• Obamania, Obamanip, Obamalheur

    Tout le monde s’y met ! Les shampooings pour blacks envahissent les publicités, les hyper-marchés affichent des clientèles monocolores radieuses et conformes aux populations des banlieues, des sondages extirpent des emballements aussi soudains que « spontanés » pour élire un Président français de couleur mais aussi pour tous les sujets connexes : gendres, petits amis, patrons, gays, voisins, collègues, petits enfants, poupées et autres mixités moulinées. Un film avec Valérie Lemercier sort même bientôt relatant la métamorphose d’une blanche raciste en noire repentie et assumée. Benetton, Johnny Clegg et Uncle Ben’s sont dépassés !

    Des autorités morales, comme il se doit, s’émeuvent aussi que si peu d’élus locaux et nationaux soient issus des minorités visibles, ce qui compromet selon elles gravement toute chance pour la France d’avoir rapidement son modèle Obama. Car tel est l’enjeu immédiat. Les disqualifications de la star’ac sont peu de choses à côté.

    Parmi les minorités visibles, on peut s’étonner que les faiseurs de tendances se limitent aux seules couleurs disponibles et n’évoquent pas encore les sexualités plurielles. La France pourrait innover en passant commande d’un prochain Président, copie conforme d’Obama avec le sourire Colgate, mais issu des milieux drag-queens, cuirs, bubbakke, gang bangs, ou encore incestueux affirmé, ou mieux, amoureux fou d’un animal comme Caligula.

    A l’heure où le Président Sarkozy, incapable de changer de couleur, fait l’objet de dérisoires poupées vaudou, il serait plus politiquement correct d’éditer des poupées gonflables à l’effigie du nouveau modèle racial planétaire pour satisfaire toutes les émotions et surtout sauver la vente par correspondance.

    Enfin, des Députés et hommes politiques ont relancé l’idée d’instaurer des quotas raciaux, car il faut appeler un chat un chat, pour les candidatures locales et nationales. La première Dame de France a mêlé sa signature à une proclamation en ce sens, fait scandaleux sans précédent (même du temps de Tatie Danielle !) et son époux a aussitôt reçu à l’Elysée les représentants du CRAN, groupuscule pour la valorisation des noirs dans les postes électifs. En quelques heures, une étape cruciale a été franchie, dans le ridicule et dans le funeste.

    Après quelques secondes de ressaisissement légitime, nous pensons cette fois-ci très sérieusement que les bornes sont dépassées et que, cette fois encore, la droite la plus crasse du monde est en pointe dans le reniement absolu, et hors concours dans l’abjection.

    Imposer des quotas aboutira ni plus ni moins à donner à très court terme le droit de vote à tous les immigrés aux élections locales, d’abord, puis aux élections nationales ensuite, puisque le Sénat est élu par les élus locaux. La Constitution ne ressemblera plus à rien de cohérent ni de cohésif. Les pompes aspirantes sociales et démographiques feront le reste.

    Imposer des quotas sera une discrimination effectivement négative au préjudice du Peuple français dans son ensemble et la négation de toutes les valeurs de mérite, de solidarité et d’identité de notre Pays.

    Imposer des quotas rabaissera immanquablement les Français d’origine étrangère au niveau de l’immigration et aux ghettos du communautarisme. Les efforts d’assimilation individuels seront réduits à néant, leurs titulaires rattrapés par l’enrôlement forcé.

    Imposer des quotas consistera à institutionnaliser la désagrégation de notre Pays et à instaurer un apartheid codifié à tous les niveaux de la Société.

    Après avoir agi de même dans le traitement faussement égalitaire des religions et confessions, Sarkozy s’apprête à faire ce que ni Mitterrand ni Chirac n’avaient osé faire. L’anti-France a désormais un seul nom.


