les plus démunis. Et c’est en invoquant ce même libéralisme que Monsieur Sarkozy s’apprête à privatiser la Poste, nonobstant le formidable démenti apporté par la réalité aux certitudes de cette théorie. Et ce « laisser-faire » a déjà mis au chômage et jeté dans la misère des millions de salariés.
Les Etats-Unis, selon les dires même du président de la Réserve fédérale américaine (FED) Ben Bernanke, vivent actuellement « l’un des environnements économiques et de politique monétaire les plus difficile jamais vu » . Ou encore « Il n’y a aucun doute : je n’ai rien vu de pareil et ce n’est pas encore fini, cela prendra encore du temps » déclarait Alan Greenspan l’ancien président de la même FED. Il ne s’agit donc pas d’un ralentissement conjoncturel, mais d’un profond dérèglement du système lui-même.
Les décideurs économiques et les hommes politiques, ne sachant comment faire face à cette crise, prennent dans l’urgence des mesures qui vont, paradoxalement, à l’encontre de leurs dogmes économiques en faisant appel à l’Etat ! Celui-là même que les libéraux ont décrié, fustigé et haï depuis Smith à aujourd’hui en passant par Ricardo, Mill ( père et fils), Walras, Friedman etc. etc. La réalité économique vient de montrer et d’une manière éclatante l’incapacité du marché à réagir face à cette situation. Le Dieu marché, tant vénéré par cette pensée, n’est pas autorégulateur pour utiliser leur propre jargon. Pour les libéraux, le marché se régule de lui-même grâce à la loi de l’offre et de la demande. Celle-ci jugée naturelle (comme la pluie qui tombe du ciel), est donc infaillible. L’intervention de l’Etat ne ferait donc que perturber le fonctionnement harmonieux du marché. Mais les faits, eux, sont têtus.
Ils montrent une réalité bien différente : l’Etat gère directement cette crise. Il suffit de voir les patrons des grandes banques, compagnies d’assurance et autres fonds d’investissement défiler devant Henry Paulson secrétaire au Trésor des Etats-Unis pour le supplier d’intervenir et de leur apporter l’aide précieuse de l’Etat. Leur foi dans le libéralisme s’efface devant les milliards de dollars dont ils ont besoin pour survivre. Car ils savent très bien que leur salut ne peut venir que de l’Etat. Effectivement l’Etat intervient d’abord indirectement par le biais des banques centrales : la FED, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d’Angleterre (Bank of England, BoE) etc. Ces institutions ont injecté dans le circuit économique des centaines et des centaines de milliards de dollars et d’euros pour sauver ce qui peut l’être, mais en vain. On ne perd pas espoir pour autant. Le 15 septembre 2008 par exemple, la BCE injecte à nouveau 30 milliards d’euros, la FED 180 milliards quelques jours plus tard, pour calmer « l’angoisse » des spéculateurs en leur achetant, dans le dernier cas, des titres qui n’ont quasiment aucune valeur.
Les interventions de ces banques centrales se succèdent mais toujours sans résultats. D’autres injections vont suivre, car le système, à l’instar d’un drogué, ne peut s’en passer pour survivre. Sauf qu’il s’agit ici, indirectement tout du moins, des deniers publics c’est-à-dire des impôts payés par les citoyens.
Face à cette incapacité des banques centrales à sortir de la crise, on a fait alors directement appel à l’Etat. Bush va ainsi débloquer des fonds publics pour venir en aide aux intérêts privés (150 milliards de dollars) . Mais ce plan de sauvetage est resté sans effet. Alors on a tout simplement commencé à nationaliser. L’Etat prend donc directement en charge des banques privées incapables de sortir de la situation catastrophique dans laquelle la soif du profit les a conduites. Ainsi ont été rachetées par l’Etat deux grandes sociétés dont la fonction principale est d’assurer la fluidité du marché du crédit immobilier. Il s’agit de Fannie Mae et Freddie Mac dont le Trésor américain détient désormais 80% de leur capital social.
