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Nicolas Sarkozy n’aime pas les piqûres
Nicolas Sarkozy n’apprécie pas l’hommage piquant que lui ont rendu les Editions K&B. Il veut en effet interdire la vente du kit vaudou «Nicolas Sarkozy», dans les librairies depuis le 9 octobre, estimant que cet ensemble, qui inclut une poupée à son effigie, porte atteinte à son droit à l’image.
Il s’agit d’une figurine aux traits du président que le lecteur peut piquer avec des aiguilles, accompagnant une courte biographie signée Yaël Rolognese. Le texte, moqueur et documenté, est accompagné de phrases «cultes» et d’illustrations.
L’Elysée dénonce «l’utilisation de l’image du président à des fins commerciales», et a menacé l’éditeur, K&B, de poursuites judiciaires. De son côté, «compte tenu de l’aspect humoristique du projet», l’éditeur n’a pas l’intention de stopper la commercialisation de l’objet et estime cette demande «totalement disproportionnée».
Il semble que le président ait moins d’humour que Ségolène Royal, qu’il est tout aussi facile d’épingler (le kit vaudou existe aussi en rose, dans la version féminine et socialiste). Elle n’a - pour l’instant - pas réagi.
Source: bibliobs.com
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Sarkozy assigne une société qui vend des
poupées vaudou à son effigie
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Musée de la mondialisation - Visite en 10 tableaux
1er tableau : Il y a un an le Premier Ministre François Fillon se risquait à confier devant des journalistes que la France était en faillite et en déficit chronique. Mal lui en prit et le Président de la République le tança vigoureusement. Et de donner des ordres stricts à ses Ministres pour que le budget 2008 ne soit SURTOUT pas associé au mot honni de « rigueur ». Euphémisme. Un an après, faillite et rigueur sont éclipsés par « krach », « crise », et « récession » !!!
2e tableau : les députés français ont entamé aujourd’hui des débats sur le budget 2009 au sujet duquel le Premier Ministre et Bercy reconnaissent officiellement qu’il est inadapté aux circonstances et qu’il subira immanquablement des amendements ultérieurs en fonction des difficultés rencontrées. Mais les Députés français réunis en session discutent et commentent un budget reconnu d’avance obsolète. Comme si de rien n’était, comme dirait Carla…
3e tableau : A Camp David, Sarkozy et Barroso ont rencontré le Président américain qui a finalement accepté l’idée du Président français d’organiser plusieurs sommets consacrés à « réformer » la mondialisation financière. Sarkozy s’est rengorgé d’avoir atteint son but. Barroso a été, quant à lui, beaucoup plus prudent sur la question. Et pour cause, il sait que les agitations ne dureront qu’un temps et que les réalités succèderont aux beaux discours. Parmi elles, le fait que Bush vit ses dernières semaines de mandat et que sa parole ne vaut plus rien.
4e tableau : En août dernier, le Ministre de l’Economie et du Budget, Madame Lagarde démentait tout risque de récession ; le 21 septembre, elle déclarait encore « le gros risque systémique est derrière nous ; La crise financière se termine ». Et d’ajouter dans La Tribune « je ne peux pas imaginer que la France dépasse à nouveau la barre des 3% du PIB du déficit public autorisée par Bruxelles ». Aujourd’hui, Madame Lagarde annonce que la croissance sera inférieure à 1% (au lieu des 1,7% prévus) et que le déficit en 2009 risque d’atteindre 3%.
