• Les Tchèques reportent encore la ratification du traité

    Les Tchèques reportent encore la ratification du traité

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    Mirek Topolanek, le premier ministre tchèque, avait d'abord assuré que le traité serait ratifié dans son pays avant le début de sa présidence de l'Union européenne, le 1er janvier ; puis que les députés se prononceraient lors de la première session parlementaire, à partir du 3 février. Tout est à nouveau reporté. Les parlementaires de l'ODS, le Parti libéral-conservateur de M. Topolanek, ainsi que les communistes, ont bloqué les travaux des commissions des affaires étrangères et des lois, réunies mardi 20 et mercredi 21 janvier. Elles ne devraient reprendre l'étude du traité que le 15 février, ce qui permettrait, dans le meilleur des cas, une ratification lors de la session du mois de mars.

    "La politique d'obstruction des députés de l'ODS est scandaleuse et inacceptable !", déclare au Monde Katerina Jacques, députée des Verts et membre de la commission des affaires étrangères. "Ce non-respect de l'engagement de la République tchèque de ratifier le traité de Lisbonne le plus tôt possible discrédite le pays aux yeux de nos partenaires européens", estime-t-elle à l'issue de cette réunion "houleuse".

     

    "PLAISANTERIE"

    Le rôle de M. Topolanek est ambigu vis-à-vis du traité de Lisbonne. Plus pragmatique que l'europhobe président de la République, Vaclav Klaus, il cherche à ménager la chèvre et le chou : les eurosceptiques de son parti et ses partenaires européens. Officiellement favorable à la ratification, il a pourtant déclaré devant le Parlement européen, le 14 janvier : "Le traité de Lisbonne est pire que le traité de Nice (actuellement en vigueur) : c'est ainsi que je le vois à titre personnel. J'ai négocié et signé le traité, nous l'avons approuvé et je voterai au Parlement (tchèque). Mais l'idée que nous devrions dire à tous les Etats membres qu'ils sont tenus de ratifier le document est absurde."

     

    Devant l'indignation manifestée par de nombreux eurodéputés, M. Topolanek a assuré qu'il avait tenté "une plaisanterie", laquelle, a-t-il constaté, "n'était pas passée". "Il ne faut pas introduire au forceps ce traité, a-t-il précisé. Bien sûr, nous en avons besoin, car cela faciliterait le fonctionnement de l'UE."

    Le parti du premier ministre, l'ODS, est très divisé sur ce texte. Or, pour le ratifier, la majorité des trois cinquièmes est requise au Parlement. Les eurosceptiques du parti font traîner les choses. Ils veulent, avant la ratification, une réforme de la procédure parlementaire pour éviter les "clauses passerelles" du traité de Lisbonne : celles-ci laisseraient carte blanche au gouvernement pour décider à l'avenir, sans consulter le Parlement, de renforcer ou d'étendre les compétences européennes. D'autre part, les députés ODS, favorables à l'installation du radar antimissile américain sur le sol tchèque, tentent de marchander leur soutien au traité de Lisbonne avec les sociaux-démocrates et les Verts, favorables au traité mais hostiles au radar.


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