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  • Les actions secrètes des Etats-Unis contre Al Qaeda

    Pendant quatre ans, les forces spéciales de l'armée américaine ont mené une dizaine d'opérations secrètes contre Al Qaeda et d'autres groupes islamistes au Pakistan, en Syrie, ainsi que dans d'autres pays avec l'accord de l'administration du président George W. Bush, rapporte dimanche soir le New York Times sur son site internet.

    La directive, classée confidentielle, a été signée au début de 2004 par Donald Rumsfeld, alors à cette époque secrétaire à la Défense, avec l'approbation du président Bush, indique le quotidien, citant des officiers supérieurs américains dont l'identité n'est pas mentionnée. L'ordre donnait la permission d'attaquer Al Qaeda et d'autres cibles hostiles n'importe où dans le monde, y compris dans des pays n'étant pas en guerre avec les Etats-Unis.

    Une équipe des Seals (forces spéciales de nageurs de combat de l'US Navy) a ainsi effectué un raid contre un camp suspecté d'abriter un militant islamiste dans la région de Bajaur au Pakistan en 2006, précise le Times, citant un ancien très haut responsable de la CIA. Les personnes chargées de planifier cette opération ont été capables de la suivre "en direct" depuis le siège de la CIA en Virginie grâce à une caméra installée sur un drone, un Predator, qui avait été envoyé sur la zone, poursuit le journal.


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  • Les principaux points du programme de Barack Obama

     

    Résumé des principaux points du programme de Barack Obama, qui prendra, le 20 janvier, ses fonctions de président des Etats-Unis. Il devra s'attaquer à une série de difficultés économiques d'une ampleur sans précédent depuis la grande crise de 1929.

    ECONOMIE : M. Obama a promis de baisser les impôts pour 95 pc des ménages américains et de ponctionner les revenus dépassant les 250.000 dollars annuels. Il propose une réduction fiscale annuelle de 500 dollars par salarié et de 1.000 dollars par famille.

    Il supprimerait aussi les impôts pour les personnes âgées dont les revenus ne dépassent pas 50.000 dollars. Il veut en revanche porter l'impôt sur les plus values financières de 15 pc à 28 pc. Il entend débloquer 50 milliards de dollars pour de grands travaux d'infrastructures (routes, ponts, système éducatif).

    Il a promis un crédit d'impôt de 3.000 dollars pour chaque emploi créé aux Etats-Unis dans les deux ans à venir. Il a plaidé pour un deuxième plan de relance économique de 60 milliards de dollars.

    ENVIRONNEMENT : Il est favorable à une limitation des émissions de gaz carbonique et à un marché des droits à polluer. Il fixe un objectif de réduction de 80 pc des émissions de carbone d'ici à 2050. Obama souhaite investir 150 milliards de dollars sur dix ans dans les technologies d'énergie propre mais est favorable, après y avoir été opposé, à des forages en mer limités.


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  • L'Europe vote Obama mais ses espoirs de

    changement risquent d'être déçus

     

    Ravis de voir leur candidat préféré Barack Obama en tête des sondages, certains Européens rêvent déjà de relations enfin plus équilibrées avec Washington mais les analystes ne croient pas à un changement radical de la politique américaine.

    "Notre objectif devrait être de coopérer davantage sur un pied d'égalité avec la nouvelle administration", a dit vendredi la commissaire européenne aux Affaires européennes Benita Ferrero-Waldner, qui participera lundi à Marseille en France, à la veille du scrutin présidentiel, à une réunion des chefs de la diplomatie de l'UE consacrée aux relations avec les Etats-Unis.

    Avec le rôle moteur qu'elle a joué pour désamorcer le conflit russo-géorgien puis pour juguler la crise financière, "l'Europe s'affirme comme un acteur majeur du monde multilatéral, c'est un phénomène tout à fait nouveau", affirme un haut diplomate de la présidence française de l'UE.