5e tableau : Le 23 septembre dernier, Nicolas Sarkozy a reçu à New York le Prix mondial de l’Homme d’Etat 2008 décerné par la Fondation Appel à la Conscience, des mains du Rabbin Schneier et Elie Wiesel. Serge Dassault présidait le dîner de gala et Henry Kissinger se chargeait de présenter le récipiendaire. Ce fut l’occasion pour le Président français de fustiger à nouveau les responsables de la crise, d’exiger des sanctions et de prôner la moralisation du capitalisme. L’un des sponsors de la soirée était la banque Lehman brothers…
6e tableau : Après le limogeage en 2005 de William Donaldson, patron du SEC le gendarme des marchés financiers américains, jugé trop protecteur des consommateurs et épargnants, le Secrétaire US au Trésor Henry Paulson, ancien patron de la Banque Goldman Sachs, s’était attelé en 2007 à la restructuration des réglementations et autorités financières US. En pleine crise des prêts immobiliers et en pleine récession, Paulson voulait en fait desserrer les normes strictes mises en place après le scandale « Enron » et placer ses amis ultra- libéraux à tous les postes-clé. Ce qui fut fait. On connaît la suite. Le Plan US 2008 est entre de bonnes mains…
7e tableau : La France a déjà une dette de 1250 milliards d’Euros, et alors que l’on parle d’un déficit de la Sécurité sociale évalué à 12 milliards d’Euros pour 2007 et qu’il nous faudrait économiser 80 milliards d’Euros d’ici à 2012 avec une croissance de 2,5% (!!!) pour tenir nos engagements à l’égard de Bruxelles, Sarkozy et son Gouvernement octroient aux banques françaises une ouverture de crédit de 350 milliards d’Euros en cas de « problême », comme si l’Etat devenait lui-même la Banque d’une roulette géante de casino. En somme, pour que les Français ne soient pas ruinés, il faut impérativement que personne ne perde autour de la table durant une période indéterminée. En réplique à une crise financière largement provoquée par les flux d’argent virtuel, l’Etat répond par la mise d’une somme toute aussi virtuelle puisque non gagée, voire ingageable. L’économiste de gauche Elie Cohen justifie cette initiative comme prioritaire sur toute autre affectation budgétaire en cas de crise. Il oublie de préciser quels seront les secteurs sacrifiés.
8e tableau : C’est en 2006, à l’heure où les USA entraient en récession (déficit annuel de sa balance des paiements de 500 milliards $ et une dette extérieure de près de 8 000 milliards $) que Chirac et son Gouvernement livrèrent à la bourse de Wall Street et au New York Stock Exchange (NYSE) la Bourse de Paris et son Euronext. Avec papier cadeau. Livrer de la sorte notre souveraineté financière à un Système déjà notoirement vérolé, avec tous les risques de « dominos » évidents, relève de ces responsabilités gravissimes que dénonce aussi et sans doute parmi d’autres folies le Président de la République, membre du Gouvernement d’alors et ancien Ministre de l’Economie et du Budget de Chirac…
9e tableau : Serge July, ancien rédacteur en chef de Libération, a déclaré le 18 octobre qu’il voyait en Sarkozy un « Colbert bonapartiste et gaullien absolument irrésistible » et de saluer à chaque éditorial sur RTL les succès diplomatiques et le volontarisme du Président français pour remettre sur pieds l’Union européenne. Et de fanfaronner que le concept de Nation n’avait plus aucun sens face à la crise qui exigeait une riposte commune. Une gouvernance économique mondiale est même requise pour harmoniser les flux financiers. Et en attendant le pouvoir planétaire, le nouveau Colbert a suggéré que ce soit le FMI qui remette de l’ordre dans les échanges histoire de confier à un Français la moralisation du système. Bravo DSK !
10e tableau : Sarkozy a réagi avec deux semaines de retard à la crise financière mais il s’est rattrapé, du moins en paroles et agitations variées de sommets en sommets. Il a presque réussi aux yeux des gogos et des bobos à passer pour un « rénovateur » du capitalisme et un Monsieur Propre. C’est dire l’amnésie et l’imbécillité qui frappent ces électorats. Les discours moralisateurs n’engagent que ceux à qui ils sont faits, au point d’inclure dans le plan (anglais) de soutien aux banques les 285 millions d’Euros consentis par un aréopage sur mesure pour se concilier les faveurs de Bernard Tapie et des votes des « impayables » radicaux de Gauche au Congrès de Versailles ? Un plan pour sauver les banques après avoir désavoué le Crédit Lyonnais pour raison partisane d’Etat, il fallait le faire ! Dont 45 millions d’Euros à titre de préjudice « moral » (sic) pour Tapie, le tout payé par les Français, dont les bobos et les gogos… On pensait avoir touché le fond avec Chirac mais Sarkozy creuse encore
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Les secrets de l’institut d’émission des Etats-Unis (FED)
Contrairement à une croyance générale, l’institut d’émission des Etats-Unis est, en fait, une machine à fabriquer de l’argent, détenue par un cartel bancaire privé, qui gagne d’autant plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il imprime des dollars à bon marché et les revend plus cher.
