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L'Eurogroupe veut un soutien temporaire et
ciblé contre la crise
Le ministre des Finances espagnol Pedro Solbes, le ministre de l'économie luxembourgeois Jeannot Krecké, son homologue française Christine Lagarde et le ministre des Finances belge Didier Reynders (de gauche à droite), lors de la réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe à Bruxelles. Les 15 pays de la zone euro se sont mis d'accord pour continuer à travailler sur un cadre commun face au ralentissement économique, consistant en des mesures de soutien temporaires ciblées sur l'investissement. REUTERS
Les pays de la zone euro se sont mis d'accord lundi pour continuer à travailler sur un cadre commun face au ralentissement économique, consistant en des mesures de soutien temporaires ciblées sur l'investissement.
Réunis à Bruxelles, les ministres des Finances des quinze pays partageant l'euro ont également réaffirmé leur volonté de maintenir une certaine rigueur budgétaire, malgré le creusement des déficits induit par la crise.
"Nous ne pensons pas qu'il faudrait avoir au sein de la zone euro un plan de relance généralisé mais qu'il faudrait prendre des mesures ciblées", a déclaré le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion.
Juncker, qui est également ministre des Finances du Luxembourg et président de l'Eurogroupe, avait auparavant indiqué qu'un tel plan devrait "faire l'objet de la plus grande coordination possible au niveau de l'Eurogroupe".
Son homologue néerlandais, Wouter Bos, avait abondé dans le même sens, considérant qu'un plan paneuropéen n'était "pas nécessaire".
Dans ce cadre, les ministres des Quinze ont estimé qu'il existait un bénéfice à travailler ensemble, en ayant recours à des mesures "temporaires, limitées et ciblées".
"La croissance n'est alimentée ni par la consommation privée ni par l'investissement privé mais plutôt par la demande publique. Il s'agit d'organiser, dans des conditions ordonnées, la demande publique", a expliqué Juncker.
LE PACTE, TOUT LE PACTE, RIEN QUE LE PACTE
A plus long terme, les pays de la zone euro souhaitent se mettre d'accord pour éviter tout désordre provoqué par des mesures non cohérentes entre elles.
Dans ce cadre, cette "réponse coordonnée" pourrait faire l'objet d'une nouvelle déclaration commune des Vingt-sept lors du Conseil européen de décembre, dans laquelle pourrait figurer les différents mesures et secteurs concernés : aéronautique, automobile ou PME.
"Il s'agira de mesures ciblées de relance et de mesures de soutien à l'investissement productif", précise-t-on de source proche de la présidence française de l'UE.
Parmi les propositions formulées ces dernières semaines figure notamment celle d'un plan de soutien au secteur automobile européen, touché de plein fouet par la crise et qui doit par ailleurs se mettre en conformité avec les normes environnementales de l'UE.
Par ailleurs, les membres de la zone euro veulent également envoyer un double message de confiance, à la fois dans la solidité des finances publiques des Etats membres et dans le respect du pacte de stabilité.
La meilleure politique face à la crise, a ainsi rappelé Wouter Bos, est de "garder son sang froid" et d'appliquer le pacte de stabilité européen.
"Nous devons simplement coller aux règles du pacte (...) Nous avons le pacte et c'est notre principal instrument de coordination économique", a-t-il dit.
Jean-Claude Juncker n'a rien dit d'autre lorsqu'il a répété qu'il n'y avait aucune volonté, au niveau de l'Eurogroupe, de modifier les règles du pacte de stabilité.
"Nous allons appliquer le pacte, tout le pacte et rien que le pacte", a-t-il martelé.
Ils sont à côté de la plaque ou en fait, peut être que ça les arrange de parler de sorte qu' ils ne disent rien!
Mis à part le mot "pacte" et "règle du pacte"....qu'est ce qu'ils nous disent? Ha, oui, "mesure ciblée" !!!!