    A ses yeux, cette force nouvelle devrait permettre à l'Europe de "faire avancer" d'ici la fin de l'année ses idées sur la refonte du système financier international. Il estime qu'elle lui permettra aussi de mettre la nouvelle administration américaine face à quelques questions difficiles, sur la "détérioration de son image dans le monde" ou la validité d'un "modèle économique qui repose sur l'endettement des ménages".

    Début septembre, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait déjà émis le voeu que les Européens ne soient "plus des supplétifs". Un espoir qui en dit long sur les frustrations des Européens: ils ont vu leurs efforts diplomatiques parfois anéantis par des initiatives unilatérales de l'administration Bush, notamment au Proche-Orient, et sont restés méfiants à l'égard d'une administration qui les a profondément divisés en attaquant l'Irak.

    Ces frustrations expliquent peut-être que l'Europe soit "gagnée par un sentiment d'euphorie" à l'idée d'une victoire du candidat démocrate, souligne l'analyste Daniel Korski, du Centre européen pour les relations étrangères à Londres.

    Selon un récent sondage, 78% des Français, 72% des Allemands, et 68% des Espagnols "souhaiteraient voir élu" Barack Obama. Pourtant, si une présidence Obama devrait veiller à ne pas braquer les Européens, l'état de grâce risque d'être bref car le démocrate "ne va pas dissoudre les règles de la politique internationale", souligne Daniel Korski.

    Face à la crise financière, "personne ne sait" s'il comblerait les voeux européens en faisant une priorité d'une refonte du système international, dit-il.

    Pas sûr non plus que les Européens gardent longtemps l'avantage sur ce dossier, selon lui: alors que la crise financière se transforme en récession, le modèle économique américain aujourd'hui décrié pourrait "se sortir mieux de la tempête" et retrouver plus vite le chemin de la croissance que le modèle social européen.

    Surtout, si Obama l'emporte largement, il lui sera plus facile d'imposer rapidement ses priorités. En demandant par exemple à ses alliés européens d'envoyer plus de troupes en Afghanistan, une demande qu'ils rechignent à satisfaire.

    Dominic Dyer, directeur du American European Institute à Londres, appelle lui aussi les Européens à modérer leur enthousiasme.

    Dans la lutte contre le réchauffement climatique, même si Obama est plus volontariste que Bush, la crise économique risque de le "faire reculer", comme elle fragilise déjà les ambitions européennes, prédit-il.

    Sur le plan commercial, Obama, qui a bénéficié d'une aide importante des syndicats pendant sa campagne, pourrait aussi renforcer les barrières commerciales pour rassurer les salariés américains, selon M. Dyer.

    Si Obama est élu, "l'ambiance sera très différente, mais la politique étrangère américaine ne va pas changer fondamentalement", résume-t-il.


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  • Les secrets de l’institut d’émission des Etats-Unis (FED)

    Contrairement à une croyance générale, l’institut d’émission des Etats-Unis est, en fait, une machine à fabriquer de l’argent, détenue par un cartel bancaire privé, qui gagne d’autant plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il imprime des dollars à bon marché et les revend plus cher.

    L’institut d’émission des Etats-Unis, appelé aussi « Réserve fédérale » ou « FED », revient constamment en point de mire lorsque le monde financier international se demande, anxieux, s’il va modifier son taux directeur ou non.


    L’abréviation FED se rapporte au « Board of Governors of the Federal Reserve System », c’est-à-dire à la conférence des gouverneurs du « Federal Reserve System » érigé il y a 93 ans. Il s’agit non pas d’une ­banque centrale traditionnelle, mais de la réunion de cinq banques privées régionales tout d’abord, de douze banques actuellement, disséminées aux Etats-Unis, habilitée chacune à porter le nom de Federal Reserve Bank, un petit nombre d’initiés seulement sachant à qui elles appartiennent. Un seul point est certain : elles n’appartiennent pas à l’Etat. Néanmoins, elles exercent les fonctions d’un institut d’émission de l’Etat. Elles prennent leurs décisions au sein du Federal Reserve Board, dont le président les représente à l’extérieur et dont les séances ont lieu à Washington dans leur propre et imposant monument historique. La plus importante de ces banques privées est la Federal Reserve Bank of New York, qui contrôle l’énorme place financière de cette ville.