L’institut d’émission des Etats-Unis, appelé aussi « Réserve fédérale » ou « FED », revient constamment en point de mire lorsque le monde financier international se demande, anxieux, s’il va modifier son taux directeur ou non.
L’abréviation FED se rapporte au « Board of Governors of the Federal Reserve System », c’est-à-dire à la conférence des gouverneurs du « Federal Reserve System » érigé il y a 93 ans. Il s’agit non pas d’une banque centrale traditionnelle, mais de la réunion de cinq banques privées régionales tout d’abord, de douze banques actuellement, disséminées aux Etats-Unis, habilitée chacune à porter le nom de Federal Reserve Bank, un petit nombre d’initiés seulement sachant à qui elles appartiennent. Un seul point est certain : elles n’appartiennent pas à l’Etat. Néanmoins, elles exercent les fonctions d’un institut d’émission de l’Etat. Elles prennent leurs décisions au sein du Federal Reserve Board, dont le président les représente à l’extérieur et dont les séances ont lieu à Washington dans leur propre et imposant monument historique. La plus importante de ces banques privées est la Federal Reserve Bank of New York, qui contrôle l’énorme place financière de cette ville.Privilèges d’une machine à fabriquer de l’argent
Ce cartel de banques privées dispose de privilèges incroyables, dont trois doivent être soulignés :
• En imprimant des dollars, la FED convertit à moindres frais du papier sans valeur en dollars et prête ceux-ci aux Etats-Unis ainsi qu’à d’autres Etats et à d’autres banques contre reconnaissances de dettes. Au cours de son histoire, le cartel a donc créé des milliards de créances à partir du néant et encaissé des intérêts en permanence, ce qui lui assure un profit annuel atteignant des milliards. Ainsi, aucun gouvernement américain ne doit se faire des soucis à propos du déficit budgétaire tant que ces messieurs en complet sont à ses côtés et – tel est le cas du financement des guerres durant la présidence de Bush – mettent en branle la planche à billets en cas de besoin.
• Le privilège des intérêts permet à la FED de fixer elle-même les taux et il est évident qu’elle a le plus grand intérêt à encaisser les plus hauts intérêts possibles. Les taux atteignent donc un niveau souvent particulièrement élevé et occasionnent périodiquement des crises – ce qui est le cas actuellement et donne l’occasion à la FED d’intervenir ultérieurement comme sauveur. Les intérêts opèrent en permanence une ponction sur le pouvoir d’achat des citoyens américains en faveur des banquiers de la FED, par les intérêts des crédits comme par les impôts transformés en intérêts dus à la FED en raison de l’énorme service de la dette publique. Modifiant constamment les taux d’intérêt, la FED change les conditions cadres de la plus grande économie du globe et de la plus importante bourse des actions, celle de Wall Street, qui, principale bourse du monde, diffuse des signaux en direction des autres bourses.
• Pour être en mesure de résoudre les crises bancaires, la FED gère les réserves monétaires de ses banques membres (rémunérées à raison de 6% par année), qu’elle remet à disposition du système bancaire lors de l’éclatement d’une de ces crises. Actuellement, la FED s’efforce de prévenir, en fournissant à maintes reprises des liquidités aux banques, une crise financière mondiale causée par le krach du système de financement immobilier américain. Comme de nombreuses banques américaines de crédit hypothécaire ont sagement lié leurs crédits à des papiers-valeurs et transmis ainsi leurs problèmes à des banques européennes, celles-ci ont commencé aussi à vaciller.
