• Sarkozy parie sur Londres et Moscou pour imposer sa vision de l'Europe

     

    Sarkozy parie sur Londres et Moscou pour

    imposer sa vision de l'Europe

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    Nicolas Sarkozy a beau passer la main à la présidence tchèque le 1er janvier, il entend continuer de peser en Europe. L'Elysée a présenté, mardi 9 décembre, la vision personnelle du président de la République sur l'avenir de l'Union européenne (UE).

    La bataille du pouvoir gagnée contre Angela Merkel et "l'immobilisme". L'Elysée estime que M. Sarkozy a gagné la bataille du leadership en Europe contre Angela Merkel. La chancelière allemande avait profité d'un Jacques Chirac finissant pour s'imposer et verrouillait l'UE avec ses soutiens habituels, les petits pays.
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    Angela Merkel et Nicolas Sarkozy avaient trouvé mardi 11 mars un terrain d'entente sur le projet d'Union pour la Méditerranée au prix d'une révision à la baisse des ambitions initiales du président français et ont présenté ensemble la nouvelle version jeudi au sommet européen de Bruxelles.

     

    Abandonnant l'idée d'un directoire des grands pays, M. Sarkozy estime avoir fait basculer la Grèce, le Portugal, les Pays-Bas en plus de l'Espagne et de la Belgique, inversant ainsi le rapport de force. "Tout d'un coup, l'immobilisme changea de camp", se réjouit l'Elysée. Pour Paris, les dirigeants européens "n'accepteront pas un retour à l'immobilisme et à l'ennui".

    La conquête de l'Eurogroupe. M. Sarkozy a tenté un putsch institutionnel en proposant de prendre la tête de l'Eurogroupe, qui réunirait les dirigeants de la zone euro. Sans succès, en raison de l'opposition de Mme Merkel, qui s'y trouverait privée de minorité de blocage.

    Paris refuse de donner plus de pouvoir aux ministres des finances de la zone, dirigés par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Celui-ci est accusé de faire partie de cette génération qui s'est décernée, pendant des années, des brevets d'européisme mais n'a jamais rien fait, en particulier lors de la crise financière. L'Elysée lui préfère le ministre des finances belge, Didier Reynders, jugé beaucoup plus brillant.

    La Commission confinée à un rôle de gardienne des traités. L'institution présidée par José Manuel Barroso est invitée à se concentrer sur son rôle de gardienne des traités. Elle est jugée otage des grands féodaux qui surveillent la concurrence, le pacte de stabilité et le marché intérieur et se retrouve incapable de prendre des initiatives politiques. Cette capacité devrait être laissée au président du Conseil européen. M. Sarkozy adopte une vision anglaise visant à faire de la Commission une agence indépendante, la politique revenant aux Etats.

    L'Elysée propose de conserver un commissaire par pays. Cette décision faciliterait un oui irlandais au traité de Lisbonne lors d'un second référendum et renforcerait le président de la Commission, d'autant plus libre que son collège de commissaires sera pléthorique. Il serait mieux à même d'assumer ses choix, alors que M. Barroso est accusé de tergiverser sur la suspension des règles de concurrence ou du pacte de stabilité.

    Le Royaume-Uni au secours de l'euro et de l'Europe de la défense. L'Elysée rêve d'une Europe politique qui réunirait la zone euro et le Royaume-Uni de Gordon Brown. M. Sarkozy estime que Londres finira par adopter la monnaie unique. "Vous croyez que cela les amuse d'avoir la livre dans cet état ?", s'interroge l'Elysée. L'alliance avec Londres est jugée indispensable pour avancer sur la défense.

    Paris assure que des engagements confidentiels ont été pris pour approfondir la coopération militaire, notamment nucléaire. Mais ce type de décision nécessite des engagements durables. L'Elysée juge prudent d'attendre les élections britanniques au plus tard en 2010, en raison de l'euroscepticisme du leader conservateur, David Cameron.

    L'Europe de l'Atlantique à Moscou et l'Anatolie. L'Elysée propose de créer immédiatement, entre l'UE et la Russie, un "espace économique commun" protégé par un "espace de sécurité". Il serait élargi à l'Ukraine et à la Turquie, ce qui permettrait à ce dernier pays de ne pas adhérer à l'UE.

    Le chef de l'Etat, qui avait vivement critiqué la politique prorusse de M. Chirac, ne partage plus l'opinion de ceux qui, à l'instar de Bernard-Henri Lévy, dénoncent l'expansionnisme russe. Ce pays perd de la population, dépend de l'Europe pour ses exportations. Les oligarques russes sont présents dans l'UE. Moscou n'a donc aucune raison d'ouvrir un front occidental, selon l'Elysée. "Si le pacte de Varsovie existait et installait des missiles en Belgique, ne croyez-vous pas que nous soutiendrions la partie profrançaise de la Belgique", explique l'Elysée à propos de l'attitude russe en Ukraine.

    Les illusions sur Obama. L'Elysée estime qu'il y a "maldonne" en Europe sur Barack Obama, vu comme "l'expression de la gauche moderne". Le président élu va défendre à fond les Etats-Unis et sera un négociateur extrêmement dur. Pour l'Elysée, "cela va être passionnant".

    Arnaud Leparmentier

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