    Privilèges d’une machine à fabriquer de l’argent

    Ce cartel de banques privées dispose de privilèges incroyables, dont trois doivent être soulignés :

    • En imprimant des dollars, la FED convertit à moindres frais du papier sans valeur en dollars et prête ceux-ci aux Etats-Unis ainsi qu’à d’autres Etats et à d’autres ­banques contre reconnaissances de dettes. Au cours de son histoire, le cartel a donc créé des milliards de créances à partir du néant et encaissé des intérêts en permanence, ce qui lui assure un profit annuel atteignant des milliards. Ainsi, aucun gouvernement américain ne doit se faire des soucis à propos du déficit budgétaire tant que ces messieurs en complet sont à ses côtés et – tel est le cas du financement des guerres durant la présidence de Bush – mettent en branle la planche à billets en cas de besoin.

    • Le privilège des intérêts permet à la FED de fixer elle-même les taux et il est évident qu’elle a le plus grand intérêt à encaisser les plus hauts intérêts possibles. Les taux at­teignent donc un niveau souvent particulièrement élevé et occasionnent périodiquement des crises – ce qui est le cas actuellement et donne l’occasion à la FED d’intervenir ultérieurement comme sauveur. Les intérêts opèrent en permanence une ponction sur le pouvoir d’achat des citoyens américains en faveur des banquiers de la FED, par les intérêts des crédits comme par les impôts transformés en intérêts dus à la FED en raison de l’énorme service de la dette publique. Modifiant constamment les taux d’intérêt, la FED change les conditions cadres de la plus grande économie du globe et de la plus importante bourse des actions, celle de Wall Street, qui, principale bourse du monde, diffuse des signaux en direction des autres bourses.

    • Pour être en mesure de résoudre les crises bancaires, la FED gère les réserves monétaires de ses banques membres (rémunérées à raison de 6% par année), qu’elle remet à disposition du système bancaire lors de l’éclatement d’une de ces crises. Actuellement, la FED s’efforce de prévenir, en fournissant à maintes reprises des liquidités aux banques, une crise financière mondiale causée par le krach du système de financement immobilier américain. Comme de nombreuses banques améri­caines de crédit hypothécaire ont sagement lié leurs crédits à des papiers-valeurs et transmis ainsi leurs problèmes à des banques européennes, celles-ci ont commencé aussi à vaciller.

    Mais c’est la FED et son ancien président, Alan Greenspan, qui ont provoqué cette crise. En abaissant rapidement et dramatiquement les taux d’intérêt – après avoir porté le taux directeur jusqu’au niveau exorbitant de 6% –, et avoir approvisionné l’économie américaine excessivement en liquidités, Greenspan avait tenté, à partir du 3 janvier 2001, d’enrayer la plus forte chute boursière depuis 50 ans. Au 25 juin 2003, le taux directeur était tombé à son niveau minimal de 1%, ce qui avait permis aux banques d’octroyer des crédits aux taux extrêmement bas et ce qui avait fait tomber de nombreuses familles dans le «piège du crédit», les incitant à acheter des logements à crédit, à des conditions auxquelles elles ne pouvaient faire face qu’à des taux bas.

    Crise provoquée par la FED

    A la fin du cycle des taux d’intérêt, Greenspan avait provoqué une situation qui avait déclenché une avalanche. En effet, la FED a majoré douze fois de 0,25% son taux directeur, du 30 juin 2004 au 29 juin 2006, le portant alors à 5,25%. Il dépasse ainsi de 525% le taux fixé il y a quatre ans! Les taux fixés pour les crédits hypothécaires sont montés en conséquence et ont atteint un niveau que toujours davantage de familles ne peuvent pas supporter. Comme la propension à épargner est actuellement négative aux Etats-Unis, que la plus grande partie de la population doit recourir au crédit et que les carnets ­d’épargne ne jouent guère de rôle, la crise s’accentue. Vu que, depuis l’année précédente, toujours davantage de bailleurs de fonds hypothécaires sont – tout comme leurs clients – en retard dans leurs paiements à d’autres banques, le système bancaire est en crise, celle-ci ayant atteint un point culminant en août 2007, lorsque la FED et la Banque centrale ­européenne (BCE) n’ont pu stabiliser le système que par plusieurs injections de liquidités.

