• Les bonnes nouvelles du budget en 2009

    Les bonnes nouvelles du budget en 2009

    Cela n'a pas occupé la Une des journaux mais le fait que la Belgique dispose enfin d'un budget pour 2009 est une excellente chose. Sans cela, et sans évidemment la nomination d'un nouveau Premier ministre, nous serions tous obligés de vivre sous le régime des douzièmes provisoires.

    Cette vieille technique budgétaire, utilisée lorsqu'il n'y a pas de gouvernement, consiste à engager malgré tout des dépenses au niveau de l'Etat fédéral. Attention : ces dépenses ne doivent pas dépasser - chaque mois - le douzième du budget annuel de l'année précédente. Donc, si nous étions restés avec ce système des douzièmes provisoires, des mesures aussi importantes en période de froid que les aides à l'achat de gaz et de mazout auraient été impossibles. Il en va de même pour la petite hausse des pensions et la revalorisation des allocations familiales, deux autres mesures qui sont entrées en vigueur ce 1er janvier.

    L'autre raison pour laquelle il faut se réjouir d'avoir enfin un budget, c'est ce qu'il comporte des mesures en faveur de notre pouvoir d'achat. Notamment l'indexation des barèmes fiscaux de 3 %, une mesure importante car, grâce à l'indexation automatique des salaires, les Belges passent parfois dans une tranche d'imposition supérieure : le bienfait qu'ils auraient reçu d'une main leur serait donc enlevé de l'autre, puisqu'en passant dans un barème supérieur, ils passent également à un taux d'imposition supérieur. Pour éviter cela, les barèmes fiscaux - ou, si vous voulez, les tranches fiscales - ont été augmentées de 3 %. Là encore, c'est une très bonne nouvelle.

    Tout cela a bien sûr un coût puisque, comme vous le savez, en économie, il n'y a pas de repas gratuit. Ce coût est déjà chiffré : c'est le déficit de l'Etat fédéral, qui sera de 0,9 % pour l'année 2008. C'est donc un trou compris entre 3 milliards et 3,5 milliards d'euros. Ce déficit sera certainement encore plus élevé pour 2009 - et c'est normal ! Avec le ralentissement de l'économie, l'Etat engrange moins de recettes. N'oubliez pas qu'en 2008, on a enregistré 22 faillites par jour, ni que, quand vous dépensez moins dans les magasins, moins de TVA rentre dans les caisses de l'Etat. On parle ainsi d'une baisse de la TVA de 300 millions d'euros.

    Bref, ajoutez ce trou à celui de 2009, et vous obtenez une dette publique équivalente à 87 % de notre PIB (la richesse nationale créée chaque année par notre pays). Soyons juste, cependant : si l'on ne tenait pas compte de l'argent donné aux banques pour qu'elles ne fassent pas faillite, notre dette publique ne serait que de 81 %. C'était sans doute le prix à payer pour éviter un drame encore plus grand.

    Source : Trends.be

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