Mais c’est la FED et son ancien président, Alan Greenspan, qui ont provoqué cette crise. En abaissant rapidement et dramatiquement les taux d’intérêt – après avoir porté le taux directeur jusqu’au niveau exorbitant de 6% –, et avoir approvisionné l’économie américaine excessivement en liquidités, Greenspan avait tenté, à partir du 3 janvier 2001, d’enrayer la plus forte chute boursière depuis 50 ans. Au 25 juin 2003, le taux directeur était tombé à son niveau minimal de 1%, ce qui avait permis aux banques d’octroyer des crédits aux taux extrêmement bas et ce qui avait fait tomber de nombreuses familles dans le «piège du crédit», les incitant à acheter des logements à crédit, à des conditions auxquelles elles ne pouvaient faire face qu’à des taux bas.
Crise provoquée par la FED
A la fin du cycle des taux d’intérêt, Greenspan avait provoqué une situation qui avait déclenché une avalanche. En effet, la FED a majoré douze fois de 0,25% son taux directeur, du 30 juin 2004 au 29 juin 2006, le portant alors à 5,25%. Il dépasse ainsi de 525% le taux fixé il y a quatre ans! Les taux fixés pour les crédits hypothécaires sont montés en conséquence et ont atteint un niveau que toujours davantage de familles ne peuvent pas supporter. Comme la propension à épargner est actuellement négative aux Etats-Unis, que la plus grande partie de la population doit recourir au crédit et que les carnets d’épargne ne jouent guère de rôle, la crise s’accentue. Vu que, depuis l’année précédente, toujours davantage de bailleurs de fonds hypothécaires sont – tout comme leurs clients – en retard dans leurs paiements à d’autres banques, le système bancaire est en crise, celle-ci ayant atteint un point culminant en août 2007, lorsque la FED et la Banque centrale européenne (BCE) n’ont pu stabiliser le système que par plusieurs injections de liquidités.
La crise des liquidités bancaires s’est immédiatement répercutée sur la bourse, qui réagit généralement de manière sensible aux variations de taux de la FED. En effet, la hausse des taux rend les titres à intérêt fixe plus attrayants que les actions, freine l’économie, est donc un poison pour la bourse et abaisse les cours des actions. Ainsi a commencé septembre 2007.
Les motifs des banques de la FED
Pour comprendre la manière d’agir et les motifs de la FED, qui paraissent parfois curieux, il faut jeter un coup d’œil sur l’histoire de l’institut d’émission. La proposition d’établir une banque centrale est due au banquier allemand Paul Warburg. La crise financière et bancaire déclenchée en automne 1907 par la faillite de Knickerbocker Trust Co. et la situation menaçante de Trust Company of America a mis en péril 243 banques, car aucune institution n’était en mesure de mettre temporairement des fonds à leur disposition pour surmonter leurs difficultés de paiement. Dans un discours prononcé peu de mois auparavant à la Chambre de commerce de New York, le banquier John Pierpont Morgan avait prévu par hasard cette crise et appelé à fonder une banque centrale. La crise se prêtait à merveille au soutien de cette revendication. Par la suite, Morgan a joué un rôle essentiel, à l’arrière-plan, dans la réalisation du projet.
Initialement copropriétaire de la banque Warburg de Hambourg, Paul Warburg avait épousé en 1893, lors d’un séjour aux Etats-Unis, la fille de Salomon Loeb, de la banque new-yorkaise Kuhn, Loeb & Co., qui a fait de lui et de son frère Felix des partenaires de la banque (fusionnée en 1977 avec Lehman Brothers).
Pourvu généreusement par la Banque Kuhn Loeb d’un salaire annuel de USD 5.000.000, Paul Warburg s’est occupé uniquement, pendant les six ans qui ont suivi la crise bancaire, d’une «réforme bancaire» tendant à ériger une banque centrale d’après le modèle de la Banque d’Angleterre, laquelle appartenait alors à des banquiers privés. Ce faisant, il a été soutenu par le sénateur Nelson D. Aldrich, beau-père du premier héritier milliardaire américain, John D. Rockefeller junior, connu comme porte-parole du banquier J.P. Morgan au Congrès des Etats-Unis.