    La crise des liquidités bancaires s’est immédiatement répercutée sur la bourse, qui réagit généralement de manière sensible aux variations de taux de la FED. En effet, la hausse des taux rend les titres à intérêt fixe plus attrayants que les actions, freine l’économie, est donc un poison pour la bourse et abaisse les cours des actions. Ainsi a commencé septembre 2007.

    Les motifs des banques de la FED

    Pour comprendre la manière d’agir et les motifs de la FED, qui paraissent parfois curieux, il faut jeter un coup d’œil sur l’histoire de l’institut d’émission. La proposition d’établir une banque centrale est due au banquier allemand Paul Warburg. La crise financière et bancaire déclenchée en automne 1907 par la faillite de Knickerbocker Trust Co. et la situation menaçante de Trust Company of America a mis en péril 243 banques, car aucune institution n’était en mesure de mettre temporairement des fonds à leur disposition pour surmonter leurs difficultés de paiement. Dans un discours prononcé peu de mois auparavant à la Chambre de commerce de New York, le banquier John Pierpont Morgan avait prévu par hasard cette crise et appelé à fonder une ­banque centrale. La crise se prêtait à merveille au soutien de cette revendication. Par la suite, Morgan a joué un rôle essentiel, à l’arrière-plan, dans la réalisation du projet.

    Initialement copropriétaire de la banque Warburg de Hambourg, Paul Warburg avait épousé en 1893, lors d’un séjour aux Etats-Unis, la fille de Salomon Loeb, de la banque new-yorkaise Kuhn, Loeb & Co., qui a fait de lui et de son frère Felix des partenaires de la banque (fusionnée en 1977 avec ­Lehman Brothers).

    Pourvu généreusement par la Banque ­Kuhn Loeb d’un salaire annuel de USD 5.000.000, Paul Warburg s’est occupé uniquement, pendant les six ans qui ont suivi la crise bancaire, d’une «réforme bancaire» tendant à ériger une banque centrale d’après le modèle de la Banque d’Angleterre, laquelle appartenait alors à des banquiers privés. Ce faisant, il a été soutenu par le sénateur Nelson D. Aldrich, beau-père du premier héritier milliardaire américain, John D. Rocke­feller junior, connu comme porte-parole du banquier J.P. Morgan au Congrès des Etats-Unis.

    Conspiration au yacht-club de Jekyll Island

    En novembre 1910 finalement, un groupe de personnes triées sur le volet s’est rassemblé, sous prétexte d’une excursion de chasse, dans un wagon de chemin de fer aux jalousies fermées du yacht-club que possédait le banquier J.P. Morgan à Jekyll Island, en Géorgie. Lors de cette réunion secrète, taxée ultérieurement de conjuration, Paul Warburg, représentant de Kuhn Loeb et d’autres banques ainsi que deux banquiers de J.P. Morgan, représentant aussi les intérêts du groupe Rothschild, et deux du groupe Rockefeller ont décidé d’aider le sénateur Aldrich à rédiger en neuf jours un projet de loi que le Républicain vaniteux entendait présenter en son nom au Congrès. Il s’agissait non pas d’une banque centrale, mais seule­ment d’une société privée nationale de réserve dont plusieurs comptoirs devaient être disséminés aux Etats-Unis et dans lesquels des banques affiliées volontairement de­vaient déposer des réserves monétaires de crise. En raison de ses relations bien connues avec le centre financier et boursier de Wall Street, Aldrich a échoué, la majorité méfiante des députés voyant à juste titre dans son projet un plan tendant à assurer à un cercle restreint de banquiers puissants et liés les uns aux autres une position dominante et, partant, la possibilité de réaliser des profits énormes dans l’économie américaine.