Bref, comme d'habitude, ils n'y a qu'eux qui savent où ils veulent mener l'Europe, mais ce n'est certainement pas dans le bon sens! Au vu de leurs paroles, rien n'a de sens, ils blablatent pour ne rien dire afin de leurrer les populations!
Savent ils seulement eux même vers quoi ils se dirigent, ou, obéissent ils à plus fort qu'eux, finalement?
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Pas de funérailles bilingues à Rhode-Saint-Genèse
A l'église Sainte-Barbe, la messe se dit en flamand. Le règlement, c'est le règlement. Telle est la position d'un curé de Rhode-Saint-Genèse, qui a refusé d'enterrer l'un de ses paroissiens francophones.
Au risque d'aggraver le désarroi d'une famille qui compte à la fois des membres francophones et néerlandophones, le père Bart n'a pas voulu célébrer dans les deux langues les funérailles de ce paroissien, décédé à l'âge de 78 ans.
« Quand les facilités ont été introduites en périphérie, l'Eglise a voulu éviter d'être engluée dans un rapport de force communautaire, précise Eric de Beukelaer, porte-parole des évêques. Les paroisses bilingues sont restées bilingues, mais les unilingues sont demeurées unilingues. Pour autant, le système fonctionne en général sans accrocs : les gens savent où sont les paroisses bilingues et, dans les paroisses unilingues flamandes, bien des curés font primer la règle de l'hospitalité, prévoyant, si nécessaire, une lecture ou des intentions en français. » Pas à Sainte-Barbe, semble-t-il.
O.R.
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Vers une (non-)nomination définitive des bourgmestres
francophones de la périphérie?
Le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, souhaite que l'ensemble du gouvernement flamand se prononce sur le dossier de la non-nomination des bourgmestres francophones de Crainhem, Wezembeek et Linkebeek. Selon lui, il faudrait prendre une décision rapidement, car il faut se débarrasser de ce dossier.
Marino Keulen a décidé l'an passé de ne pas nommer ces trois maïeurs, membres du MR, parce qu'ils ont, d'après lui, enfreint la législation linguistique et la circulaire Peeters en envoyant directement des convocations électorales rédigées en français. Cette décision, alors que la crise communautaire de l'après 10 juin 2007 battait son plein, a été ressentie comme une gifle par les partis francophones qui ont fait de la résolution de ce dossier une condition à la conclusion d'un accord institutionnel.
Marino Keulen a rappelé les trois principes qu'il entendait respecter dans cette affaire. "Un: pour moi, il s'agit d'un dossier juridique. Deux: la bonne gestion implique que l'on ne reporte pas inutilement une décision. Sinon, nous risquons une condamnation au Conseil d'Etat. Trois: il a toujours été dit clairement que le dialogue communautaire et le cas des trois bourgmestres étaient deux choses distinctes". Pourtant, la non-nomination des trois bourgmestres pourrait hérisser les francophones dans le dialogue intercommunautaire.
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La Flandre paiera très cher son extension .vla
Si le gouvernement flamand veut faire enregistrer une extension internet propre, cela lui coûtera au minimum 210.000 euros.
ICANN, l'instance qui gère le système des noms de domaine au niveau mondial, a décidé en juin d'assouplir les limites à l'attribution de gTLD (generic top level domain names). Un peu plus tard, Kris Peeters (CD&V) a répondu positivement à une demande du parlementaire de la N-VA, Mark Demesmaeker, quant à une demande d'extension de domaine flamande. Le ministre-président pencherait lui aussi pour un suffixe .vla ou .flanders.
Mais avant d'aller plus en avant, les politiciens feraient bien de réfléchir à certaines choses bien concrètes, comme par exemple le prix d'une telle initiative. Durant la conférence ICANN qui se tient cette semaine dans la capitale égyptienne du Caire, on a pu découvrir un document mentionnant un prix de départ de 150.000 euros par nouvelle extension de domaine.