Conspiration au yacht-club de Jekyll Island
En novembre 1910 finalement, un groupe de personnes triées sur le volet s’est rassemblé, sous prétexte d’une excursion de chasse, dans un wagon de chemin de fer aux jalousies fermées du yacht-club que possédait le banquier J.P. Morgan à Jekyll Island, en Géorgie. Lors de cette réunion secrète, taxée ultérieurement de conjuration, Paul Warburg, représentant de Kuhn Loeb et d’autres banques ainsi que deux banquiers de J.P. Morgan, représentant aussi les intérêts du groupe Rothschild, et deux du groupe Rockefeller ont décidé d’aider le sénateur Aldrich à rédiger en neuf jours un projet de loi que le Républicain vaniteux entendait présenter en son nom au Congrès. Il s’agissait non pas d’une banque centrale, mais seulement d’une société privée nationale de réserve dont plusieurs comptoirs devaient être disséminés aux Etats-Unis et dans lesquels des banques affiliées volontairement devaient déposer des réserves monétaires de crise. En raison de ses relations bien connues avec le centre financier et boursier de Wall Street, Aldrich a échoué, la majorité méfiante des députés voyant à juste titre dans son projet un plan tendant à assurer à un cercle restreint de banquiers puissants et liés les uns aux autres une position dominante et, partant, la possibilité de réaliser des profits énormes dans l’économie américaine.
Les requins de Wall Street ne se sont évidemment pas découragés et ont profité des élections présidentielles de 1912 pour faire élire le candidat démocrate Woodrow Wilson, qu’ils ont soutenu massivement sur le plan financier. Pendant la lutte électorale, il s’est fait passer pour un adversaire du «Wall Street Money Trust» et a promis au peuple un système monétaire exempt de main-mise des banquiers internationaux de Wall Street. En fait, la conception de la banque centrale a été élaborée par le groupement qui semblait avoir perdu la partie.
En tout cas, les Schiff, Warburg, Kahn, Rockefeller et Morgan avaient misé sur le bon cheval. Sous le titre de «Federal Reserve Act» qui dissimule sa portée et qui prétendument réduit à néant le projet de banque centrale formulé par Wall Street, ils ont déversé le 23 décembre 1913 sur des députés démocrates des mieux disposés et avec le soutien du président Wilson, un projet de loi très peu modifié et ont requis l’approbation du Congrès alors que de nombreux députés non informés prenaient déjà leurs vacances de Noël et que très peu avaient lu le texte du projet.
Le plus grand cartel du monde
Les rares députés qui ont perçu la nature de ce jeu pervers n’ont guère pu se faire entendre. Avec sagesse, le conservateur Henry Cabot Lodge senior a prévu «une inflation énorme de moyens de paiement» et que «la monnaie d’or serait noyée dans un flux de papier-monnaie non échangeable». Après le vote, Charles A. Lindbergh senior, le père du célèbre aviateur, a déclaré au Congrès: «Cette loi établit le cartel le plus important au monde […] et légalise ainsi le gouvernement invisible de la puissance financière […]. Il s’agit du projet de loi Aldrich déguisé […]. La nouvelle loi provoquera de l’inflation tant que le cartel le souhaitera […].»
Lindberg avait raison, comme le prouve le «privilège du dollar». Avant l’établissement du Système fédéral de réserve, des banques privées avaient déjà imprimé des billets. Dans les années soixante du XIXe siècle, il y avait encore 8000 sortes de billets, émises par des «State Banks» privées avec l’autorisation de l’Etat. A partir de 1880, 2000 banques pourraient avoir encore émis leurs propres billets. Depuis 1914, le chiffre s’est limité à la douzaine de banques privilégiées.
Quand le président Abraham Lincoln a eu besoin d’argent, en 1861, pour financer la guerre civile et que les crédits des banques Rothschild, financiers traditionnels des guerres, lui sont devenus trop chers, il a éludé le privilège des banques privées et fait imprimer un billet d’Etat, le «Greenback». Il ne devait pas survivre longtemps à cette démarche téméraire. En 1865, il a été assassiné par un tireur isolé, abattu lui-même lors de sa fuite. Le successeur de Lincoln, Andrew Johnson, a suspendu l’impression de billets pour des raisons inexplicables. Le prochain président qui a voulu redonner à l’Etat le monopole de l’impression de billets a été John F. Kennedy.