    Les requins de Wall Street ne se sont évidemment pas découragés et ont profité des élections présidentielles de 1912 pour faire élire le candidat démocrate ­Woodrow Wilson, qu’ils ont soutenu massivement sur le plan financier. Pendant la lutte électorale, il s’est fait passer pour un adversaire du «Wall Street Money Trust» et a promis au peuple un système monétaire exempt de main-mise des banquiers internationaux de Wall Street. En fait, la conception de la banque centrale a été élaborée par le groupe­ment qui semblait avoir perdu la partie.

    En tout cas, les Schiff, Warburg, Kahn, Rockefeller et Morgan avaient misé sur le bon cheval. Sous le titre de «Federal Reserve Act» qui dissimule sa portée et qui prétendument réduit à néant le projet de banque centrale formulé par Wall Street, ils ont déversé le 23 décembre 1913 sur des députés démocrates des mieux disposés et avec le soutien du président Wilson, un projet de loi très peu modifié et ont requis l’approbation du Congrès alors que de nombreux députés non informés prenaient déjà leurs vacances de Noël et que très peu avaient lu le texte du projet.

    Le plus grand cartel du monde

    Les rares députés qui ont perçu la nature de ce jeu pervers n’ont guère pu se faire entendre. Avec sagesse, le conservateur ­Henry Cabot Lodge senior a prévu «une inflation énorme de moyens de paiement» et que «la monnaie d’or serait noyée dans un flux de papier-monnaie non échangeable». Après le vote, Charles A. Lindbergh senior, le père du célèbre aviateur, a déclaré au Congrès: «Cette loi établit le cartel le plus important au monde […] et légalise ainsi le gouvernement invi­sible de la puissance financière […]. Il s’agit du projet de loi Aldrich déguisé […]. La nouvelle loi provoquera de l’inflation tant que le cartel le souhaitera […].»

    Lindberg avait raison, comme le prouve le «privilège du dollar». Avant l’établissement du Système fédéral de réserve, des banques privées avaient déjà imprimé des billets. Dans les années soixante du XIXe siècle, il y avait encore 8000 sortes de billets, émises par des «State Banks» privées avec l’autorisation de l’Etat. A partir de 1880, 2000 banques pourraient avoir encore émis leurs propres billets. Depuis 1914, le chiffre s’est limité à la douzaine de banques privilégiées.

    Quand le président Abraham Lincoln a eu besoin d’argent, en 1861, pour financer la guerre civile et que les crédits des ­banques Rothschild, financiers traditionnels des guerres, lui sont devenus trop chers, il a éludé le privilège des banques privées et fait imprimer un billet d’Etat, le «Greenback». Il ne devait pas survivre longtemps à cette démarche téméraire. En 1865, il a été assassiné par un tireur isolé, abattu lui-même lors de sa fuite. Le successeur de Lincoln, Andrew Johnson, a suspendu l’impression de billets pour des raisons inexplicables. Le prochain président qui a voulu redonner à l’Etat le monopole de l’impression de billets a été John F. Kennedy.

    Tentative de Kennedy de priver la FED de son pouvoir

    Peu de mois avant son assassinat, John F. ­Kennedy a été semoncé par son père Joseph dans le salon ovale de la Maison Blanche. «Si tu le fais, ils te tueront!» Mais le président ne s’est pas laissé dissuader. Le 4 juin 1963, il a signé l’acte exécutif numéro 111 110, abrogeant ainsi l’acte exécutif 10289, remettant la production de billets de banque dans les mains de l’Etat et privant en grande partie de son pouvoir le cartel des banques privées. Après que quelque USD 4 milliards en petites coupures nommées «United States Notes» eurent déjà été mises en circulation et alors que l’imprimerie de l’Etat s’apprêtait à livrer des coupures plus importantes, Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, soit 100 ans après Lincoln, par un tireur isolé abattu lui-même lors de sa fuite. Son successeur s’appelait Lyndon B. Johnson. Lui aussi a suspendu l’impression de billets pour des raisons inexplicables. Les douze banques fédérales de réserve ont retiré immédiatement les billets Kennedy de la circulation et les ont échangés contre leurs propres reconnaissances de dette.