L’Etat américain participe également à hauteur de 80% du capital du géant américain IEG pour le sauver de la faillite. D’autres nationalisations viendront certainement allonger cette liste, car les racines de la crise sont toujours là.
Il ne s’agit pas seulement de la faillite d’un secteur de l’activité économique en l’occurrence ici le système financier de la première puissance du monde, mais de la faillite du libéralisme lui même qui ne s’est imposé à travers l’histoire que par la domination économique et idéologique de la classe qui le porte.
« Le pouvoir étatique moderne n’est qu’un comité chargé de gérer les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière ». Une phrase d’une actualité troublante.
Nouvelles nationalisations aux Etats-Unis. Et nous, et nous, et nous !
Le gouvernement et la banque fédérale américaine viennent de nationaliser deux fonds de garantie bancaires liés à l'immobilier. Et si on nationalisait autre chose que les pertes ?
Queue à la banque anglaise Nothern Rock - Dominic's pics - Flickr - cc -
Avec la faillite de la banque californienne Indy Mac (32 milliards de dollars de fonds déposés) et la quasi-nationalisation des deux géants du refinancement hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac, auxquels les déposants américains ont confié la bagatelle de 100 milliards d'euros, la crise des subprimes, dont on nous annonce périodiquement la fin, rebondit une nouvelle fois. Pourtant, une dépêche de l'AFP publiée le 15 juillet insistait : « Un an après le début de la crise du "subprime", la suspicion est désormais générale sur le secteur. Les investisseurs se demandent: "à qui le tour ?" Dans le sillage d'Indymac, entre 100 et 150 banques pourraient mettre la clé sous la porte dans les 12 et 18 mois à venir, selon les estimations. »
Vous avez bien lu : 150 banques. Par ailleurs, selon Goldman Sachs, les banques américaines vont enregistrer au second trimestre un niveau record de 35 milliards de dépréciations, soit une progression de 64% par rapport au premier trimestre. Peu importe : mardi 15 juillet, la Ministre de l'économie Christine Lagarde affirmait sur Europe 1 que la France serait épargnée par cette crise dans la mesure où le marché immobilier français est organisé différemment de celui des Etats-Unis :
L'assertion n'est pas fausse : malgré les efforts - brefs, heureusement - de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre des Finances pour aligner le système français sur son homologue américain, les crédit hypothécaires français n'ont jamais atteint le niveau des prêts américains qui rechargent la capacité d'endettement d'un ménage en fonction de la valorisation du bien immobilier pour lequel il a souscrit un prêt. Résultat : quand l'immobilier chute, les finances des ménages endettés s'effondrent puisqu'ils doivent à la fois rembourser des mensualités plus fortes à cause des taux variables et rembourser les crédits à la consommation souscrits sur la base d'une surestimation de la valeur de leur logement ! Notons que le candidat Sarkozy proposait, dans son programme, encore de s'aligner sur le système américain : «Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l'hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l'emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.» Par chance, cette mesure du programme sakozien n'a pas encore été appliquée...
Nationalisation rampante aux Etats-Unis !
Mais l'économie française pourrait subir de plein fouet une nouvelle dégradation de la conjoncture américaine. Or, qui peut croire que l'Amérique pourrait digérer sans dommages une bonne centaines de faillites bancaires ?
Le gouvernement fédéral et la FED (Banque fédérale américaine) ont donc décidé dans le même temps de laisser la banque IndyMac aller à la faillite et de sauver les deux fonds de garantie des prêts. Une sorte de nationalisation rampante, un peu comme cela s'est déjà passé en Angleterre.
Et si on nationalisait en Europe ?
Evidemment, ce n'est pas au moment où l'on fait semblant de croire que les Français se sont convertis au libéralisme qu'il convient de populariser les nationalisations qui apparaissent dans les bastions du néolibéralisme qu'on leur montre en exemple depuis des années.