Tentative de Kennedy de priver la FED de son pouvoir
Peu de mois avant son assassinat, John F. Kennedy a été semoncé par son père Joseph dans le salon ovale de la Maison Blanche. «Si tu le fais, ils te tueront!» Mais le président ne s’est pas laissé dissuader. Le 4 juin 1963, il a signé l’acte exécutif numéro 111 110, abrogeant ainsi l’acte exécutif 10289, remettant la production de billets de banque dans les mains de l’Etat et privant en grande partie de son pouvoir le cartel des banques privées. Après que quelque USD 4 milliards en petites coupures nommées «United States Notes» eurent déjà été mises en circulation et alors que l’imprimerie de l’Etat s’apprêtait à livrer des coupures plus importantes, Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, soit 100 ans après Lincoln, par un tireur isolé abattu lui-même lors de sa fuite. Son successeur s’appelait Lyndon B. Johnson. Lui aussi a suspendu l’impression de billets pour des raisons inexplicables. Les douze banques fédérales de réserve ont retiré immédiatement les billets Kennedy de la circulation et les ont échangés contre leurs propres reconnaissances de dette.
Grâce à son monopole de production illimitée d’argent, le cartel bancaire du Système fédéral de réserve dispose d’une énorme machine à fabriquer de l’argent, qui lui permet de gagner énormément. Qui se cache derrière ce système est un secret bien gardé. Car il faut distinguer entre les banques propriétaires et les simples banques membres, qui déposent des réserves monétaires pour, le cas échéant, être sauvées par la suite. Il y a quelques années, la Federal Reserve Bank of New York a publié les noms de ces banques membres, qui n’ont par ailleurs aucun droit. La rémunération annuelle de leurs dépôts se chiffre à 6%. Mais le niveau de leurs parts est tenu secret comme les noms des propriétaires des banques fédérales de réserve, initialement trois, aujourd’hui quatorze.
Critique après le krach de 1929
Paul Warburg a refusé la présidence du Federal Reserve Board en 1910, alors que ce juif allemand à l’accent prononcé, juste avant le début de la guerre contre l’Allemagne, venait d’acquérir la nationalité des Etats-Unis. Toutefois, il devint membre du Conseil d’administration et du puissant Council on Foreign Relations, qui passe encore aujourd’hui pour le berceau des politiciens américains et des banquiers de la FED.
Les efforts qu’il a déployés pendant de longues années pour fonder l’institut d’émission américain lui ont valu non seulement de l’argent et des honneurs dans la haute finance, mais aussi la pire expérience de sa vie. En 1928, il a exigé sans succès une limitation de la circulation monétaire afin de freiner la spéculation boursière qui rappelait la ruée vers l’or. Mais ceux qui étaient disposés à l’entendre sont restés rares; on le nommait la Cassandre de Wall Street. Après le krach d’octobre 1929, il devint la cible de ceux qui avaient perdu leur patrimoine. Des rumeurs, des brochures et des articles de presse l’ont décrit, lui qui avait tenté d’entraver les catastrophes financières, comme «l’auteur non américain» de la panique boursière d’alors. On a pu lire que «Paul Warburg avait prêté avec sa bande de l’argent au Système fédéral de réserve afin de mettre en mains juives les finances américaines et d’exploiter l’Amérique jusqu’à son épuisement.» De telles légendes se sont poursuivies jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Aigri par ces attaques, il est décédé en 1932. En 1936-1937, les cours des actions ont baissé de 50%, en 1948 de 16%, en 1953 de 13%, en 1956 de 13%, en 1957 de 19%, en 1960 de 17%, en 1966 de 25% et en 1970 de 25%. Ont suivi le krach d’octobre 1987, les chutes de cours de 1990, 1992 et de 1998 ainsi que, finalement, la forte baisse d’avril 2000 à mars 2003 et la crise actuelle qui a commencé en août/septembre 2007 et dont les effets sont incertains.