    Grâce à son monopole de production illimitée d’argent, le cartel bancaire du Système fédéral de réserve dispose d’une énorme machine à fabriquer de l’argent, qui lui permet de gagner énormément. Qui se cache derrière ce système est un secret bien gardé. Car il faut distinguer entre les banques proprié­taires et les simples banques membres, qui déposent des réserves monétaires pour, le cas échéant, être sauvées par la suite. Il y a quelques années, la Federal Reserve Bank of New York a publié les noms de ces banques membres, qui n’ont par ailleurs aucun droit. La rémunération annuelle de leurs dépôts se chiffre à 6%. Mais le niveau de leurs parts est tenu secret comme les noms des propriétaires des banques fédérales de réserve, initialement trois, aujourd’hui quatorze.

    Critique après le krach de 1929

    Paul Warburg a refusé la présidence du Federal Reserve Board en 1910, alors que ce juif allemand à l’accent prononcé, juste avant le début de la guerre contre l’Allemagne, venait d’acquérir la nationalité des Etats-Unis. Toute­fois, il devint membre du Conseil d’administration et du puissant Council on Foreign Relations, qui passe encore aujourd’hui pour le berceau des politiciens américains et des banquiers de la FED.

    Les efforts qu’il a déployés pendant de longues années pour fonder l’institut d’émission américain lui ont valu non seulement de l’argent et des honneurs dans la haute finance, mais aussi la pire expérience de sa vie. En 1928, il a exigé sans succès une limitation de la circulation monétaire afin de freiner la spéculation boursière qui rappelait la ruée vers l’or. Mais ceux qui étaient disposés à l’entendre sont restés rares; on le nommait la Cassandre de Wall Street. Après le krach d’octobre 1929, il devint la cible de ceux qui avaient perdu leur patrimoine. Des rumeurs, des brochures et des articles de presse l’ont décrit, lui qui avait tenté d’entraver les catastrophes financières, comme «l’auteur non américain» de la panique boursière d’alors. On a pu lire que «Paul Warburg avait prêté avec sa bande de l’argent au Système fédéral de réserve afin de mettre en mains juives les finances américaines et d’exploiter l’Amérique jusqu’à son épuisement.» De telles légendes se sont poursuivies jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Aigri par ces attaques, il est décédé en 1932. En 1936-1937, les cours des actions ont baissé de 50%, en 1948 de 16%, en 1953 de 13%, en 1956 de 13%, en 1957 de 19%, en 1960 de 17%, en 1966 de 25% et en 1970 de 25%. Ont suivi le krach ­d’octobre 1987, les chutes de cours de 1990, 1992 et de 1998 ainsi que, finalement, la forte baisse d’avril 2000 à mars 2003 et la crise actuelle qui a commencé en août/septembre 2007 et dont les effets sont incertains.

    Aujourd’hui, on répand le bruit – mais ne le confirme pas – que le groupe bancaire Rocke­feller détient 22% des actions de la Federal Reserve Bank of New York et 53% de tout le Système fédéral de réserve. Principal acquéreur de bons du Trésor des Etats-Unis, la Banque du Japon possèderait 8% de ces actions. On attribue 66% aux banques purement américaines et 26% aux vieilles ­banques européennes (dont 10% aux banques Rothschild).

    par Wolfgang Freisleben, Vienne

    Source : International III/2007
    (Traduction Horizons et débats)


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