Avez vous remarqué ? On ne parle de nationalisations que lorsque le système est au bout du rouleau et qu'il s'agit de faire prendre en charge des pertes privées par la collectivité. La seule fois, par exemple, où le PS a envisagé une telle mesure, il s'agissait d'évoquer des grandes entreprises en difficulté. Mais on pourrait tout aussi bien imaginer bien des cas dans lesquels la nationalisation serait une bonne chose pour l'intérêt général :
- il est patent que le coût de l'eau pour les ménages et les industriels est moins cher lorsque l'assainissement et la distribution de l'eau sont organisés par des opérateurs publics; les habitants des quelques municipalités qui ont rapatrié ce service n'ont pas eu à s'en plaindre;
- de même, la raréfaction des ressources pétrolières et gazières rend plausible la nationalisation des opérateurs de production et de distribution pour éviter la constitution de rentes qui majorent les prix et favorisent la spéculation;
- autre exemple, Internet. Le pouvoir exorbitant conquis par l'oligopole du Net (Google, MSN, Yahoo!) a conduit certains hommes politiques à imaginer la création d'un Google européen. Bonne idée mais pourquoi donner cette faculté à un opérateur privé qui sera lui aussi placé en position de monopole?
Discours de Marine Le Pen à l’Université d’été du Front National, Évian, le 14 septembre 2008 : Extraits
“Le mondialisme ce n’est rien d’autre que la dérive totalitaire du libéralisme.
Il réconcilie les internationalistes de gauche et les affairistes trans-nationaux sur le dos des nations, des peuples, des hommes et des travailleurs du monde entier.
Et parce qu’un économisme s’est substitué à un autre, comme le rappelle Guillebaud, le mondialisme professe aujourd’hui les mêmes inepties que hier le communisme.
Or, ces croyances [...] auxquelles on voudrait nous faire croire, ont tendance à encadrer littéralement la pensée intellectuelle moderne, du moins celle qui est véhiculée par les « élites » et les médias.”
“L’ « homo économicus », l’homme nouveau de l’ère mondialiste est une créature robotisée, lobotomisée issue d’une idéologie libérale libertaire, l’enfant illégitime d’Alain Madelin et de Cohn-Bendit, un petit monstre suintant d’égoïsme et d’égocentrisme.”
“Engagée sous l’impulsion de l’Amérique, cette fille dévoyée de l’Europe, la course folle à la dérégulation généralisée conduit les peuples sur la Route de la servitude, pour reprendre, en la retournant, l’expression du très libéral Hayek.”
“Derrière la globalisation, sous l’impulsion des libéraux, c’est le fantôme de l’internationalisme marxiste qui refait surface : même haine de la nation qui est le lieu des compromis sociaux ; même haine des structures intermédiaires (famille, institutions…) dont l’existence même contrarie la fluidité des échanges. Le rêve du village mondial se concrétise. Celui-ci se conçoit comme une ville américaine avec ses quartiers spécialisés : quartiers d’affaires, zones industrielles, zones de loisirs, espaces résidentiels.
L’Asie devient le quartier industriel, les pays anglo-saxons le siège de l’activité financière, l’Afrique la réserve de main d’œuvre importables et, avec un épouvantable cynisme, la variable d’ajustement de la population mondiale.
Dans ce schéma, la France a vocation à n’être qu’un bronze-fesses pour touristes et retraités. On y installe Disneyland à côté de sites historiques parisiens, et des maisons de retraites à proximité des casinos sur la Côte d’Azur.
Dans le nouvel Empire, les perspectives professionnelles pour nos enfants ce sera d’être femme de ménage, guide de musées ou pousseur de chaises roulantes.
La logique mondialiste est cruelle : les états doivent disparaitre, les continents sont virtualisés. La France n’est plus un pays mais un espace, l’Europe n’est plus un lieu, c’est une idée.