Aujourd’hui, on répand le bruit – mais ne le confirme pas – que le groupe bancaire Rockefeller détient 22% des actions de la Federal Reserve Bank of New York et 53% de tout le Système fédéral de réserve. Principal acquéreur de bons du Trésor des Etats-Unis, la Banque du Japon possèderait 8% de ces actions. On attribue 66% aux banques purement américaines et 26% aux vieilles banques européennes (dont 10% aux banques Rothschild).
par Wolfgang Freisleben, Vienne
Source : International III/2007
(Traduction Horizons et débats)
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Nouvelle taxe ! (épisode 17)
Un amendement UMP-NC, adopté par la commission des finances de l’Assemblée, se propose d’instaurer une taxe 15 centimes sur chaque sac de caisse en plastique non biodégradable et de 10 centimes sur chaque sac en plastique pour fruits et légumes.
Ces taxes ne concerneraient que les sacs qui ne sont pas biodégradables. Cet amendement, qui doit encore faire l’objet d’un vote en séance publique dans le cadre du budget 2009, vise à favoriser l’utilisation de sacs en plastique biodégradables, qui permet d’éviter « l’émission de 30 à 75% de dioxyde de carbone ».
Plus précisément, le texte instaure une taxe de 0,15 euro sur chaque « sac en matière plastique à bretelles présenté en rouleau ou en liasse » (sac de caisse) et de 0,10 euro sur chaque « sac ou sachet en matière plastique présenté en rouleau et en liasse et destiné à l’emballage des produits alimentaires achetés » (sacs pour fruits et légumes). « La faible épaisseur de ces sacs rend leur recyclage pratiquement impossible. A cet égard, de nombreux pays ont déjà pris des mesures visant à limiter, voire interdire, les sacs à usage unique de faible épaisseur », peut-on lire dans l’exposé des motifs de l’amendement.
« Le développement du marché des bioplastiques en France devrait incontestablement conforter le secteur de la plasturgie en contribuant à sa compétitivité au plan international », insistent ses auteurs.
Les professionnels de la grande distribution n’ont pas tardé à réagir contre ce projet. « C’est aussi négatif et provocant que la taxe pique-nique », s’est ainsi insurgé Jérôme Bédier, le président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). « C’est une taxe qui vient frapper le pouvoir d’achat alors qu’il y a aucune justification en terme d’environnement », a-t-il ajouté, promettant de répercuter cette taxe aux prix à la consommation.
M. Bédier a aussi souligné la disproportion entre la taxe et le prix du sac : un sac de caisse en plastique coûte un centime, selon lui, et un sac en plastique pour fruits et légumes 0,5 centime. Concernant les sacs pour les fruits et légumes,
Selon Jérôme Bédier, les distributeurs ont déjà réfléchi à toutes les solutions, mais il « n’y en a pas d’autres que les sacs en plastique. Le sac en papier va coûter trop cher ». « Les distributeurs ont lancé une opération pour réduire la consommation de sacs en plastique il y a 4 ans », a-t-il plaidé, soulignant que la consommation de sacs plastique actuelle correspondait à 20% de celle d’il y a quatre ans.
Source : Les Echos
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Crise financière : chute vertigineuse de l’euro sur fond de plan de relance américain
L’euro est passé sous le seuil des 1,28 dollar mercredi dans les échanges en Asie, le billet vert bénéficiant des perspectives de nouveau plan de relance aux Etats-Unis et de spéculations concernant une baisse des taux d’intérêt dans la zone euro, selon les cambistes.
A 04H30 GMT, la devise européenne s’échangeait contre 1,2750 dollar, après avoir déjà franchi quelques heures plus tôt le seuil de 1,3 dollar, contre 1,3073 dollar la veille au soir à New York.La monnaie américaine profite depuis lundi des propos du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui s’est déclaré favorable à l’examen d’un nouveau plan de relance par le Congrès américain.
Les démocrates, qui contrôlent le Congrès, se sont prononcés en faveur d’un plan de relance de 150 milliards de dollars. Un premier plan de relance d’un montant de 168 milliards de dollars avait été adopté par le Congrès en janvier et mis en place au printemps. Il avait eu un effet jugé positif par les économistes, mais très provisoire.
Selon les cambistes, la devise européenne pâtit également de spéculations selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) se verra bientôt contrainte d’abaisser à nouveau son taux directeur pour tenter de faire redémarrer l’économie de la zone euro.
Depuis son sommet historique à 1,6038 dollar pour un euro le 15 juillet, la monnaie européenne a perdu l’équivalent de 20,5% de sa valeur.
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