Beaucoup de Belges se demandent avec angoisse pourquoi le pays qui a été une puissance économique mondiale est devenue une nation ingouvernable que l’industrie, la finance et même les élites ont quittée ou vont l’abandonner définitivement ? La réponse est simple. Ce sont les politiques qui l’ont conduite à cette mort programmée. Aussi, en se posant la question pourquoi douter de l’avenir de la Belgique, il vient d’office dix réponses courtes et d’une logique imparable. Par conséquent, certains lorgnent avec envie vers la République française, certes non exempte de défauts, mais dont le système politique donne le pouvoir d’appliquer le programme présenté aux électeurs et de gouverner fermement. Alors... douter de l’avenir de la Belgique ? Au vu de ces réponses, il faut bien avouer que oui !
1- Aucun parti présent aux élections n’appliquera son programme
Étant donné qu’aucun parti politique en Belgique n’est à même d’obtenir une majorité simple, il est évident que la création d’un gouvernement ne peut passer que par des compromissions et des renoncements par rapport aux promesses électorales.
2- L’élection n’a plus de sens
Voter pour le programme d’un parti signifie voter en partie pour les programmes des autres partis de la future coalition, même si leur idéologie vous est insupportable.
3- Les élus de ces partis ne respectent pas leurs électeurs
Dès qu’ils sont élus, la discipline du parti prend le dessus sur l’indépendance qu’ils devraient avoir pour assumer la mission qui leur a été confiée par leur circonscription électorale.
4- Les partis ne respectent plus le suffrage universel
De plus en plus, les partis choisissent leurs membres du gouvernement parmi ce qu’ils appellent la société civile, c’est-à-dire des gens non choisis et non élus démocratiquement.
5- La liberté des Wallons et des Bruxellois disparaît progressivement
La Belgique fédérale étant composée d’une majorité d’électeurs flamands, les Wallons ou Bruxellois seront constamment en minorité et donc soumis à l’insécurité de leur avenir. Il est même interdit de lancer un recensement pour connaître la part exacte de francophones, néerlandophones et germanophones qui composent l’Etat…
6- Les idéaux défendus par les régions flamande et wallonne sont inconciliables
Au Nord, le droit du sol domine la vie du citoyen. Au Sud, c’est le droit de l’homme qui est une valeur absolue. Au Nord, la langue est un critère de citoyenneté. Au Sud, c’est l’acceptation de la diversité culturelle.
7- La monarchie n’a plus de pouvoir
Le roi a l’obligation de réserve et n’a le droit par conséquent que d’émettre de généralités lénifiantes qui ne constituent en rien des orientations ou des décisions à prendre. La moindre de ses déclarations doit être "couverte" par un ministre.
8- Qui peut dire que le Belge est encore protégé par la Constitution ?
La constitution a été tellement manipulée par les partis depuis des années qu’elle ne garantit plus l’égalité des Belges, divisés en régions et communautés de plus en plus indépendantes.
9- Notre pays est en chute permanente de capacités
De puissance industrielle et intellectuelle au début du siècle, la Belgique est devenue un Etat nain aux yeux de l’Europe et du monde. C’est d’autant plus grave qu’il n’a pas de ressources naturelles et que ses seules richesses sont la transformation et la création.
10- Nos alliés eux-mêmes ne respectent plus la Belgique
Le récent renouvellement des accords bénéluxiens, sans consultation préalable du Parlement, n’a pas empêché les Hollandais de poignarder notre pays en ne respectant pas les accords conclus dans un premier temps avec les gouvernements belge et luxembourgeois pour le sauvetage de Fortis.
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