Mais, la mondialisation ce sont les mondialistes qui en parlent le mieux, au premiers rang desquels Jacques Attali, prophète derisoire de la Mitterrandie et inspirateur officiel du nouveau pouvoir élyséen. Dans sa « brève histoire de l’avenir » Jacques Attali résume l’histoire du monde à l’épopée de l’ « ordre marchand », celui qui selon se propres termes « parle le langage universel de la monnaie ».
Cet ordre marchand dont il constate avec délectation le triomphe, entrainera l’émergence (je cite) d’un « hyper-empire où des hyper-nomades dirigeront un empire hors-sol ».
Il nous le dit, p. 17 : « chacun ne sera plus loyal qu’à lui-même, les lois seront remplacées par des contrats, la justice par l’arbitrage (cf. affaire Tapie), la police par des mercenaires (à rapprocher de l’entreprise de mercenariat américaine Blackwater). »
Et, de fait, Attali nous décrit ce qui se met actuellement en place : l’avènement de l’homme nomade né des grandes migrations qui dominera le sédentaire étriqué, la domination d’une « hyper-classe » trans-nationale, la recherche de l’équité qui prévaudra sur la notion d’égalité, le règne de l’éphémère, du jetable, du court terme, la consécration de valeurs malléables, customisées au bon vouloir des individus, l’ère du zapping généralisé.
Ce processus programmé de déconstruction des nations - dont certaines ont plus de mille ans, dont la nôtre -, conduira au retour des cités-états. L’absence de morale d’Etat mènera des parts entières de territoires à tomber aux mains de maffias ou de non-états terroristes (c’est déjà le cas avec les zones tribales au Pakistan, ports pirates en Somalie, ou plus proches de nous avec certaines zones de non-droit…). La prééminence des consommateurs sur les travailleurs finira de s’imposer.
« L’hyper-empire demeura partiellement américain » nous dit Attali, et il poursuit : « ses objets de consommation seront encore très largement la prolongation d’objet nomades (téléphones, baladeurs…) tout comme le seront sa culture (métissée), son mode de vie (précaire), ses valeurs (individualistes), son idéal (narcissique)… »
« Des compagnies privées de sécurité, de police, de renseignement concurrenceront les polices nationales, dans la surveillance des mouvements et des données, pour le compte de compagnies d’assurance et d’entreprises… »
En écho au débat actuel sur le flicage généralisé Edvige, et à la société de l’hyper-surveillance, Attali poursuit « Chacun devra accepter d’être surveillé. »
Il conclut : « le capitalisme ira jusqu’à son terme : il détruira tout ce qui n’est pas lui. Il transformera le monde en un immense marché, au destin déconnecté de celui des nations et dégagé des exigences et servitudes d’un “cœur”… Il parachèvera ce qu’a commencé le marché depuis ses origines : faire de chaque minute de la vie une occasion de produire, d’échanger ou de consommer de la valeur marchande. » (sic)
Cette vision américano-centrée n’est pas la nôtre. Car dans la société rêvée par M. Attali, dans la société du jetable, l’homme est jetable, et le monde lui-même est jetable.
L’homme est jetable ! On le constate chaque jour avec les licenciements boursiers qui voient les salariés d’entreprises bénéficiaires être sacrifiés sur l’autel de la bourse pour satisfaire des logiques de profits immédiats par des actionnaires prédateurs, versatiles et déloyaux.
Les faits sont là. Les capitalistes ont lancé la lutte des classes et l’ont gagné : ils se croient le droit d’exploiter sans vergogne, sans règles et même sans morale. Il faut le comprendre. Le mondialisme n’est pas une idéologie de la liberté mais une idéologie de conquête et de soumission.
L’homme est jetable parce que dans cette société où le « je » l’emporte sur le « nous », la solidarité n’a plus sa place. La société mondialisée c’est une juxtaposition de solitudes individuelles et de drames humains souvent silencieux.