Les parties intéressées doivent payer cette somme immédiatement lors de la remise du dossier. Lorsqu'une demande n'est pas retenue après un premier examen et qu'une révision du dossier s'avère nécessaire, il faut compter 40.000 euros de plus. Et une fois l'extension de domaine approuvée par ICANN, l'instance demande encore un montant annuel de 60.000 euros pour la gestion de cette extension.
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L'Europe vote Obama mais ses espoirs de
changement risquent d'être déçus
Ravis de voir leur candidat préféré Barack Obama en tête des sondages, certains Européens rêvent déjà de relations enfin plus équilibrées avec Washington mais les analystes ne croient pas à un changement radical de la politique américaine.
"Notre objectif devrait être de coopérer davantage sur un pied d'égalité avec la nouvelle administration", a dit vendredi la commissaire européenne aux Affaires européennes Benita Ferrero-Waldner, qui participera lundi à Marseille en France, à la veille du scrutin présidentiel, à une réunion des chefs de la diplomatie de l'UE consacrée aux relations avec les Etats-Unis.
Avec le rôle moteur qu'elle a joué pour désamorcer le conflit russo-géorgien puis pour juguler la crise financière, "l'Europe s'affirme comme un acteur majeur du monde multilatéral, c'est un phénomène tout à fait nouveau", affirme un haut diplomate de la présidence française de l'UE.
A ses yeux, cette force nouvelle devrait permettre à l'Europe de "faire avancer" d'ici la fin de l'année ses idées sur la refonte du système financier international. Il estime qu'elle lui permettra aussi de mettre la nouvelle administration américaine face à quelques questions difficiles, sur la "détérioration de son image dans le monde" ou la validité d'un "modèle économique qui repose sur l'endettement des ménages".
Début septembre, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait déjà émis le voeu que les Européens ne soient "plus des supplétifs". Un espoir qui en dit long sur les frustrations des Européens: ils ont vu leurs efforts diplomatiques parfois anéantis par des initiatives unilatérales de l'administration Bush, notamment au Proche-Orient, et sont restés méfiants à l'égard d'une administration qui les a profondément divisés en attaquant l'Irak.
Ces frustrations expliquent peut-être que l'Europe soit "gagnée par un sentiment d'euphorie" à l'idée d'une victoire du candidat démocrate, souligne l'analyste Daniel Korski, du Centre européen pour les relations étrangères à Londres.
Selon un récent sondage, 78% des Français, 72% des Allemands, et 68% des Espagnols "souhaiteraient voir élu" Barack Obama. Pourtant, si une présidence Obama devrait veiller à ne pas braquer les Européens, l'état de grâce risque d'être bref car le démocrate "ne va pas dissoudre les règles de la politique internationale", souligne Daniel Korski.
Face à la crise financière, "personne ne sait" s'il comblerait les voeux européens en faisant une priorité d'une refonte du système international, dit-il.
Pas sûr non plus que les Européens gardent longtemps l'avantage sur ce dossier, selon lui: alors que la crise financière se transforme en récession, le modèle économique américain aujourd'hui décrié pourrait "se sortir mieux de la tempête" et retrouver plus vite le chemin de la croissance que le modèle social européen.
Surtout, si Obama l'emporte largement, il lui sera plus facile d'imposer rapidement ses priorités. En demandant par exemple à ses alliés européens d'envoyer plus de troupes en Afghanistan, une demande qu'ils rechignent à satisfaire.
Dominic Dyer, directeur du American European Institute à Londres, appelle lui aussi les Européens à modérer leur enthousiasme.
Dans la lutte contre le réchauffement climatique, même si Obama est plus volontariste que Bush, la crise économique risque de le "faire reculer", comme elle fragilise déjà les ambitions européennes, prédit-il.
Sur le plan commercial, Obama, qui a bénéficié d'une aide importante des syndicats pendant sa campagne, pourrait aussi renforcer les barrières commerciales pour rassurer les salariés américains, selon M. Dyer.
Si Obama est élu, "l'ambiance sera très différente, mais la politique étrangère américaine ne va pas changer fondamentalement", résume-t-il.
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