Plus largement, le projet mondialiste emporte la destruction des éco-systèmes humains que constituent les nations dans les pays occidentaux. Dans les sociétés traditionnelles du tiers-monde notamment en Afrique, il dévaste les réseaux de solidarités tribales ou les structures familiales, provoquant la migration des populations vers les mégalopoles du tiers-monde puis vers l’Europe assiégée.
Dans ce monde marchand où l’expression « gagnant-gagnant » qu’affectionne particulièrement Nicolas Sarkozy, et avant lui Ségolène Royal, a remplacé la plus saine et plus généreuse formule « donnant-donnant », le malheur des uns ne fait pas le bonheur de autres : nos pays subissent une baisse inexorable du niveau de vie ; dans le même temps, les pays pauvres vivent les soubresauts des émeutes de la faim. Chacun de nos pays attend dans le couloir de la mort.
Mais je vous le disais, dans ce système, il n’y pas que l’homme qui est jetable, mais le monde aussi est jetable.
Car si le mondialisme a programmé la destruction des éco-systèmes humains, il prépare également les conditions de l’épuisement de la planète au nom d’un anthropocentrisme suicidaire.
La planète est un don de Dieu.
Elle ne peut offrir que ce qu’elle est en mesure de produire. Or, comment peut-on croire que 9 milliards d’hommes peuvent vivre, produire, consommer, polluer comme des américains.
Or, c’est pourtant ce que postule l’idéologie mondialiste qui contrevient à tous les principes écologiques bien compris : être écologique c’est produire à proximité et recycler sur place.
C’est le contraire qui se met en place où l’on fabrique à un bout de la planète, on consomme à 20.000 kilomètres de là et on recycle les déchets produits 10.000 kilomètres plus loin.
Dans le même temps pour donner le change, nos états totalement schizophrènes matraquent nos concitoyens de discours moralisateurs et mettent en place une fiscalité verte.
Or, à quoi sert-il d’obliger les Français à chercher le pain en vélo si le vélo est produit en chine, le blé vient des Etats-Unis et que le champ derrière la boulangerie est laissé en jachère sur décision administrative de l’Union européenne ?
Le système a atteint un tel degré de perversité que dans nos économies modernes, le principal moteur de la croissance c’est précisément la consommation. Cette logique, par nature anti-écologique, est pourtant soutenue et encouragée par une coûteuse politique de la demande.
Ce mythe de la croissance infinie, le modèle économique fondé sur la spécialisation de tâches à l’échelle mondiale qui fait exploser les transports mondiaux, comme l’illusion du bonheur consumériste ne vont pas seulement épuiser la planète mais risque de la tuer. Lorsque chaque foyer chinois aura deux voitures, les bobos parisiens pourront partir sur la Côte d’Azur en vélib, cela ne changera plus grand-chose. Paradoxe de l’histoire : au moment où les Chinois abandonnent le vélo pour la voiture, nous abandonnons la voiture pour le vélo.
Au Front national, nous soutenons une vision du monde et de l’homme diamétralement opposée.
Face à ce néo-totalitarisme marchand d’où émergent une profonde décroyance et une société anomique (sans valeurs communes), nous opposons une conception du monde respectueuse de l’ordre naturel, des peuples et de l’homme.
Nous refusons tout d’abord de confondre bonheur et plaisir.
Nous refusons de croire que l’épanouissement individuel se mesure à la capacité de consommer et trouve ses fondements dans un hédonisme malsain.
Nous devons à l’héritage chrétien de l’Europe notre conception de l’homme qui lui reconnait, avec le caractère sacré de la vie, une existence comme être unique, doté de raison et capable de choix personnels.”
“Les mondialistes surfent sur cette religion du vide qui fait de l’acte de consommation le but ultime de la vie et des producteurs et des consommateurs des êtres interchangeables… En réalité, tout incite à l’émiettement individualiste tant qu’est encouragé l’uniformisation des modes de consommation.
« La société des individus », pour reprendre la formule de Norbert Elias, pousse chacun à l’affirmation de sa petite identité souveraine. Elle congédie les identités collectives au premier rang desquelles les identités nationales.
« Chacun sa route, chacun son chemin » chantonnaient les radios il y a déjà 10 ans.
Or, derrière cette glorification de l’individu-roi transparaît aisément une conception peu respectueuse des personnes reléguées au rang d’instrument aux services des marchés. Cet individualisme se paye par une désocialisation c’est-à-dire un isolement personnel propice à tous les asservissements. Même l’ouvrier français n’a plus de sentiment d’appartenance à une classe, sentiment qui le rassurait et le raccrochait à une communauté charnelle. Tu seras un esclave, mon fils !
Dans cette société atomisée en petits destins individuels, tout affectio societatis, c’est-à-dire toute volonté de construire en commun, a disparu. Le taux de remplissage de nos prisons en est la meilleure illustration.
Déstabilisées depuis 30 ans par des apports de populations inassimilables, nos sociétés sont conduites à s’épuiser, à reconstruire - voire simplement à construire artificiellement - un lien social qui se détricote au fur et à mesure que s’édifie des ghettos sociaux et ethniques.
Seule la réaffirmation de nos valeurs nationales peut contrecarrer l’affirmation destructrice des identités de substitution trans-nationales (comme certaines identités religieuses) ou infra-nationales (régionales par exemple).
Nous sommes les défenseurs d’une conception qui replace le « nous » avant le « je ».
Contre le pouvoir dissolvant de l’égoïsme, nous défendons les valeurs collectives, les valeurs de survie, les valeurs de vie : aimer son prochain comme soi-même, je dirai avant soi-même.
Je vous le disais en introduction de cette intervention : notre combat dépasse le cadre politique.
Gustave Le Bon, il y a un siècle résumait le cycle des civilisations par cette formule : « Passer de la barbarie à la civilisation en poursuivant un rêve, puis décliner dès que ce rêve a perdu sa force, tel est le cycle de la vie d’un peuple. »
Notre rôle, comme patriotes, comme nationaux et nationalistes, c’est de faire renaître le rêve de notre civilisation française et européenne.
Nous sommes en effet les seuls adversaires du mondialisme. Ceux qui se nomment les mondialistes sont les mondialistes ultralibéraux ; les alter-mondialistes, qui leur font face médiatiquement, sont eux aussi mondialistes mais « alter », comprenez « autre », en clair gauchistes.
Je vous l’ai dit : le combat pour la nation, c’est le combat fondamental car c’est le combat pour les libertés, pour nos libertés et celles de nos enfants.
Notre peuple est un grand peuple capable de sursauts inouïs, comme il le montra si souvent dans son histoire. Nous devons appeler nos compatriotes à des enrôlements autres que consuméristes, nous devons les détourner des professionnels du rien qui se vautrent dans les palais nationaux, nous devons leur proposer l’alternative du sursaut vital.
Nos forces de conviction, notre détermination, et notre compétence doivent leur prouver notre capacité à organiser l’œuvre impérative de redressement. Notre éthique et notre sens de l’humain leur montrera notre légitimité à la mener.
Dans cette société, renoncer à réclamer par-dessus tout le droit au bonheur pour soi-même, c’est être inconvenant. Eh bien n’ayons pas peur de l’être ! Nous aimons trop la France pour ne vouloir qu’être heureux !”
Je crois que le discours de Marine Le Pen sur ce sujet suffit à lui seul pour nous montrer exactement ce qu'est l'utralibéralisme!
Je suis totalement d'accord avec elle sur ce sujet, et sur bien d'autres aussi.
Imaginez, les US nationalisent leurs Banques!!!! Pour un Etat ultralibéral comme eux, c'est le monde à l'envers!
Il faut pouvoir avoir le courage de s'informer afin de savoir quelle vérité....